07/01/04 (B228) Les correspondants de Radio-Trottoir poursuivent leur enquête et ils nous proposent leurs visions …

L’information de la semaine
dernière se confirme : les députés sont bien accusés
de viol par une rumeur qui court en ville. Et certainement à tort !

Mais avant, je vais vous raconter une petite anecdote. Dans nos us et coutumes
et suivant les règles de notre religion, un homme peut épouser
jusqu’à quatre femmes. L’un de nos ancêtres avait quatre épouses.
Il découvrit que leurs jalousie réciproque se développait.
Il comprit qu’il devenait intervenir.

Alors, il les a réuni
puis il leur a demandé de se tourner. Il leur dit alors qu’il ne toucherait
que celle qu’il préférait aux autres. Mais il était malin
! En fait il effleura le dos de chacune. Rassurées (chacune des quatre
était certaine désormais d’être la préférée),
elles se retirèrent en silence et il n’y eut plus de problème
de jalousie.

Eh bien, c’est pareil avec IOG, ses Ministres et ses Députés.
IOG avait compris que Johar devenait vieux et qu’il avait détourné
de l’argent.

Les jeunes députés (AIO-AHA) originaires du pays, quant à
eux, ont le peuple derrière eux et ils ont une crédibilité
suffisante pour pouvoir apaiser la révolte des mécontents locaux.

C’est pourquoi IOG demanda
à ces jeunes Députés de se rendre à Ali-Sabieh,
pour régler la situation avant son déplacement dans ce district
(prévu initialement le 16 janvier puis reporté fin janvier début
février pour que les choses aient le temps de se calmer).

Les jeunes loups sont partis et ils ont commencé à mobiliser
les militants de circonstance. Il faut reconnaître que les Issas et
surtout le clan Mamassan tient l’essentiel du pouvoir. Pour tenter d’asseoir
leur crédibilité, tous les Issas d’importation, comme le Ministre
de l’Éducation, celui des Finances et IOG lui-même, cherchent
un district d’accueil où ils pourraient se fabriquer des racines ….
L’intervention de ces Députés ne pouvaient que contrarier leurs
projets …

Johar, Abdi de l’Éducation et Yacin des Finances se sont réunis
pour décider des mesures à prendre afin de régler le
compte de ces jeunes députés et de leur casser leur réputation.
Pour ce faire, ils ont contacté le Représentant du Gouvernement
d’Ali-Sabieh et ils lui ont demandé de faire le nécessaire pour
les piéger. Le Chef du district a sélectionné "un
zozo" du nom de Kadar (policier de son état), qui a été
invité à rencontrer les Ministres en question. Il a appliqué
leurs instructions au pied de la lettre, moyennant un défraiement pour
sa peine …

Il n’est de secret pour
personne que la rumeur circule plus facilement lorsqu’elle part des Ministres
pour descendre vers le Peuple. En une nuit, ils ont fait passer l’information
à toutes les autorités du pays.

Les deux députés,
certainement innocents, ont été déposé plainte
auprès du Procureur, qui leur a dit que l’affaire étant grave,
il devait attendre le retour du Big Boss (IOG était en voyage en Europe),
avant de prendre des décisions.

IOG de retour au Pays,
le Procureur s’est mis à éviter systématiquement les
Députés concernés et au contraire il a soutenu les trois
Ministres. S’il classe l’affaire sans suite, cela voudra dire que les Députés
ont été sacrifiés au profit des Ministres. (CQFD)

Que voulez-vous, c’est
naturel dans une dictature ! Et ces Ministres sont aussi Députés,
mais ne le répétez pas ….

La moralité de
cet événement c’est qu’à Djibouti, pour IOG, la politique
est une grande comédie de façade.