07/02/2000 – LA LIBERTÉ prend acte de l’accord signé ce matin à Paris. Elle précise ses orientations à partir de ce jour.

L’accord signé à Paris ce matin du 7/02 entre Ahmed DINI représentant l’opposition armée FRUD et le Gouvernement djiboutien est un accord politique. Notre rôle n’étant pas de nous entremettre dans la politique djiboutienne ; nous ne nous exprimerons donc pas sur le sujet.

Quelques soient les réticences de certains, nous estimons que l’annonce de l’arrêt des hostilités et celle de la libération de tous les prisonniers est une excellente nouvelle et nous nous en réjouissons (Nous attendons la confirmation de leur libération, mais ce soir du 7/02, malgré les assurances reçues pendant la conférence de presse, un seul a été libéré !).

Le rôle joué par notre Association dans ce processus ne pourra jamais être mesuré, mais il est clair qu’elle y a contribué indubitablement. Mais aussi, quel a été le poids de l’affaire BORREL dans la précipitation ?

Afin de donner à la Paix toutes ses chances, nous avons décidé de « modérer » provisoirement nos actions. Nous mettrons ce temps à profit pour observer la nouvelle situation et les décisions qui seront prises à partir de demain.

Cela signifie que nous resterons extrêmement attentifs et que nous continuerons à dénoncer toutes les violations des Droits de l’Homme qui pourraient être encore commises à Djibouti. Nous suivrons aussi les domaines pour lesquels nous n’avons reçu que de très vagues assurances :

restitution des passeports de toutes les personnalités de l’opposition,

liberté de circulation à l’intérieur et à l’extérieur,

retour à la démocratie,

normalisation du système judiciaire,

liberté d’expression, d’Association et liberté de la presse, etc..
Lorsque Monsieur Ahmed DINI viendra, comme tout le laisse supposer, à occuper des fonctions ministérielles, c’est à lui personnellement que nous demanderons l’état d’avancement et les mesures prises sur les points précédents.

LA LIBERTÉ continuera ses publications hebdomadaires jusqu’à ce que les journaux d’opposition soient autorisés à Djibouti et qu’ils puissent paraître sans difficulté. Ce jour-là et seulement celui-là, nous cesserons de mettre à jour le journal.

A terme, nous avons quatre raisons pour maintenir l’ouverture de notre site Internet :

MÉMOIRE : le site constitue une base de données et d’archives unique sur plus d’une année d’actualité et d’événements à Djibouti,

INFORMATION : de nombreux internautes ont pris l’habitude de consulter notre site de façon très régulière, car ils y trouvent l’information qui leur manque, surtout lorsqu’ils sont expatriés,

VIGILANCE : le site restant ouvert, il pourrait être actualisé en quelques minutes en cas d’avènements graves / importants nécessitant d’alerter l’opinion publique internationale,

JUSTICE : la signature de l’accord n’efface pas d’un trait de plume magique tous les crimes qui ont été commis : les victimes souffrent toujours ! Et nous continuerons sans faiblesse, toutes nos actions pour que la justice soit rendue en ce qui concerne les crimes odieux qui ont été perpétrés à Djibouti par les équipes gouvernementales.

L’équipe de Rédaction