27/08/2019 (Brève 1441) La Ministre française des Armées refuse la déclassification de documents dans l’affaire Borrel (Essor)

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INFO L’ESSOR – Selon les informations de L’Essor, la ministre des Armées vient de refuser de déclassifier des documents classés secret défense sur l’affaire Borrel. Ce juge français avait été assassiné en 1995 à Djibouti.

Florence Parly a suivi l’avis défavorable à cette déclassification, daté du 18 juillet 2019. Ce dernier a été émis par la Commission du secret de la défense nationale (CSDN). La commission avait été saisie par la ministre début juin. L’enquête sur le mystère de l’assassinat du magistrat Bernard Borrel, alors qu’il était en poste à Djibouti, pays indépendant depuis 1977, perdure depuis vingt-quatre ans.

++ Le mystère de la mort du juge
Au matin du 19 octobre 1995, deux gendarmes français de la prévôté avait découvert le corps à demi calciné du juge Borrel dans le désert, à 80 kilomètres à l’ouest de la capitale. Sa mort avait été tout d’abord présentée comme un suicide. Le nom du ou ses commanditaires de ce crime et ses raisons reste à ce jour inconnus.

Le juge d’instruction Cyril Paquaux, dixième magistrat chargé du dossier, avait demandé en novembre 2018 à la ministre des armées la déclassification d’un document de la Défense. Ce document est vraisemblablement issu de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Florence Parly s’était tournée sept mois plus tard vers la CSDN pour solliciter son avis.

La famille du juge Borrel et la justice sont confrontées au refus des autorités françaises d’ouvrir complètement les archives des services de renseignements (DGSE et DST), surtout celles datées des mois qui ont suivi l’assassinat. A sept reprises, les juges successifs chargés du dossier, ont demandé des déclassifications pour tenter de résoudre ce dossier. Cinq de leurs demandes ont été suivies, partiellement ou totalement, sur des documents de la direction de la surveillance du territoire (DST), de la DGSE ou du ministère de la Défense.

PMG