12/06/05 (B302) Et si Chirac restait le dernier soutien français de Guelleh ? Pour combien de temps ?

On remarque que la Presse française, à quelques exceptions, n’accorde plus ni aucun soutien ni aucun crédit à Guelleh. De toutes parts, on lit des attaques et des rappels des faits concernant l’affaire Borrel et la possible implication de hauts-dirigeants djiboutiens, pouvant remonter jusqu’à IOG lui-même …

La Justice française poursuit tranquillement son action. En adressant une convocation à l’Ambassade, le jour de la venue de Guelleh à Paris, elle adresse un signe fort qui montre que personne n’est dupe … et que Chirac pourrait rester le dernier à soutenir Guelleh. Même après l’avoir accueilli officiellement à l’Elysée, Chirac a été incapable d’arrêter l’action judiciaire (et c’est un grand bien !) qui a provoqué la fuite anticipée « au galop » de Guelleh…

Le nouveau problème de Guelleh pourrait survenir lorsque son ‘seul et dernier (?)’ soutien ne sera plus en position de force … La crédibilité de Chirac est en baisse vertigineuse à l’heure actuelle et il est lui-même sous le coup d’une instruction pénale dans le cadre de divers détournements de fonds publics (délits pour lesquels, certains parmi ses plus proches viennent d’être condamnés …) (+ la déclaration attribuée au Juge van R, qui instruit un dossier et qui aurait confirmé qu’il entendrait Chirac, dès qu’il ne sera plus Président …)

Tant qu’ils sont Présidents, les deux hommes sont « immunisés », mais qu’adviendra-t-il dans l’avenir ? Surtout si la Justice française a désormais la possibilité de mettre en cause avec fermeté, des proches, très proches de Guelleh …. ce qui devrait arriver dans les prochaines semaines, en dépit du combat d’arrière-garde mené par le Quai d’Orsay, sur instructions de l’Elysée …

Chirac aura-t-il encore longtemps les moyens de défendre Guelleh, s’il perdait lui-même son crédit ? Le moment arrivera où il se dira qu’il a plus à perdre qu’à gagner en soutenant Guelleh, contre vents et marées, contre sa propre Justice et contre sa propre opinion publique …

Si les Américains ne se sentent certainement pas concernés par l’affaire Borrel, ils sauraient l’utiliser d’avenir contre Guelleh, si celui-ci venait à leur déplaire ou à refuser leurs ordres … (A suivre)