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03/01/2014 (Brève 345) Dans un long entretien accordé à Mediapart, Mohamed Alhoumékani raconte son arrestation et sa détention au Yémen, puis les pressions, les menaces et la tentative d’assassinat qu’il a subis et il pose la question : « Pour quelles raisons Guelleh aurait-il déployé autant de moyens ». Il termine sur une conclusion encourageante, estimant que la justice française va poursuivre l’instruction et demander l’audition des témoins.

Lien avec l’article sur le site de MediaPart

Assassinat du juge Borrel : les nouvelles révélations du témoin clé

Assassinat du juge Borrel : les nouvelles révélations du témoin clé

03 JANVIER 2014 |  PAR KARL LASKE

Dans un entretien à Mediapart, Mohamed Alhoumekani, l’homme qui avait révélé en 2000 la possible implication de l’actuel président de Djibouti dans le meurtre du magistrat français, révèle les pressions dont il a fait l’objet au Yémen, où il a été détenu durant 47 jours. Les autorités yéménites et djiboutiennes lui ont demandé de se rétracter en échange de sa libération. Une somme de cinq millions de dollars lui aurait été proposée, ainsi qu’à Élisabeth Borrel, la veuve du magistrat.

Cet article vous est offert.

Le témoin clé dans l’affaire de l’assassinat en octobre 1995 du juge Bernard Borrel, Mohamed Alhoumekani, a été victime cet été d’une prise d’otage peu ordinaire. Interpellé, détenu, puis retenu au Yémen, sans raison légale, l’ancien militaire a vu des ministres, des intermédiaires, et le président djiboutien Ismail Omar Guelleh lui-même – par téléphone – se relayer pour qu’il modifie, sous la contrainte, le témoignage qu’il a livré aux juges français en février 2000.

Ancien membre de la garde présidentielle djiboutienne, il avait surpris en 1995 le chef de cabinet d’alors, un certain Ismail Omar Guelleh, s’enquérir, dans le palais présidentiel vidé de ses occupants, de la disparition d’un juge qualifié de trop « fouineur » : Bernard Borrel, dont le corps avait été jeté dans la nuit au fond d’un ravin.

Le 25 novembre dernier, Mohamed Alhoumekani s’est finalement enfui, sans avoir fléchi. Mais il a d’ores et déjà déposé plainte pour “séquestration” à Bruxelles où il réside. Dans un entretien à Mediapart, il révèle les pressions dont il a fait l’objet, et l’offre qu’il aurait reçue du versement d’une somme de 5 millions de dollars s’il venait à signer un document annulant son témoignage. Il assure que ses geôliers lui ont proposé de faire venir la veuve du magistrat, Élisabeth Borrel, pour lui faire la même proposition financière. Offre des plus saugrenue, s’agissant d’une femme qui se bat depuis presque vingt ans pour identifier les responsables du meurtre de son mari.

Après le dessaisissement, en juin 2000, des juges Marie-Paule Moracchini et Roger Le Loire, qui cherchaient à imposer la thèse d’un suicide de Borrel, les expertises médico-légales ont prouvé la réalité du crime. Depuis 2005, l’année du tournant de l’instruction, la justice française n’a pas réussi à poser les questions qui fâchent aux autorités djiboutiennes. Le président Ismail Omar Guelleh qui s’est rendu, tous les deux ans, avec régularité en France, a évité par deux fois les convocations comme témoin de la juge Sophie Clément. On l’a vu encore à Paris, le 6 décembre dernier, accueilli par François Hollande, au sommet de l’Élysée pour la sécurité en Afrique. Ismail Omar Guelleh avait été reçu, en décembre 2011, par Nicolas Sarkozy, un an et demi après avoir accueilli lui-même le président français à Djibouti.

Aujourd’hui, Mohamed Alhoumekani se dit prêt à une « confrontation » avec le président djiboutien. Et le témoin gênant de poser une question simple : pourquoi Ismail Omar Guelleh a-t-il exercé une telle pression sur lui, et lui avoir offert autant d’argent, pour qu’il retire son témoignage s’il est sans objet ? Entretien page suivante.

Mediapart.- Dans quelles circonstances avez-vous été incarcéré cet été au Yémen, et que vous reprochait-on ?

Mohamed Alhoumekani.- J’ai été interpellé à l’aéroport de Saana par la sécurité nationale, le 23 août dernier, puis j’ai été transféré au commissariat central, où je suis resté six jours. C’est le représentant local d’interpol, Ali Shamiri, qui m’a informé qu’officiellement, j’étais réclamé par Djibouti pour avoir, prétendument, giflé quelqu’un en 1993, il y a vingt ans (!). M. Shamiri m’a demandé si je pouvais aider le président djiboutien, en modifiant mon témoignage en sa faveur dans l’affaire de la mort du juge Borrel. Je lui ai répondu qu’il n’en était pas question. Il m’a dit qu’il allait en référer au ministre de l’intérieur le soir même.

Une personnalité djiboutienne se manifeste aussi très rapidement.

J’étais encore au commissariat central, lorsque le chef d’état-major des armées de Djibouti, le général Fathi Ahmed Houssein, est venu me voir, en uniforme, accompagné d’un colonel yéménite. Le général m’a dit que l’affaire Borrel dérangeait les autorités, que Djibouti pesait de tout son poids, avec les moyens qu’il fallait, pour obtenir mon extradition du Yémen, mais qu’il n’était pas trop tard, et que si je revenais sur mes déclarations, il pourrait m’aider à sortir. Il m’a conseillé d’être « raisonnable ». Je n’étais pas protégé par ma nationalité belge, mais je ne pouvais pas être extradé vers Djibouti car j’ai la nationalité yéménite. Je suis resté catégorique. Et j’ai été incarcéré.

Il faut rappeler votre témoignage sur la mort du juge Borrel, qui mettait en cause l’actuel président Ismail Omar Guelleh…

Le 19 octobre 1995, à l’aube, on avait retrouvé le corps de Bernard Borrel, à 60 km de Djibouti. Moi, j’étais le chef adjoint de la sécurité du palais présidentiel, et ce jour-là, Ismail Omar Guelleh, qui était alors le chef de cabinet du président, m’a demandé de faire sortir tous les employés du Palais, et de l’appeler une fois chose faite. C’était un jeudi, l’administration ferme à midi. Il m’avait prévenu de l’arrivée de plusieurs voitures. Le chef de corps de la gendarmerie, le colonel Madhi, est arrivé dans le même véhicule qu’Alain Romani, un Français gérant d’un bar à Djibouti, suivis d’Hassan Saïd, le chef de la sécurité nationale, dans une seconde voiture, avec deux présumés terroristes, MM. Hamouda Hassan Adouani et Awaleh Guelleh, et deux gardes. Ils sont allés voir le chef de cabinet. À distance, j’ai entendu Awaleh Guelleh annoncer la mort du « juge fouineur », puis M. Romani s’inquiéter du registre d’un check-point où l’immatriculation des voitures était relevée. Voilà mon témoignage. À l’époque, la justice concluait encore au suicide du juge, et par la suite les expertises ont montré qu’il s’agissait d’un assassinat. Mais il y a eu un deuxième témoin, Ali Abdillahi Iftin, qui était mon chef, qui a surpris une conversation, trois mois avant la mort de Bernard Borrel, entre le chef du cabinet et le chef de la sécurité nationale qui évoquaient un projet d’élimination du juge.

Cet été, après votre refus de collaborer, les pressions se sont poursuivies en prison.

J’ai été conduit à la prison Markazi, sans billet d’écrou, ni aucun ordre du parquet, sans avoir été présenté à la moindre autorité judiciaire. J’y suis resté 47 jours. J’ai reçu la visite d’un député yéménite, membre de la commission des affaires étrangères, Ahmed Jermane, qui m’a dit que le procureur général de Djibouti et l’avocat Mohamed Aref, conseiller du président djiboutien, lui avaient apporté des dossiers sur moi.

Dans le bureau du directeur de la prison, M. Jermane a insisté pour que je fasse un effort pour aider la République de Djibouti dans l’affaire Borrel, et qu’en contrepartie, je serais récompensé. J’ai répondu qu’étant détenu sans raison valable, ces demandes constituaient un chantage. Selon M. Jermane, je n’avais aucun espoir de sortir de prison si je ne revenais pas sur mes déclarations. D’après mon avocat, le parquet ne pouvait pas me libérer puisqu’il n’était pas à l’origine de mon incarcération.

Avez-vous fait appel au président yéménite ?

Le 10 septembre, mon fils Moncef, accompagné d’un député du parlement bruxellois, M. Ahmed El Khannous (Centre démocrate humaniste), a demandé ma libération au président Hadi. Mais finalement, c’est la mobilisation de ma tribu, début octobre, qui a provoqué ma libération. Sur l’ordre du président yéménite, le 7 octobre, le procureur s’est déplacé en prison pour clore l’affaire. Il m’a demandé si je reconnaissais m’être battu avec quelqu’un en 1993, je lui ai dit que non et il m’a répondu : « Vous êtes libre. » Et il ajouté : « Ne posez pas trop de questions. »

Vous avez dénoncé une tentative d’élimination physique…

Le 10 octobre, alors que je rendais visite au gouverneur de ma région, avec ma tribu, ma voiture a essuyé les tirs des policiers en faction. Nous avons été accueilli par des tirs à balles réelles, alors que nous étions invités. Cette fusillade, qui a fait un mort et deux blessés, et qui a été délibérément provoquée par les forces de police, n’avait pas d’explication. J’ai fait une conférence de presse pour demander l’ouverture d’une enquête. Le gouverneur a présenté ses excuses, mais aucune investigation n’a été menée. On ne sait pas pourquoi il y avait ce jour-là vingt-cinq policiers au lieu de trois habituellement, chez le gouverneur.

Vingt-quatre heures plus tôt, un journal en ligne avait fait savoir que les autorités djiboutiennes voulaient passer à la “phase 2“ me concernant. Pour moi, cela voulait dire un kidnapping ou l’élimination physique. Lors de ma conférence de presse, j’ai dit qu’Ismail Omar Guelleh, le président djiboutien, avait probablement intérêt à me voir disparaître. Aussitôt après, le ministre djiboutien des affaires étrangères a fait une conférence de presse pour démentir mes propos.

On vous a demandé de revenir sur ces déclarations aussi.

Oui. J’étais libre, mais je n’avais toujours pas mon passeport, ni la possibilité de quitter le territoire. M. Yasser Al Awadhi, président de la commission des affaires étrangères du Yémen, a proposé d’ouvrir une négociation pour régler les problèmes entre Djibouti et moi. J’ai été invité avec des membres de ma tribu dans sa résidence de Saana, en présence du ministre yéménite des affaires étrangères, M. Abu Bakr al-Kirby, de l’ambassadeur djiboutien, Mohamed Douhour Hersi, et de son staff. Plusieurs réunions ont eu lieu, et l’on voulait que je signe des attestations officielles, disant d’abord qu’il n’y a pas eu d’attentat contre moi, et puis que mon témoignage dans l’affaire Borrel avait été dicté par des personnes malveillantes.

Quelle “récompense” les autorités djiboutiennes vous ont-elles proposée ?

Lors de ce déjeuner, il y a eu une proposition financière, verbale. C’était 5 millions de dollars pour moi, 5 millions de dollars pour Élisabeth Borrel, et la réhabilitation pour toute ma famille. On m’a même demandé de faire venir Élisabeth Borrel au Yémen ! Je leur ai dit qu’ils étaient fous. Mais ils imaginaient que j’avais assez d’influence auprès d’elle pour la faire venir. Ce n’est pas leur première tentative de subornation : en 2002, le procureur général de Djibouti était déjà venu en Europe pour m’offrir 2 millions de dollars pour le reniement de mon témoignage.

Vous avez eu combien de réunions avec les représentants de Djibouti ?

Quatre : après le premier déjeuner chez Yasser Al Awadhi, nous avons eu trois autres réunions. Le 29 octobre, Yasser Al Awadhi a téléphoné, à côté de moi, au président Ismail Omar Guelleh. Il l’a rassuré en lui disant que tout était en très bonne voie. Le haut-parleur était mis. Le président les a mis en garde sur le fait que j’étais malin et que je pouvais les enregistrer. Et lorsque j’ai dit : « Ce n’est pas vrai », il m’a entendu, et il m’a dit : « Comment vas-tu, fils ? » J’ai répondu :« Je vais bien très bien papa. » Il a ajouté : « Je compte sur toi pour terminer l’affaire. » « J’ai dit, oui, on va faire le nécessaire. » J’étais obligé de parler avec lui. Je ne pouvais plus sortir du pays, et je n’avais plus mes papiers : j’étais pris en otage.

Les autorités djiboutiennes ont-elles formalisé un projet d’accord ?

Oui, Yasser Al Awadhi m’a remis une lettre signée, en qualité de représentant du gouvernement de la République de Djibouti, s’engageant à me rendre mes droits ainsi qu’à ma famille. La dernière réunion a eu lieu dans le bureau du ministre de l’intérieur, le 19 novembre. Pour eux, c’était la dernière réunion. Ils croyaient que j’allais accepter leur demande. Je leur ai dit que tout en ayant parlé à la justice de la fameuse réunion dont j’avais été témoin, je n’avais finalement jamais accusé Ismail Omar Guelleh d’avoir commandité ou organisé le meurtre du juge.

J’ai préparé un témoignage écrit dans ce sens, mais évidemment l’ambassadeur djiboutien n’en a pas voulu. Selon le texte qu’ils avaient préparé, ils voulaient que je certifie que « les témoignages sur la prétendue réalité d’une réunion (et) de propos sur la mort du juge Borrel à Djibouti m’ont été dictés par les personnes malveillantes ». Ils m’ont donné une semaine de réflexion, mais entre-temps, j’ai réussi à quitter clandestinement le Yémen. J’ai bien évidemment toutes les preuves de ce que j’avance. Et j’ai déposé plainte à Bruxelles.

13/04/06 (B345-B) AP : Le gouvernement italien rejette la requête de la justice qui demandait l’extradition d’agents présumés de la CIA (Info lecteur)

ROME (AP) — Le ministre italien de la Justice a refusé de transmettre aux Etats-Unis la demande de magistrats milanais qui réclament l’arrestation et l’extradition de 22 agents présumés de la CIA soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement d’un imam égyptien dans une rue de Milan en 2003.

Dans un communiqué, le ministère a précisé mercredi que le ministre Roberto Castelli, membre du gouvernement sortant de Silvio Berlusconi, avait fait savoir aux magistrats milanais qu’il avait décidé de ne pas adresser leur requête à Washington. On ignore si la requête pourra être transmise par le prochain gouvernement formé après les législatives de dimanche et lundi.
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Les magistrats milanais accusent 22 Américains d’être impliqués dans le supposé enlèvement de l’imam Oussama Moustafa Hassan Nasr, également connu comme Abou Omar. Ils affirment qu’il a été enlevé par la CIA, transféré sur une base italo-américaine puis en Allemagne et en Egypte, où il affirme avoir été torturé.

Le procureur Armando Spataro a précisé dans un communiqué qu’il "réitérerait sa demande d’extradition dès que le prochain gouvernement aura été formé". Il se dit "convaincu qu’il obtiendra une réponse différente du prochain ministre de la Justice".

AP

13/04/06 (B345-B) La BBC (section somalie) accable Guelleh !

Les témoignages de deux citoyens proches des vicitimes du naufrage du boutre, le lundi soir 10 avril (le jour de la naissance du Prophète Mohamed), sur les ondes de la BBC (section somalie) si longtemps inféodée aux dictatures de l’oncle et du neveu nous laissent rageurs…

Le premier témoignage était celui d’une femme en pleurs ayant perdu son frère et qui s’indignait de l’arrêt effectif des recherches alors que son frère ne figurait ni parmi les morts ni parmi les rescapés blessés, hospitalisés…

Le second témoignage était celui d’un homme, qui se confondait en imprécations contre les autorités qui ont trouvé le moyen de clore les enquêtes et recherches… alors que les éléments de la Force Navale continuent de se promener le long des côtes avec leurs vedettes rapides, qui n’ont que peu servi (bien après) durant les premières heures du naufrage dramatique survenu à quelques dizaines de mètres de leur caserne opérationnelle sise au « Port naval » de l’Escale de Djibouti.

Depuis le début de cette tragédie les Djiboutiens condamnent pleinement et unanimement l’apathie voir l’indifférence des services de secours nationaux constatée durant les premiers instants du drame maritime.

Le premier responsable de ce cafouillage reste selon eux Guelleh (de passage) qui s’est précipité le 6 avril dans les premières minutes sur les lieux du drame sans apporter la moindre solution au grave problème de l’heure, bien au contraire son bataillon la garde présidentielle aurait par sécurité bloqué la circulation. Il s’est lâchement permis de décréter que deux jours de deuil national au lieu de trois à l’issue d’une cellule de crise convoquée trop tard soit 48 heures après la tragédie.

Le Chef de l’Etat devra un jour ou l’autre payer cette haute Trahison nationale.

Le mardi 11 avril les proches du régime attendaient en vain le mot d’ordre du Conseil des Ministres hebdomadaire, pour permettre au grincheux Arnaoud de sortir de son mutisme sur ce drame sans fin avec des disparus inconnus. Non à cette volonté politique d’étouffement de la vérité !

Même aujourd’hui le 12 avril 2006 « la Nation » journal de propagande IOGiène a passé sous silence ce drame national alors que des recherches continuent au Yémen.

13/04/06 (B345-B) Naissance du prophète. L’ARDHD souhaite de joyeuses fêtes à tous les musulmans.

L’équipe de l’ARDHD souhaite de bonnes fêtes à tous les musulmans à l’occasion de la fête qui commémore l’anniversaire de la naissance du prophète.

12/04/06 (B345-B) Affaire des menaces de reconduite à la frontière de la famille Guidar (Extrait du blog de l’amicale Buisson)

Selon les informations qui sont publiées sur le blog de l’amicale Buisson http://spaces.msn.com/amicalebuisson/, qui a été initié pour venir en soutien à cette famille menacée injustement d’expulsion, il semble que la Préfecture du Finistère fasse la sourde oreille et n’ait pas envoyé la lettre "d’invitation" qui avait été promise au cours d’un entretien téléphonique.

Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons une telle situation … Les services de la Préfecture promettent des réponses positives par téléphone, afin de tenter de calmer les comités de soutien et derrière il ne se passe rien. Les engagements ne sont pas tenus, en espérant que l’opinion se fatigue et se détourne du problème.

En l’espèce, il semble que la motivation du Comité de soutien brestois à cette famille soit intacte et même renforcée par l’attitude "courageuse" du Préfet. Le comité annonce qu’il a décidé de se rendre à la Préfecture aujourd’hui et que les services ont été prévenus.

Le Comité de soutien appelle tous ceux qui le peuvent à se retrouver ce mercredi 12 avril à 13h30 devant l’Ecole Ferdinand Buisson, pour partir vers Quimper et exiger d’être reçu par le Préfet pour exposer le cas de cette famille qui risque la torture et la mort, si la décision d’expulsion n’est pas abrogée par la Préfecture.

12/04/06 (B345-B) La bombe lancée par Amnesty va-t-elle toucher aussi Guelleh ? Le dictateur djiboutien et ses proches ont-il aidé les américains à torturer secrétement des prisonniers (souvent musulmans) sur le territoire de la République de Djibouti ? Communication de documents publics – Téléchargement possible (ARDHD)

Des prisonniers secrets ont-il été torturés par les Américains à Djibouti avec le soutien « extraordinaire » de Guelleh ?


Photo ADI – Archives

Archives ARDHD

(Humour)

Guelleh : avec les Américains, nous faisons une bonne équipe. On met à leur disposition notre expérience et notre savoir-faire en matière de torture et en échange, ils me donnent de l’argent ….

1 – Rapport intégral en Anglais
Nous avons reçu la version compléte du rapport d’Amnesty International, diffusé depuis le 5 avril sous le titre « Below the radar: Secret flights to torture and ‘disappearance’ « . Vous pouvez le télécharger sur notre site (PDF – 2,89 Mo) télécharger ici

Djibouti est citée 6 fois (Pages 12, 13 et 39). Nous avons retenu en particulier la phrase : « Speaking before the US Senate Armed Services Committee in March 2005,
General John Abizaid noted: “Djibouti has given extraordinary support for US
military basing, training, and counter-terrorism operations”.

Le Général américain Joh Abizaid se félicite du soutien « extraordinaire » que Djibouti a apporté à l’Armée américaine pour son implantation sur place, l’entraînement de ses troupes et le développement d’opérations contre le terrorisme.

Bien sur un Général américain n’allait pas parler directement de l’aide pour torturer les personnes soupçonnées d’activité terroriste …. Mais certains n’hésitent plus aujourd’hui à faire le rapprochement …

Parmi les vols recensés qui auraient pu servir aux transports de ces prisonniers secrets, page 39, on découvre qu’au minimum deux sont arrivés à Djibouti … ce qui laisse penser qu’il se serait passé quelque chose à Djibouti et que Guelleh ne pouvait pas l’ignorer. Des victimes ont raconté les tortures qu’ils auraient subies sous le portrait du Génie de la Corne de l’Afrique ….

Reconnaissons qu’en matière de torture les régimes de Gouled, puis de Guelleh en connaissent un rayon : ce n’est pas le Lt-Colonel Zakaria qui pourra dire le contraire.

2 – Traductions en français diffusées par Amnesty France.
Il s’agit d’abord d’une synthèse qui a été préparée par Amnesty France, tout en précisant que la seule version qui fait foi est la version en langue anglaise.

Téléchargements (ces versions sont moins lourdes … en octets)
1° partie : lien (PDF – 40 Ko)
2° partie : lien (PDF – 193 Ko)

Ensuite un communiqué d’EFAI en français (format Word – 40 Ko) sous le titre  » ÉTATS-UNIS – Des sociétés écrans sont utilisées pour transporter secrètement par avion des personnes afin de les torturer ou de les faire « disparaître »

Ref : Index AI : AMR 51/054/2006 / ÉFAI

Bonne lecture à tous. Nous reviendrons sur le sujet avant la fin du mois.

12/04/06 (B345-B) L’équipe de l’ARDHD prend quelques jours de vacances à l’occasion des fêtes de Pâques. La mise à jour du site sera peut-être retardée, mais aucun message ne sera oublié ni perdu et la vigilance reste la priorité des bénévoles qui contribuent depuis 8 ans à l’enrichissement du site.

L’équipe de l’ARDHD souhaite une joyeuse Pâques à tous les chrétiens du monde.

L’équipe bénévole prend quelques jours de vacances : cela aura un effet mineur sur le délai de mise à jour du site de l’Observatoire. Elle rappelle qu’elle est présente 7 jours sur 7 pour répondre aux Djiboutiens et pour publier leurs contributions et les nouvelles qui concernent la région.

Mais elle rassure les internautes :
– tous les e-mails continueront à être lus, même s’il y a quelques heures de retard,
– l’équipe reste vigilante, en cas de nouvelles importantes qui nécessiteraient des actions urgentes.

Merci à tous de votre fidélité et de votre aide pour participer à la construction d’un nouveau journal chaque semaine. Ce site est à la disposition de toutes les Djiboutiennes et de tous les Djiboutiens qui sont privés du droit de s’exprimer par une des dictatures les plus féroces du monde. Il leur permet d’exprimer leur avis et de le faire connaître à toute la communauté djiboutienne.

Même si l’accès au site est censuré par la dictature, à partir de Djibouti, nous savons que l’information passe quand même : les abonnés reçoivent une version deux fois par semaine et les Djiboutiens émigrés en Europe ou en Amérique du Nord, envoient des informations à leurs amis et parents qui sont au pays.

11/04/06 (B345-B) Associated Press sous la plume de Chris Tomlinson : les Américains seraient à la recherche de terroristes, membres d’Al-Qaida, suspectés d’avoir participé aux attentats à l’explosif en 1998 contre les Ambassades US du Kenya et de Tanzanie. De nouveaux et violents affrontements entre clans rivaux sont à craindre en Somalie. (AP / en anglais – Info lecteur)

By CHRIS TOMLINSON Associated Press Writer
April 09, 2006

NAIROBI, Kenya — The United States is backing a new coalition of Somali militants fighting Islamic extremists for control of the lawless nation’s capital, a U.S. official said, as both sides prepared for a battle that could explode in widespread violence.

Clan leaders have put aside their traditional rivalries to take on the extremists, whom they describe as terrorists. The extremists, though, say they can offer unity and order after decades of chaos in Somalia.

Residents say both sides have recently received an infusion of cash and weapons as they face off for control of the country, which has had no central government since warlords divided it into clan-based fiefdoms in 1991.

The State Department said in March that the U.S. government was concerned about "al-Qaida fugitives responsible for the 1998 bombings of the U.S. Embassies in Nairobi and Dar es Salaam (in Tanzania) and the Novemb 2002 bombing of a tourist hotel and attack on a civilian airliner in Kenya, who are believed to be operating in and around Somalia."

While there have been numerous reports of al-Qaida bombers hiding in the Horn of Africa nation, only recently have they been reportedly involved in fighting alongside Somali extremists.

A U.S. official, speaking to The Associated Press on condition of anonymity because he was not authorized to speak to the press, said prominent al-Qaida leaders with large cash bounties on their heads are under the protection of the extremist leaders in Mogadishu. He did not name them, but eight men wanted in the embassy bombings are on the FBI most wanted list.

The same official, who monitors the situation in Somalia, also repeated the long-standing U.S. policy of working with anyone who is ready to cooperate in the fight against al-Qaida, adding that U.S. officials had made contact with a wide range of Somalis. He declined to say what kind of support the U.S. was supplying.

Somali Prime Minister Ali Mohamed Gedi told AP that the alliance of clan leaders fighting the Islamic group was not acting on his authority, though he said his government was cooperating with the United States.

"As far as I know the U.S. government is leading the fight against terrorism and we are certainly a part of that process," he said. He declined to elaborate.

The U.S. has long worried about al-Qaida and other terrorist groups finding a haven in Somalia. For years, though, clan rivalries may have kept outsiders from gaining a foothold. The Islamic extremists appear to be capitalizing on the Somali people’s frustration with disorder and instability.

Hassan Dahir Aweys, a religious leader and retired army officer whom the U.S. government says has connections to al-Qaida, has emerged within the last ear as the leader of a new group, the Union of Islamic Courts. The group has recently acquired a large arsenal and a skilled militia.

"Islam is itself a policy which God created for the people to rule each other," Aweys told the AP. "We will have to liberate our people from these warlords who have been shedding our people’s blood for the past 15 years."

Aweys does not deny past contacts with Osama bin Laden, but says he has no links now with bin Laden or al-Qaida.

A U.N. report on violations of the Somalia arms embargo said that Aweys has been receiving weapons from a nearby country, but did not identify it or the source of the money to pay for them.

Last month, the Islamic union’s forces beat back militiamen loyal to warlords who have held power for most of the last 15 years and have joined the new government.

The Islamic union’s forces captured a small airport and a strategic road to the vital El-Ma’an port, through which almost all trade with Mogadishu passes.

The four days of fighting left more than 80 people dead and 200 injured.

Since then, hundreds of heavily armed Islamic fighters have been building defensive positions in Mogadishu, residents said. They have threatened to kill anyone who cooperates with non-Muslims and several high-profile intellectuals have been slain for their contacts with Westerners, so witnesses agreed to speak with the AP only on condition they were not named.

Residents also said that they were stockpiling food and water in anticipation of a major battle.

Aweys, who went into hiding following the Sept. 11 attacks and only re-emerged in August 2005, has condemned the new United Nations-backed transitional government. The top Cabinet members are a who’s who of former warlords, but the transitional government has taken control o y of a small portion of the nation of 7 million.

In an apparent response to the Islamic extremist challenge, several key warlords in the new government have formed the Alliance for the Restoration of Peace and Counterterrorism.

Hussein Gutaleh Ragheh, the alliance’s spokesman, said the group’s goal is to capture known al-Qaida members who have come to Somalia from Sudan, Yemen and other countries.

"We’re not fighting against any tribe or clan, we’re hunting down a few terrorists who are hiding among our people," he said.

"We know that these terrorists are using some Somalis after brainwashing them … to kill the innocent, the intellectuals and the former military officials of the country under the pretext that they work for foreigners," he added.

In a few months, the alliance has gone from a disparate group of clan-based warriors to one of the most powerful militias in Somalia. Residents of alliance-held areas report trucks full of new weapons arriving from neighboring Ethiopia for the anti-extremist alliance. The source of the weapons was not clear.

Ali Garaare, an alliance commander, said hundreds of new fighters have joined the force.

"Our leaders used to pay us $60 dollars (a month), but after the formation of the new anti-terrorism alliance they increased our salary to $160," Garaare said.
Most Somalis live on less than $1 a day and the country has few natural resources, making it one of the poorest countries on earth.

Somalis with connections to the alliance have said that U.S. officials have frequently visited Mohamed Dhere, a governor in the new administration, and other alliance leaders.

Aweys said he believes they are CIA agents who have financed the alliance’s sudden increase in cash, a rumor widely accepted among Somalis.

The CIA declined to comment on any matter concerning Somalia.

There have also been rumors of U.S. troops from neighboring Djibouti operating in Somalia. The U.S. official said the reports of military personnel in Somalia are untrue, but would not go any further.

The official did say that U.S. officials have met with many community leaders and provided them with information about al-Qaida suspects living in Somalia and have asked them to expel such people from the country.

Dhere, who along with other alliance leaders declined to speak to the AP, told his troops on Monday to prepare for battle.

"You must prepare yourselves for a real war against terrorism," local journalists quoted him as saying in the central town of Jowhar.

"When you cut a camel’s neck, you know it struggles for its life as it kicks everywhere, and that’s what these terrorists are doing … get ready for your last blow against terrorism, we will have to eradicate them from our Somali soil."