10/11/2020 (Brève 1700) Dabalé Ahmed Kasim n’est plus (Par Aisha Dabale, sa fille)

Dabalé Ahmed Kassim, est décédé  le 8 novembre  à Paris (Hôpital Tenon) à 19h30. Il laisse 6 enfants et plusieurs petits enfants

Il était né en 1934 au Day. Il quitte sa montagne natale à 10 ans, traverse le mont Goda à feu et à sang à cause de la répression coloniale contre les Kabooba.

Dès son plus jeune âge, il n’a de cesse d’apprendre, d’étudier. Il a soif de connaissance. Pointeur au port de Djibouti, il verse directement la moitié de son maigre salaire à son professeur indien pour améliorer son éducation. Touche à tout, le code Morse n’avait pas de secret pour lui, il devient le premier Radio-Amateur djiboutien,  fréquente, durant des nombreuses années le lycée de Djibouti en candidat libre.  C’est un Autodidacte hors pairs, c’est ainsi qu’il finira  à la Direction de la Poste et télécommunication.

Polyglotte, outre l’Afar, il parlait couramment le Somali, l’arabe, le Français, l’Anglais, et le Néerlandais.

Sa carrière professionnelle a été affecté par ses multiples engagements durant la période coloniale.

Nombreuses sont les mutations dans sa carrière. De Tadjourah à Obock pour avoir soutenu Houmad Aboubaker, candidat aux législatives  en 1958.  D’Obock à Dikhil pour avoir pris fait et cause pour le Sultan Daoud de Rahaïta qui était malmené par l’administration coloniale.

Sur le plan politique, il jouera un rôle important en s’impliquant au sein de l’équipe d’Ali Aref Bourhan. Il sera l’un des fondateurs et dirigera, le Rassemblement Démocratique Afar (RDA).

Il restera loyal à Aref jusqu’à son départ du gouvernement.

A l’indépendance du pays, il sera député jusqu’en décembre 1991, année du massacre d’Arhiba. Avec une vingtaine de collègues députés, (Cheiko, Mohamed Djama Elabé, Helaf,  Ali Silay Abakari, Kamil Ali ….) il démissionne du RPP et rejoint le FUOD (Front Uni de l’opposition djiboutienne).  Dès lors il sera très actif dans l’opposition, il dirigera le journal Le Combat, qui dénoncera toutes les violations des droits humains commis par le régime de Djibouti.

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ne vie bien remplie que celle de Dabale Ahmed