08//09/2018 (Brève 1200) Omar Ali Ewado, Président de la LDDH, s’est exprimé lors de la Conférence CADHP, qui s’est tenue récemment à Zanzibar (4-6 septembre 2018)

Intervention du Président de la LDDH
Mr OMAR ALI EWADO
Lors du Deuxièmes Séminaire Organisé par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à ZANZIBAR du 04 au 06 Septembre 2018 dont le thème est : la mise en œuvre des décisions de la CADHP.
Madame la Présidente de la CADHP,
Mesdames les Commissaires,
Honorables Représentants des Institutions Nationales des Droits de l’Homme,
Honorables Représentants des Organisations Non Gouvernementales,

Mesdames et Messieurs,

C’est avec un réel plaisir de m’avoir permis une participation effective et une prise de parole conséquente au cours de ce Séminaire.

Omar Ali Ewado (Pdt LDDH) avec la Pdte de la CADHP a ZanzibarSelon moi et je crois partager cette vision avec d’autres, la Protection et la Promotion des Droits Humains est un travail quotidien sans relâche de tous les instants. Mon pays Djibouti est un pays enclavé linguistiquement il est entouré de tous côtes par des pays anglophones et cela ne facilite pas le partage d’expériences avec les organisations des Droits Humains de la sous région.

La CADHP existe depuis 30 ans mais elle a peu d’impact sur la vie de la population Djiboutienne.

Hier j’ai entendu dire que l’instauration d’un Secrétariat d’ETAT aux Droits de l’Homme est une étape positive pour la Protection et la Promotion.

Dans mon pays c’est le Ministère de la Justice qui est chargé des Droits de l’Homme.

A ma connaissance cela ne va pas au-delà de l’inscription du sigle sur un tableau.

Il n’y aucun service spécifique qui s’occupe au Ministère de cette question.

C’est bien de créer une telle structure mais il faut la doter des attributions et compétences nécessaires pour la Protection et la Promotion des Droits Humains.

Pour la mise en application des décisions de la CADHP, celle-ci doit travailler en synergie avec les institutions nationales et les ONG.

C’est à travers ces mécanismes locaux que la CADHP pourra optimaliser la mise en application de ses décisions.

Et pour cela la CADHP doit communiquer ses décisions aux INDH et ONG.

En étant en contact permanent avec ces organisations nationales la CADHP et en les associant pour la mise en application des décisions ne se posera plus la question de souveraineté derrière laquelle se réfugient les ETATS Parties.

Je pense que l’opérationnalité des organisations locales sera un facteur positive pour l’application des décisions de la CADHP.

La CADHP doit multiplier ces genres des Séminaires de formation et de partage d’informations avec les acteurs locaux pour l’avancée des Droits Humains sur le Continent Africain.

Les ONG ont d’énormes besoins de soutien de la CADHP car la méconnaissance du mode de fonctionnement de cette institution Continentale constitue un frein pour le partage d’un travail en faveur de la Protection des Droits Humains.

Mon pays a traverse une guerre civile larvée depuis 1991 et les violations sont multiples et multiformes.

Et nous peinons sur la manière et les conditions à remplir pour soumettre notre requête à la CADHP.

Merci de votre attention