27/06/05 (B304) OIT : extrait du rapport de la Commission de juin 2005, concernant la situation des travailleurs et de leurs représentants à Djibouti. (Transmis par la LDDH)

_______________________ Note de la LDDH

DIFFUSION D’INFORMATION DU 27 JUIN 2005 SUR LES OBSERVATIONS DE LA COMMISSION DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) publie ci-après et sans faire des commentaires un extrait du Rapport de la Commission de l’OIT du 1 au 14 juin 05.

En ce jour de la fête républicaine, tout un chacun de nous doit avoir une pensée à chaque Travailleuse et chaque Travailleur, qui souffre de la politique dictatoriale, foncièrement sournoise, qui sévit en République de Djibouti.

M.NOEL ABDI Jean-Paul

 __________________________ Extrait du rapport de l’OIT

Protestation concernant la désignation de la délégation des travailleurs de Djibouti

Depuis 1997, et à une exception près, à chaque session de la Conférence à laquelle Djibouti a accrédité une délégation tripartite, la commission a été saisie d’une protestation relative à la composition de la délégation des travailleurs. Ces protestations étaient toutes fondées sur des allégations relatives à des actes d’ingérence du gouvernement dans la libre désignation des dirigeants syndicaux des deux organisations les plus représentatives du pays, l’UDT et l’UGTD. A toutes ces occasions, le gouvernement s’est limité à mettre en cause la qualité pour agir des auteurs de la protestation, sans en apporter la preuve pour autant.

Dans ses rapports des quatre dernières sessions de la Conférence, la commission a rappelé que les questions soulevées dans ces protestations relevaient principalement d’autres instances, et qu’à défaut de décisions définitives rendues par ces instances elle ne pourrait pas exercer utilement son mandat.

Déplorant l’absence d’information sur de telles décisions, que ce soit dans la protestation dont elle est saisie de nouveau cette année comme dans la réponse que le gouvernement lui a envoyée, la commission ne peut pas omettre de relever que, alors que le gouvernement a eu à répondre depuis 2001 à des protestations présentées au nom de l’Intersyndicale UDT-UGTD, ce n’est qu’en 2004 qu’il invoque l’inexistence d’une telle entente depuis une dizaine d’années.

De tels arguments ont de quoi donner un certain crédit aux allégations d’ingérence formulées dans la protestation et qui ont d’ailleurs fait l’objet d’une plainte présentée par UDT-UGDT devant le Comité de la liberté syndicale en 1995 (cas n° 1851).

La commission demeure préoccupée par l’absence de tout progrès en la matière et souhaite par conséquent renouveler son voeu que le gouvernement se prévale de la coopération technique du Bureau pour éviter que de tels doutes ne se perpétuent année après année.