10/08/2019 (Brève 1428) Décapitation du seul mouvement syndical des enseignements.(LDDH)
/dans Droits humains, Enseignement, LDDH /par jlschaal29/03/2017 (Brève 968) En risque d’être radiés de la fonction publique pour abandon de poste, alors qu’il étaient détenus arbitrairement par le régime ?? (Source LDDH)
/dans Enseignement, LDDH /par jlschaalEncore une fois la LDDH se félicite de la libération de M. Omar Ewado, et remercie toutes les personnes, institutions et organisations qui se sont mobilisées en sa faveur au travers de différentes actions appelant à faire cesser son incarcération au secret.
Une bataille a été gagnée …. mais une nouvelle bataille nous attend car le Secrétaire général Ahmed Kadar Nour et le Secrétaire général adjoint du SEP Omar Ali Ewado risquent d’être radiés de la fonction publique.
+ Le motif ?? (Tenez-vous bien !)
Aabandon de poste !!! Les responsables de l’Education nationale djiboutienne auraient initié la radiation de ces deux personnes au motif qu’ils auraient abandonnés leur poste alors qu’ils étaient en détention arbitraire et au secret ! (A peine croyable !!)
Le régime leur reprocherait d’avoir envoyé une lettre au président turc Erdogan, pour lui demander la réintégration des enseignants turcs licenciés de la fonction publique.
Et ce même dans la stricte application des conseils de l’Internationale pour l’Education -l’IE- qui avait demandé à toutes les organisations membres d’adresser une lettre aunom de chaque organisation.
Au final, aucune charge n’a été retenue par la justice contre le S.G. et D.G. adj du SEP.
20/01/2017 (Brève 910) Les lycéens du Nord de Djibouti (Obock et Tadjourah), exclus du système scolaire, parcequ’ils sont issus de familles défavorisées. Désormais condamnés à errer dans les rues. (LDDH)
/dans Enseignement, LDDH /par jlschaalSelon un communiqué qui nous a été adressé par Ali Omar Ewado, en qualité de Président de la LDDH, plusieurs dizaines de lycéens de Tadjourah et d’Obock auraient été renvoyés des établissements scolaires pour un motif sordide.
En effet leurs familles, qui se débattent dans la pauvreté puisque le régime leur refuse l’accès aux emplois et aux services, n’ont pas les moyens de régler les frais de scolarité de leurs progénitures.
Voilà un nouvel exemple dramatique qui démontre, s’il en était besoin, à la fois des mensonges du dictateur, qui ne perd jamais une occasion pour prétendre qu’il fait tout pour sa population alors que les faits prouvent systématiquement l’inverse, mais aussi la volonté de punir les populations du Nord, en les condamnant à la pauvreté, à l’ignorance, aux harcèlements policiers et au manque de soins.
Nous soutenons les appels de la LDDH
– vers les organisations internationales, en particulier celles qui s’occupent des enfants et des jeunes (comme l’UNICEF et aussi l’UNESCO)
– aux responsables djiboutiens, en particulier au sein du Ministère de l’Education nationale pour qu’ils revoient leur copie et qu’ils mettent un terme à cette situation honteuse d’abord pour eux-mêmes mais aussi pour tout le pays.
02/04/2016 (Brève712) Afrique Education / DJIBOUTI : Omar Guelleh le mauvais joueur entre l’arrogance et l’ignare
/dans Afrique Education, Enseignement /par jlschaalLien avec l’article : http://afriqueeducation.com/politique/djibouti_omar_guelleh_
le_mauvais_joueur_entre_l_arrogance_et_l_ignare
Que les classiques sont atemporels ! Lorsque le prince (Omar Guelleh) décide de se dissimuler derrière un voile pour ne pas affronter la réalité, les courtisans pullulent et rivalisent d’imaginations pour lui plaire, en lui présentant un tableau de la situation, qui correspond à ce qu’il veut entendre. La Fontaine nous a peint ces manières il y a quatre siècles.
« Je définis la our un pays où les gens
Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents,
Sont ce qu’il plaît au Prince, ou s’ils ne peuvent l’être,
Tâchent au moins de le paraître, ».
Eh oui, nos courtisans ne sont pas nés de la dernière pluie. Ils ne sont pas convaincus, mais, ils s’efforcent de paraître ; le prince, lui-même, n’est pas convaincu, (voir la déclaration de candidature). Leur survie en dépend. La disgrâce, ils ne veulent même pas l’imaginer. Ils savent que la colère du Roi est terrible (notre photo). L’héroïsme à la Mandela, Sankara, Mohamoud Harbi, ce n’est pas pour eux.
Ils ont décidé de cultiver leur jardin. Pour cause, leur prince s’est approprié, depuis longtemps, toutes les institutions du pays qu’il a juré de protéger, il prend, de haut, tous ses adversaires politiques le traitant de valet à la solde de l’étranger, il humilie ses collaborateurs. Le plus grave, comme il se croit éternel, il a fait le vide autour de lui. Conséquences : aucun homme politique de son bord ne se démarque de ses collègues, et ne peut se permettre de se tailler un costume d’homme politique au service de la nation ; les plus brillants d’entre eux baignent dans la médiocrité imposée, et, souillent leur intégrité pour une insignifiante carrière politique de trois à cinq ans.
Nous pensons que les Mohamoud Ali Youssouf, Abdoulkader Doualeh Waiss et Osman Idriss, entre autres, ont leur mot à dire. La démocratie de Paris et de Bruxelles n’est, peut-être, pas adaptée à notre société, mais, quel disciple de Tocqueville vous a assuré que celle de Haramous est la meilleure ? Quel éminent démocrate vous a assuré que celle qui permet le lynchage des élus nationaux au centre ville est la meilleure ? La démocratie de Paris et de Bruxelles a, au moins, le mérite d’être nourrie des opinions de tous les citoyens. Le peuple djiboutien n’est pas cette chèvre de Mr Séguin « douce, caressante, se laissant traire sans bouger » ; ce peuple est vivant et ne se laissera pas humilier éternellement. Certes, « l’orgueil est allergique à la raison » mais « quand l’orgueil chemine devant, honte et dommages suivent de près ».
Le deuxième ennemi du mauvais joueur est, incontestablement, l’ignare. Jamais dans l’histoire de notre jeune République, un ministre n’aura été, aussi, controversé et détesté de ses subordonnés. Comme ensorcelé par l’idée de plaire à son guide spirituel, il est prêt à vendre père et mère. Il ne recule devant rien. Je me souviendrai, toujours, de ce jour qu’il refusa à un de ses conseillers techniques, une autorisation d’absence de 15 jours sans solde ; ce dernier devait, impérativement, revoir son médecin, à l’étranger, pour une pathologie très sérieuse. Je revois, encore, le secrétaire général abasourdi face à l’insensibilité de son ministre, qui lui interdisait d’intervenir pour les employés. Il lui a, clairement, interdit, avec son regard de fauve en manque, devant nous, de le contredire.
Nous savions, tous, qu’il ne portait pas dans son cur, ce conseiller technique, mais, de là, à laisser mourir un de ses compatriotes parce qu’il a des amis dans l’opposition – qui, de surcroît, ne faisait, pratiquement, rien pour lui ; c’était ni plus ni moins non assistance à une personne en danger.
Réalisait-il la portée de sa consigne ? Je n’en étais pas sûr.
Finalement, j’étais sûr de rien du tout, simplement, je réalisais, chaque jour, un peu plus que cet animal sans cur ne méritait pas ma collaboration. Et aujourd’hui, alors qu’il voit les enseignants avec un prisme tribalo-idéologique, il ose leur promettre, dans ses réunions-monologues, des avantages. Un ministre n’aura, jamais, aussi terni l’image de la politique et des hommes politiques djiboutiens, un ministre n’aura, jamais ligué toute une profession contre leurs responsables politiques. En confiant au garçon le plus vil de la République le département de l’éducation, le mauvais joueur a signé sa mort politique. La révulsion est irréversible.
Je souhaite courage aux futurs juges, qui hériteront du « dossier Djama Jahil »
lorsque le peuple jugera ses imposteurs parce que le procès durera ; il durera non pas parce que les jurés hésiteront à délibérer, mais, parce que la recherche de la vérité exigera des investigations dans presque toute l’administration publique. Travail titanesque !
Par Mohamed Moussa Yabeh
Ancien directeur du CRIPEN (Centre de recherche, d’information et de production de l’Education nationale)
Lien avec l’article : http://www.voaafrique.com/a/des-djiboutiennes-en-greve-de-la-faim-en-france-pour-denoncer-des-viols-dans-leur-pays-/3264984.html
03/07/2014 (Brève 405) Point de vue ! Un ancien ministre de l’éducation nationale, révoqué par le régime, nous adresse deux articles..
/dans Enseignement, Ministre /par jlschaal1 – Des moments difficiles
Djibouti vit ses heures sombres. Jamais linsécurité n’ a été aussi présente, jamais la pauvreté extrême n’a autant progressé en moins d’un an, jamais nous n’avions eu autant d’alimentaires avec son taux de diabètes et de cholestérol très élevés, jamais le clanisme le tribalisme n’a atteint ce niveau et le peuple aussi divisé, jamais les niveaux de vie des djiboutiens n’ont été aussi bas, jamais l’école et l’université – en vérité le gros lycée, la jungle pour les étudiants et étudiantes-n’ont produit autant dillettrés et d’incompétents, jamais des familles entières ne se sont déplacés à l’étranger pour se soigner par manque de soins, jamais les djiboutiens n’ont autant fui leur pays pour trouver refuge en Europe et aux Etats-Unis !
Alors observer sans y remédier est un crime de non assistance à soi-même en danger, car Djibouti c’est nous c’est notre pays, nous l’aimons, nous y sommes nés, nous y avons grandi, nous y projetons notre avenir.
Notre objectif est de nous battre pour sauver notre pays de la fatalité et de la faillite fatale, par une corruption officiellement instaurée et par un système condamné par l’histoire.
En effet ceux et celles qui sont spectateurs aujourd’hui de la scène politique ne doivent pas se contenter d’attendre les miracles car les miracles n’existent pas.
2 – Le bac djiboutien depuis 2013 révélé le naufrage de l’éducation
le bac est djiboutien depuis juillet 2013. Et pourtant mes compatriotes repoussent la date fatitique à 2015 soit 2016 comme s’ils refusaient de voir la vérité en face. Nous ne pouvions pas repousser à des dates ultérieures parce que c’est léchec du Système éducatif et de la Formation professionnelle qui a imposé aux Français la djiboutiennisation du bac qui n’avait pas sa place dans les universités françaises.
En tant qu’ancien ministre de l’Education Nationale puis-je vous apporter une information à croiser bien sûr avec d’autres sources pour vérification .Le Bac est déjà djiboutien depuis un an, c’est à dire depuis juillet 2013 et certains intervenants dans ce débat sont inquiets à juste titre pour leurs progénitures alors que d’autres sont hors-sujets tout en commettant des fautes d’orthographes aussi lamentables que nos élèves ou nos étudiants actuels -e- d’aujourd’hui !
Savoir si c’est une bonne chose ou pas c’est bien mais qui envoyait, et validait les sujets du bac à travers son président de Jury ? Qui veut que le bac soit Djiboutien?
Ces deux questions méritent réponse : c’est lacadémie de Bordeaux ! Pourquoi ? Le niveau des bacheliers djiboutiens était trop bas par rapport à leurs homologues français et cette situation certes catastrophiques, dénivelle et rabaisse le niveau des universités françaises qui s’en sont plaints par écrit. Je suis moi-même intervenu dans ce dossier à Aix en Provence. Donc le désarrimage avec le Bac français a eu lieu l’année dernière. Un président du jury djiboutien a été nommé, une académie djiboutienne a été créée puis ouverte alors que jusqu’à présent c’était un représentant choisi par lacadémie de Bordeaux.qui garantissait que le bac était français et donc valable partout en France et en Europe avec l’Union Européenne !
Pourquoi pense-t-on que le bac sera djiboutien en 2015 ou 2016 ? C’est par manque d’informations parfois par confusion ou peut-être par peur de voir la dure réalité en face. En effet nous aurons les sujets confidentiels des anciens bacs français gardés au frigos de lacadémie de Bordeaux jusqu’en 2015 et à partir de là ce sont les djiboutiens qui composeront les sujets.
Or ces professeurs djiboutiens et djiboutiennes devraient partir pour être formés à la préparation des sujets de bac, à la préservation de la confidentialité à lacadémie des Bordeaux dès 2010 ?
Aucune personne n’est partie à cette formation à ce jour.
Mais au-délà cette non préparation, la djiboutiennisation du Bac remet en cause le système éducatif inopérant et produisant des elèves incompetents inaptes au marché du travail !
17/04/2014 (Brève 382) L’I.E. (Internationale de l’Education) adresse à IOG une nouvelle lettre ouverte de protestation pour dénoncer les sanctions qui menacent les enseignants à Djibouti.
/dans Enseignement, IE /par jlschaalTélécharger la lettre originale en Pdf
M. Ismaïl Omar Guelleh Président de la République
Djibouti
Fax : (253) 21 35 06 45
Bruxelles, le 15 avril 2014
Répression continue à lencontre des enseignants djiboutiens
Monsieur le Président de la République,
L
‘Internationale de l’Éducation (IE), la fédération syndicale mondiale qui représente 30 millions d’enseignants et de personnels de l’éducation dans 171 pays, condamne les menaces de radiations qui pèsent sur 63 enseignants et autres personnels de léducation (conseillers pédagogiques, inspecteurs et agents du Ministère de l’Education) et cela en violation de toutes les règles et procédures administratives en vigueur.
Parmi les enseignants et personnels de léducation menacés de sanctions figurent le Secrétaire général du SYNESED, Mr Farah Abdillahi Miguil, et plusieurs des membres fondateurs du Collectif « Sauvons lEducation Nationale ».
Ces nouvelles atteintes sérieuses à la liberté syndicale accentuent encore linquiétude de lIE et de ses deux affiliés djiboutiens, le Syndicat des professeurs des collèges et lycées de Djibouti (SYNESED) et le Syndicat des Enseignants du Premier Degré (SEP), face à la détérioration de la situation des enseignants. Plus de 83 enseignants ont vu leurs salaires suspendus depuis le mois doctobre 2013 en violation de toutes les procédures et du statut général des fonctionnaires.
Le harcèlement et la répression à lencontre des enseignants et des syndicalistes cherchant à exercer leurs droits légitimes à la liberté dexpression et à la liberté syndicale sont faits courants depuis de nombreuses années, à Djibouti. Deux missions de contact direct de lOrganisation Internationale du Travail (OIT) en 1998 et 2008 nont malheureusement pas permis daméliorer le climat social.
LIE et ses affiliés à Djibouti sinterrogent toujours sur les circonstances troublantes du décès en cours de détention de Mr Mahamoud Elmi Rayaleh, professeur de français au Lycée public de Balbala et citoyen engagé, dans la nuit du 28 au 29 août 2013.
LIE en appelle aux autorités de Djibouti pour qu’elles :
– lèvent immédiatement et inconditionnellement toutes les sanctions prises de façon arbitraire et suspendent les procédures de radiations illégales à lencontre des enseignants et personnels de léducation ;
– versent aux enseignants et personnels de léducation concernés les salaires impayés depuis le mois doctobre 2013 dans les plus brefs délais;
– respectent les droits fondamentaux et les libertés des enseignants, des étudiants et des militants syndicaux, conformément aux normes internationales ;
– ouvrent une commission denquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances du décès de Mr Mahamoud Elmi Rayaleh ;
– établissent les conditions garantissant un dialogue respectueux et équitable avec lensemble des acteurs de la société civile, y compris les enseignants et les organisations qui les représentent.
Au vu des sérieuses violations des normes internationales du travail dont se rendent coupables les autorités de Djibouti, lIE a décidé de porter laffaire devant le Comité de la liberté syndicale de lOrganisation internationale du travail.
LIE continuera bien entendu à apporter son soutien aux enseignant(e)s djiboutien(ne)s et à suivre attentivement lévolution de leur situation.
Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président de la République, lassurance de notre très haute considération,
Fred van Leeuwen
Secrétaire général
20/02/2014 (Brève 364) M. Fred van Leeuwen, secrétaire général de l’EI Education internationale, adresse une plainte formelle au directeur de l’OIT pour violation de la liberté syndicale.
/dans EI, Enseignement /par jlschaalMr Guy Ryder
Directeur général
Organisation Internationale du Travail
4, Route des Morillons
CH-1211 Genève 22
Suisse
Bruxelles, le 13 février 2014
Objet : Plainte au Comité de la liberté syndicale pour violations des conventions 87 et 98 de lOIT par la République de Djibouti
Monsieur le Directeur général,
Veuillez trouver ci-joint une plainte au Comité de la liberté syndicale de l’OIT, présentée par l’Internationale de lEducation (IE), le Syndicat des professeurs des collèges et lycées de Djibouti (SYNESED) et le Syndicat des Enseignants du Premier Degré (SEP), pour violations des Convention 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical et Convention 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective par le Gouvernement de la République de Djibouti. Ces conventions fondamentales de lOIT ont toutes deux été ratifiées par la République de Djibouti en 1978.
Nous vous prions de bien vouloir transmettre cette communication au Comité de la liberté syndicale en tant que plainte formelle contre le Gouvernement de la République de Djibouti.
LIE, le SYNESED et le SEP sinquiètent de la détérioration de la situation des enseignants djiboutiens et des atteintes sérieuses à la liberté syndicale dans le pays et espèrent que des recommandations fortes du Comité permettront le plein respect des droits syndicaux à Djibouti.
La personne de contact pour cette plainte est Monsieur Farah Abdillahi Miguil, Secrétaire Général du SYNESED, qui peut être joint par le biais de lInternationale de lEducation pour toute information complémentaire.
Nous vous prions dagréer, Monsieur le Directeur général, lexpression de nos salutations respectueuses,
Fred van Leeuwen
Secrétaire général
ARDHD
Association pour le Respect des Droits de l’Homme à Djibouti
84, rue Saint-Louis en l’île
F 75004 Paris
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