30/04/2020 (Brève 1610) Le Lieutenant Fouad, arrêté en Ethiopie disparaît mystérieusement – Appel solennel au Gouvernement éthiopien

Comité français de soutien au Lieutenant Fouad

Le Lieutenant Fouad de l’Armée de l’Air djiboutienne a quitté Djibouti le 27 mars après avoir diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo, dans laquelle il expliquait les raisons de son geste : des années d’humiliation et de harcèlement subies au sein de l’Armée.

Il est passé en Ethiopie avec la ferme intention de demander à bénéficier du Droit d’Asile. Mais alors qu’il rassemblait les documents demandés par les autorités éthiopiennes, ces dernières l’ont fait arrêter le 8 avril à Addis-Abeba.

Depuis cette date, personne n’a pu le voir ni savoir où il est. Diverses rumeurs prétendent savoir qu’il est encore en Ethiopie (mais où ?), d’autres affirment qu’il aurait été extradé vers Djibouti, le 9 avril ou le 25. Bref aucune preuve de vie incontestable n’a été fournie à sa famille, à ce jour.

++ La responsabilité de l’Ethiopie

Malgré de nombreuses demandes adressées au Gouvernement éthiopien et à sa Présidente, ni le comité de soutien ni sa famille n’ont reçu la moindre réponse.

Le Gouvernement éthiopien, dirigé par un Prix Nobel de la Paix, M Abyi Ahmed devrait être exemplaire dans le respect des Droits de l’Homme, pour honorer cette plus haute distinction. Or c’est le silence total.

Rappelons qu’en prenant la décision d’arrêter le Lieutenant Fouad sur leur territoire, les autorités éthiopiennes ont pris en charge sa sécurité et son intégrité physique et mentale. Elles doivent donc expliquer la situation et ce qu’elles ont fait de cette personne.

Certains pensent qu’elles pourraient avoir répondu favorablement à une demande d’extradition formulée par le régime autoritaire de Guelleh.

Nous notons, que dans l’hypothèse où elles auraient accepté l’extradition :
– la décision aurait été prise hors de toute décision judiciaire,

– les pratiques inhumaines du régime n’ont pas été prises en compte.

Par la présente, nous lançons un appel solennel au Gouvernement éthiopien, à son Premier Ministre et à la Présidente du pays, pour qu’ils disent la vérité sur le sort réservé au Lieutenant Fouad et le lieu où il est détenu.