05/03/2012 (B646) Courrier des lecteurs : En cette période de grande cavalcade du Carnaval d’Haramous, édition 2012, Ismaïl Bobard organise une fête de soutien à sa « petite personne » et se prend une veste.

Prenez un âne, mettez-lui une selle de cheval, nourrissez-le au meilleur flocon d’avoine qu’il soit, promettez-lui tout et plus encore…pour demain et engagez-le dans un grand concours hippique en dépensant beaucoup d’argent.

Le résultat sera immanquable.

Ce sera toujours le même mammifère quadrupède et vous n’en ferez, certes pas et pour autant, un grand champion équestre mais un âne.

Simplement un âne de carnaval qui s’étalera, les quatre fers en l’air, au premier obstacle et ce sous la risée des spectateurs.

En essayant de s’affubler aux côtés de quelques rares Afars, opposants d’opérette, Bobard n’a pas compris que la vie est ainsi faite ; un chameau reste un chameau, même s’il s’affuble d’une couronne, un âne qui braie pour imiter son « maitre du moment » reste un âne même s’il est trop bien nourri par le superficiel…..et le mensonge.

– Ce qui est vrai dans le monde animal l’est aussi chez les humains, a fortiori en milieu politique.

Chacun sait que la tyrannie mène à la lâcheté de l’esprit chez les êtres les plus faibles, pourtant la peur ne devrait pas obtenir d’eux la trahison.

Djibouti n’échappe pas à cette règle, la lâcheté politique est un poison.

Il suffit donc pour Bobard d’aller chercher quelques êtres influençables, en l’espèce quelques Afar, et de tenter d’en faire des opposants pour essayer d’épater la galerie…

Le président Abraham Lincoln écrivit en son temps :
« Vous pouvez tromper quelques personnes parfois, beaucoup de gens souvent mais jamais tout le monde tout le temps »

Cela fait bien longtemps que Bobard ne trompe plus personne, si ce n’est que lui-même et ce n’est pas en nous présentant quelques « faux opposants » et acteurs comédiens du moment qu’il va arriver à ses fins.

– Organiser une fête et y amener quelques ânes pour braire en votre faveur est chose facile pour un tyran qui vit sur l’argent volé au peuple.

Certes le tyran était fort déçu de constater qu’il n’a quasiment plus personne autour de lui.

Ses propres complices le fuient et trouvent de plus en plus de raisons de l’éviter et de s’en éloigner.

Haramous devient un désert, le Palais et sa piscine dégagent des odeurs nauséabondes…. Des parfums qui confirment bien que la fin approche à grands pas.

Les fantômes des victimes du régime viennent hanter les nuits de ce lieu devenu demeure maudite « d’al chitan » (le diable).

Quant aux quelques rares « acteurs carnavalesques » de notre grande famille des Afar, qui se sont prêtés à son jeu et qui ont cédé à Ismaïl Omar Guelleh tout en étant présentés comme des opposants l’ayant rejoint, je tenais à leur préciser qu’ils ne sont pas passés inaperçus.

Nous les connaissons : leur honte court comme le feu qui les consume déjà de l’intérieur.

Chacun d’entre eux est marqué par l’infamie et devrait avoir honte de l’affront et de l’indignité qu’il vient d’opposer au peuple Afar.

– Insulte toute particulière aux familles de tous nos morts.

Femmes, enfants, vieillards et combattants pour le respect de leurs droits et exclusivement que pour cela ; hommes et femmes de Yoboki et d’ailleurs, sans défense et qui furent les victimes de la tyrannie dans ce qu’elle a de plus bestial, de plus abject.

Nos victimes de la barbarie humaine sont mortes face à leurs assassins et à leurs complices ; leurs assassins et complices, eux, meurent aujourd’hui face au monde entier qui les jugent et les condamne.