10/04/06 (B345-A) Les injustices de l’Union européenne. Pourquoi l’un est-il interdit de séjour (à juste titre … !) et l’autre pas encore ? (ARDHD)

_________________________________ Note de l’ARDHD

Selon une information largement diffusée, en particulier par les média français et dont nous reproduisons un exemple, extrait du site de Libération, le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko et 31 personnes ont été interdits d’entrée sur le sol européen.

Loin de nous, l’idée de contester une telle mesure, que nous approuvons.

Ce que nous n’arrivons pas à comprendre, c’est la raison pour laquelle, une mesure identique ne s’applique pas encore à Guelleh, à ses proches et à tous ceux qui, à Djibouti, se sont rendus coupables de fraude électorale, de violation des Droits humains et de torture. (L’un des représentants de ces derniers, le Lt Colonel Zakaria, étant même invité à suivre les enseignements de l’Ecole de Guerre).

Nous militons en faveur de l’égalité des traitements des dictateurs par l’Union européenne.

Guelleh doit être reconnu officiellement pour ce qu’il est : le gérant majoritaire d’un système organisé selon des principes proches de ceux de la mafia, qui ment, qui tue, qui fraude, qui corrompt et qui asservit un Peuple !

Pour éviter de se discréditer sur un point fondamental qui est le Respect des Droits de l’Homme, l’Union européenne ne peut pas appliquer deux poids et deux mesures, un peu selon la tête du Client !!!

Guelleh a commis des crimes, a fait commettre des crimes. Tout le monde le sait et personne n’en parle. Il faut que cela cesse et qu’il soit admis au statut de DICTATEUR !

Sinon les questions vont se développer : « Qu’est-ce que le dictateur Guelleh aurait-il de plus séduisant que le dictateur Loukachenko ? Leurs peuples réciproques sont pourtant asservis de la même façon, avec les mêmes méthodes !

Nous initions dès aujourd’hui un grand mouvement pour que le régime de Guelleh soit reconnu comme un régime dicatorial, agissant contre la volonté légitime de la Population et contre ses intérêts, uniquement pour favoriser et satisfaire l’enrichissement personnel d’une famille et de quelques « obligés ».

Nous proposons à tous les partis politiques djiboutiens qui se reconnaissent dans l’opposition, de réfléchir à cette proposition et de militer en coordination pour que le régime de Guelleh soit enfin (et le plus rapidement possible) reconnu comme dictature par l’Union européenne et plus largement par toute la communauté internationale.

IOG / LOUKACHENKO même combat pour l’asservissement
de leurs populations réciproques ???

__________________________________ Extrait de Libération

Loukachenko interdit de séjour dans l’UE

Prise par les ministres européens des Affaires étrangères, la mesure vise également trente autres responsables du pays.

par Hélène DESPIC-POPOVIC
LIBERATION.FR : lundi 10 avril 2006 – 22:00

Le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko a été interdit d’entrée sur le sol européen, moins d’un mois après sa réélection tout aussi triomphale (83% pour un troisième mandat) que frauduleuse. Trente autres personnalités biélorusses sont frappées par la même mesure prise lundi à Luxembourg par les ministres des Affaires étrangères des 25 pays membres de l’Union européenne. Cette décision n’a pas troublé Loukachenko, un ancien directeur de kolkhoze soviétique, élu la première fois président en 1994, qui d’ailleurs ne met jamais les pieds en Europe. Il a fait savoir que cette décision «ne mérite pas» de réaction.

«Ni le président, ni son chef de l’administration n’ont aucune réaction à la décision et il est certainement inutile d’en exprimer. Il est peu probable qu’il y ait un commentaire officiel. Cette décision ne le mérite pas», a dit le porte-parole du président bélarusse. Les 31 personnalités biélorusses sont jugées responsables d’«atteintes aux normes électorales internationales» lors du scrutin présidentiel du 19 mars. Le président Loukachenko figure en tête de cette liste, qui comporte également les chefs de l’administration présidentielle, les ministres de l’Education, de l’Information et de la Justice, des parlementaires, des procureurs et des responsables des commissions électorales.

Ces 31 noms s’ajoutent à ceux de six hauts responsables, interdits de visa depuis 2004 pour leur implication dans la disparition d’opposants ou de fraudes lors du référendum de 2004. L’opposition bélarusse, «un peu déçue», aurait souhaité «une très, très longue liste d’interdictions» de visas.