28/12/04 (B278) Liban Houssein a été condamné le 28 Octobre par la première Chambre correctionnelle de Djibouti agissant ‘en flagrant délit’ de menaces de mort.

 

Innocent
ou coupable ?

Selon la copie du jugement
que nous avons reçue de la LDDH, Liban Houssein Djibah a été condamné
le 28 Octobre 2004 par la Première Chambre correctionnelle de Djibouti
agissant dans le cas d’une Procédure ‘en flagrant délit’ de
menaces de mort, sur poursuite de Grandes Oreilles, le procureur abusif …

Attention ce jugement
nous a été adressé par Fax et il a été
repris avec un utilitaire de lecture OCR. Des erreurs ont pu se glisser durant
l’opération de transcription. Pour toute vérification, merci
de télécharger la version reçue par Fax (mode
PDF- 250Ko)

__________________________
Copie du jugement

FAITS ET PROCÉDURE

M. Liban Houssein Djibah.
ressortissant djiboutien, refoulé de la Hollande où il
était installé, est arrivé à Djibouti le 11 Octobre
2004, à 7 II.

Peu de temps après
son arrivée, alors qu’il se trouvait dans les locaux de la
Police, Mme Nouria Ahmed Djama, la mère de celui-ci, s’y est rendue,
elle
aussi, en vue de porter plainte contre son fils pour menace de mort.

Le Ministère Public
a traduit M. Liban Houssein Djibah placé sous mandai de
dépôt depuis le 14 Octobre 2004, devant la chambre correctionnelle
dit
Tribunal de Première Instance, le 21 Octobre 2004, sous la prévention
d’avoir
proféré des menaces de mort à l’encontre de Mme Nouria
Ahmed Djama délit prévu et réprimé par l’art 339
alinéa 2 du code pénal.

Le prévenu, comparant
à l’audience de flagrants délits du 21 Octobre 2004, a
soutenu qu’il n’ avait jamais proféré des telles menaces à
l’encontre de sa mère
et ce d’autant plus que le domicile familial, à Djibouti, n’est pas
muni d’une
ligne téléphonique.

La victime, comparante
à cette même audience, qui ne s’est pas constituée partie

civile a présenté ses moyens de défense.

Le Ministère Public
a requis, à l’encontre du prévenu, la peine
d’emprisonnement de trois ans ferme

MOTIFS DE LA DECISION

Attendu que M. Liban Houssein
Djibah est poursuivi pour avoir proféré des
menaces de mort à l’encontre de Mine Nouria Ahmed Djama Que ce délit
est
prévu et réprimé par l’art 339 alinéa 2 du code
pénal ;

Attendu que les soeurs
du prévenu, venues témoigner à la barre, affirment
unanimement que leur frère proférait régulièrement,
depuis l’Europe et par
téléphone, des menaces de mort à l’encontre de leur mère;

Attendu que c’est à
l’occasion de communications téléphoniques avec Mine
Saada Houssein Djibah, sa soeur, que le prévenu menaçait de
tuer sa mère dés
son retour à Djibouti ;

Que M. Liban Houssein
Djibah était sûr que ce message, par le canal de sa soeur,
parviendrait au destinataire, en l’occurrence Mine Nouria Ahmed Djama, et

entraînerait, chez cette dernière, une angoisse profonde et la
plongerait dans la
crainte que la menace ne soit mise à exécution ;

Que le fait de transmettre
la menace de mort par téléphone et par l’intermédiaire

(d’une tierce personne ne frit pas obstacle à l’application des dispositions
de l’art
•39 alinéa ? du code pénal ;

Qu’il convient donc de
le déclarer coupable du délit de menace de mort et le
condamner à la peine d’emprisonnement de deux ans ferme;

PAR CES MOYENS

La chambre correctionnelle
du Tribunal de Première Instance, siégeant en
matière de flagrants délits, statuant publiquement, contradictoirement
à l’égard
des parti es et en premier ressort :

– Déclare M. Liban
Houssein Djibah coupable du délit de menace de mort.
– En répression, conformément à l’art 139 alinéa
2 du code pénal, le
condamne à la peine d’emprisonnement de deux ans ferme.

– Met les dépens
à la charge du prévenu.

_______________________________
Note de l’ARDHD


Djama Souleiman le Procureur abusif, dans un hôtel de Bruxelles,
où il est soupçonné d’avoir tenté de corrompre
un témoin clef dans l’affaire Borrel.


S’agit-il d’un nouveau jugement concotté par le Procureur Abusif
Djama Souleiman, coutumier du fait et mis en cause par la Justice française
dans une affaire de subornation de témoin ?

Par principe nous respectons
la Justice et les jugements, dès lors qu’ils sont prononcé par
des Juges indépendants, que l’accusé a disposé de tous
les moyens légaux de défense et qu’il n’y a pas eu de pression
ni sur les victimes ni sur les témoins ….

Est-ce le cas ?

Plusieurs fait sont
troublants ..

D’abord Liban avait déposé
une Demande d’Asile en Belgique et il avait le statut de réfugié.
Son retour à Djibouti, de son plein gré, lui faisait perdre
automatiquement ce statut. Nous serions donc étonnés qu’il l’ai
fait volontairement …. D’autre part, il est peu crédible d’affirmer comme le fait le Jugement que Liban ait été refoulé par les Hollandais. Son statut le protégeait d’un renvoi vers son pays.

A peine rentré,
il est condamné dans le cadre d’une procédure en flagrant délit
: c’est certainement un homme rapide, mais quand même. D’autant plus
bizarre que pour qu’il y ait flagrant délit, il faut que le faits se
soient effectivement produits et qu’ils aient été constatés
par la puissance publique (police, gendarmerie, etc) sur place. Or nous savons
que Liban a débarqué à l’aéroport, menottes aux
mains et bien encadré … Comment aurait-il pu commettre un délit
passible de flagrant délit, dans ces conditions ????

La mère ne s’est
pas constitué Partie civile. Si une mère décide de porter
plainte en Justice contre son fils, c’est que les faits sont vraiment graves
et qu’elle a franchi une étape. Dans ce cas, il est étonnant
qu’elle ne se soit pas constituée partie civile; Passons …

Nous savons que le régime
de Djibouti fait pression sur les ‘soi-disant’ victimes et sur les ‘soi-disant’
témoins (soeurs) et que cela a normalement pu être le cas.

Pour quelles raisons
?

Liban Houssein Djibah
est membre du Comité de direction du GED, dont les écrits dénoncent
les turpitudes de Guelleh, de son épouse et de ses proches, dans des
affaires extrêmement graves : assassinats, déchets nucléaires,
trafic d’armes, trafic d’enfants mineurs, corruption, etc…. Or aucune plainte
en diffamation n’a été déposée contre le GED,
à ce jour …. (?)

On peut imaginer que Guelleh
ait cherché non seulement un moyen de vengeance, mais aussi un moyen
de pression contre ceux qui ont proposé une alternative démocratique
(même s’ils ne sont pas les seuls) à son régime corrompu,
agonisant et en fin de course.

Bref, à notre avis,
mais cela n’engage que nous, la condamnation de Liban est une vaste fumisterie
montée de toutes pièces …

La question à
laquelle Guelleh devra répondre.
(Joue-t-il gros sur ce coup
…?)

Comment et pour quelles raisons Liban Houssein est-il revenu à
Djibouti. Quel a été son parcours ? Quel a été
le rôle des services djiboutiens en Europe ? Quelles méthodes
ont-elles été employées ?

______________
La suite

Deux scenarii sont possibles
:
– Liban est gracié par Guelleh après la fête du mouton.
Il se repent et devient pro-guelléen de façade, comme tant d’autres,

– La communauté
fait pression sur Guelleh, qui assure sa libération et son retour à
Bruxelles, en bonne santé …