21/09/2017 (Brève 1071) Djibouti : La généralisation d’une machine répressive (Al Wihda)
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Le 12 septembre 2017, le MRD ancien PRD fêtait son 25ème anniversaire d’existence dans son siège de la capitale à Maka Moukarama. Vers 21h, heure locale, selon les informations dont nous disposons, il y a eu une descente de la gendarmerie au siège central du MRD.
Lors de cette descente musclée de la gendarmerie, il y aurait eu plusieurs blessés dont le député Doualeh Igueh Ofleh et la militante Oubah Wais, enceinte de 7 mois ainsi que des multiples arrestations.
Cette descente n’avait qu’un seul objectif, celui d’empêcher la tenue de cet événement et la commémoration de cet anniversaire. Et pourtant, le pouvoir en place devait permettre l’éclosion d’une forme d’expression utile à toute de forme de démocratie et de partage du pouvoir. Sachant que le fait d’ étouffer toute forme de manifestation et de revendication est un risque pour la paix sociale.
D’ailleurs, nous assistons de plus en plus à une radicalisation du pouvoir politique devenu allergique à toute forme d’opposition ou de proposition autre que celles émanant d’un clonage politique ou associatif.
Cependant, l’obstacle majeur pour un développement harmonieux de notre pays réside dans l’absence totale d’institutions fortes et indépendantes mais surtout dans l’absence d’hommes et de femmes libres et indépendants intellectuellement et citoyennement. Ne rien faire c’est courir à un suicide collectif.
L’ODDH est profondément préoccupé par la multiplication des arrestations arbitraires des simples citoyens, des défenseurs des droits humains, des acteurs sociaux et des opposants.
L’ODDH dénonce et condamne comme à son habitude les violations répétées des droits fondamentaux et la mise entre parenthèses du respect de la constitution, des textes de la république, des droits humains et de la démocratie.
L’ODDH appelle le pouvoir a respecté et honoré l’esprit et la lettre de l’accord-cadre signé avec l’opposition le 30 décembre 2014.
L’ODDH réitère son appel à l’ouverture avec l’opposition d’un dialogue politique respectueux et équitable pour harmoniser la vie politique.
L’ODDH recommande au pouvoir de se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice
Farah Abdillahi Miguil
Président de l’ODDH