16/12/1999 : Jack Lang, Président de la Commission des Affaires Etrangeres à l’A.N. française, écrit à Monsieur Charles Josselin pour dénoncer les violations des D.H. par le régime djiboutien.

ASSEMBLÉE NATIONALE RÉPUBLIQUE FRANCAISE

LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION
DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

Ref : JL/CB/950

Paris, le 15 décembre 1999

Monsieur le Ministre,

Au moment où vous présidez la Commission mixte de coopération franco-djiboutienne, je me permets d’attirer votre attention sur la situation des droits de l’homme à Djibouti.

Le Collectif des associations pour le respect des droits de l’homme à Djibouti m’a en effet adressé divers documents, dont je vous prie de trouver ci-joint la copie, sur la situation préoccupante régnant dans ce pays. Ces textes mentionnent notamment le conflit dans le nord du pays et les conditions de détention dans les prisons qui ont d’ailleurs fait l’objet d’un rapport établi par le Ministère français de la justice.

Je vous serais très reconnaissant de me fournir des précisions sur cette question qui revêt une grande importance. Je souhaiterais savoir en pariculier si ce sujet a été abordé lors de la réunion de la Commission mixte et si les décisions ont été prises.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Jack LANG

Monsieur Charles JOSSELIN
Ministre de la Coopération
20 rue Monsieur
75007 PARIS

_________________________________________

Assemblée Nationale

République Française
Commission des Affaires Étrangères

Liberté – Égalité – Fraternité

Tel : 01 40 63 65 30 / 87
Fax : 01 40 63 69 89

Monsieur Pierre FAVIER (AFP) : 39766

Paris, le 15 décembre 1999

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Jack Lang, Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale, déclare au sujet de la situation à Djibouti.

 » J’ai adressé aujourd’hui une lettre pressante à Charles Josselin, Ministre de la Coopération, afin qu’il soutienne activement les droits de l’homme de Djibouti, au moment où il préside la Commission mixte de coopération franco-djiboutienne. J’ai souligné la vive préoccupation que soulève la grave situation des droits des personnes à Djibouti. Depuis huit ans, une guerre civile déchire le nord du pays. Les familles sont dispersées ; les conditions sanitaires sont précaires ; la famine menace 30 000 habitants ; les prisonniers politiques subissent des conditions de détention dénoncées par un récent rapport. Je souhaite personnellement que notre pays demande avec force aux autorités djiboutiennes de pleinement respecter les droits humains. «