18/02/03 (B185) Un Homme de Courage face au système politico mafieux d’un régime dictatorial.

Si le Squatter
du Palais de l’Escale, dans sa magnificence expression des gaffes
médiatiques à répétition dont il a le
secret, a voulu faire sourire il nous faut admettre qu’il y est
arrivé et que cette fois ci il a dépassé de
loin ce que nous lui connaissions en plongeant, comme il vient de
le faire, de pleins pieds dans le mauvais burlesque.

Au premier regard
on constate qu’il vient de se créer dans la Corne est de l’Afrique
un statut de comique spécifique dans le domaine du  » politico
juridico mafieux « , inconcevable avant lui.

Dans l’histoire
du comique burlesque local nul ne s’est assuré un tel pouvoir
sur tous les esprits. De Charlot à Hulot, de Keaton à
Jerry Lewis, les comédies burlesques avaient le méritent
de satisfaire les esprits les plus frustes comme les plus raffinés
mais le Squatter du Palais de l’Escale a fait bien mieux.

Il a dépassé
cette dimension pour verser dans la clownerie-acrobatie dans bien des
domaines ; jongleur et illusionniste avec les caisses et les biens de
l’Etat (nous le savions déjà) mais aussi et surtout, car
ceci est bien plus grave, avec la vie des hommes et des femmes qui s’opposent
farouchement à lui et à ses pratiques qu’il fait purement
et simplement éliminer quitte ensuite à se protéger
derrière le statut usurpé de supposé  » Chef
d’Etat « , arguant de sa souveraineté sur le plan international.

Acculé qu’il
est par les témoignages qui le mettent en cause et qui affluent
sur le bureau de Madame le Juge français Clément, chargée
du dossier de l’Assassinat du Juge Bernard Borrel, il s’est doté
d’un nouveau  » Conseil  » qui a le sens du théâtral,
pour ne pas dire du hasardeux mais que l’on aimerait bien voir plaider
ailleurs que dans les restaurants huppés ainsi que dans les  »
soirées fines  » à Djibouti comme à Paris afin
de vérifier ses réelles capacités à défendre
un dossier dans un prétoire, a fortiori lorsque le cas de son
 » client et nouvel ami Ismaël Omar  » est indéfendable
comme c’est le cas, pour ne pas dire désespéré.

En ordonnant que
soit lancé par voie de presse les termes de  » Procès
par Contumace  » plutôt que ceux de  » Procès par
défaut  » (encore faudrait-il qu’il soit justifié)
à l’encontre de Mohamed Saleh Alhoumékani, ancien Officier
de la garde présidentielle du Président Hassan Gouled,
l’homme qui s’est accaparé tous les pouvoirs à Djibouti
a clairement défini par avance le cadre de la parodie de Justice
qui se prépare au sein de ses Tribunaux et qu’il souhaite voir
jouer lors de la séance du 22 février 2003 alors qu’il
tente de concert d’imposer grossièrement ses propres lois et
ses turpitudes à un homme qui a eu le courage de témoigner
dans l’affaire de l’Assassinat du Juge Bernard Borrel.

Exilé en
Belgique, Mohamed Saleh Alhoumékani subit depuis des années,
ainsi que sa famille, les pires actes d’odieuses pressions qui succèdent
aux offres mirifiques qui lui sont faites s’il venait à annuler
sa déposition auprès de la Justice française dans
cette affaire.

L’ancien Officier
de la Gendarmerie nationale est resté ferme face à toutes
ces tentatives d’influence ou de subornation y compris, mot pour mot,
dans le contenu de son témoignage ainsi que dans ses déclarations
mais gageons qu’il a assez d’arguments mais surtout de preuves irréfutables
en réserve pour en conforter le contenu et que l’on doit s’attendre
inévitablement à quelques surprises de taille dans les
jours à venir.

Ismaël Omar
Guelleh le sait, le Procureur Djama comme quelques uns sont bien plus
qu’embarrassés et le bras de fer que son  » Excellentissime
grand penseur de la Corne Est de l’Afrique  » a lancé contre
Mohamed Saleh Alhoumékani est à son désavantage
car les Vérités font évidence et s’accumulent dans
ce dossier ; de plus comme ce témoignage qui lui est opposé
bien d’autres convergent vers lui.

Dans l’impossibilité
qu’il est de faire taire la Justice française et d’acheter les
 » consciences récalcitrantes « , le voici donc contraint
à l’invention de  » dernière minute « .

Il nous propose
dans la hâte un  » Procès par contumace « , excusez
du peu, en tentant de mobiliser la presse et les médias étrangers,
qui ne se déplaceront pas pour assister à ce  » piège
médiatique et grossier « , mais en oubliant de convoquer
l’Homme qu’il montre du doigt et qui a eu le Courage de témoigner
devant une autre Justice que la sienne et sur laquelle il nous a donné
pour habitude de s’asseoir comme sur les Lois qui ne sont pas les siennes.

Pour cette parodie
de jugement qu’il nous prépare, il n’a pas hésité
à sortir au préalable de ses prisons l’un ou l’autre des
condamnés de droit commun qui échappent ainsi à
la longue procédure d’élimination physique qu’il lança
contre eux en un temps et qui, absence de dignité oblige, se
prosternent aujourd’hui devant lui prêts à affirmer qu’Ismaël
Omar est le plus grand chef d’Etat en cette planète et que sans
lui ce serait le chaos.

Les acteurs désignés
au préalable dans ce  » Procès théâtral
 » qui ne va monopoliser que la presse et les médias locaux
ont déjà un rôle déterminé à
jouer, cousu de fil blanc et de faux témoignages afin de jeter
le discrédit sur l’honneur d’un modeste Officier de Gendarmerie
qui, au contraire de bien d’autres et non des moindres à Djibouti
comme ailleurs …., a eu et a encore le Courage de ne pas privilégier
l’argent et l’achat de sa conscience mais le Respect de la Justice par
son pays, dans son pays et ailleurs.

Dans ce numéro
de cirque, que nous proposera la Justice d’Ismaël Omar Guelleh
pour le 22 février de cette année, chaque  » Acteur
de l’accusation  » se devra d’imaginer et de typer un personnage
qui se substituera dès lors à sa propre et  » petite
personnalité « , réduisant chaque personnage ainsi
créé pour la circonstance à la réalité
commune des ridicules observés et des situations qui les révèleront
comme falsificateurs.

Quelques  »
nouveaux acteurs militaires locaux « , peut être en disgrâce
momentanée depuis des mois auprès de son  » Excellentissime
 » devront ce jour là servir le même répertoire
que celui qu’Ismaël Omar Guelleh nous sert depuis des années
afin de retrouver pour partie grâce à ses yeux.

En évoluant
dans le temps, la Justice française prend conscience de ses pouvoirs
dans la résolution de l’Affaire de l’Assassinat programmé
du Juge Bernard Borrel et si le réveil de quelques consciences
au cours des semaines à venir, chloroformées depuis trop
longtemps, permettait de comprendre qu’il ne peut y avoir qu’un sens
à la Justice, celui de faire triompher la Vérité,
ceci n’en serait que mieux.

Il n’est pas en
nous de difficulté dont nous ne soyons, au moins en partie, responsables.
La source véritable de nos malheurs est souvent d’être
en conflit avec notre Courage. »

Fasse qu’Allah ait
pitié de nos âmes impures si l’assassinat d’un Juge, de
son honneur et l’avenir de ses enfants nous laissaient indifférents.


Abdillahi Hassan Abdi
Responsable du Comité Citoyen
du Renouveau Démocratique