27/06/06 (B356-A) Selon l’ADI, une banque islamique vient d’être inaugurée par Guelleh en personne à Djibouti. Ce qui souléve des interrogations sur la régularité et la transparence dans l’avenir. Outil de blanchissement ? Tout est possible, mais la certitude ne pourra se forger qu’à l’usage – Attendons pour voir !

_____________________________ Note de l’ARDH
L’intérêt personnel de Guelleh pour l’or et pour l’argent n’est plus à annoncer !!

Le fait que Guelleh inaugure la nouvelle banque islamique qui ouvre ses portes à Djibouti pose des questions de fond.

– S’agit-il simplement de faire la concurrence aux banques françaises qui détiennent traditionnellement le marché et qui ont continué à opérer alors que d’autres opérateurs quittaient le pays (British, ..) ou faisaient des faillites frauduleuses et retentissantes (BDMO et autres) ?

– S’agit-il de faire entrer des institutions dont les financements et les ressources ne seraient pas assurés de façon transparente, en conformité avec les règles internationales ? Il faudrait avoir plus d’information sur les véritables actionnaires de ces nouveaux établissements.

– S’agit-il pour Guelleh et consorts, de s’assurer des revenus supplémentaires par le prélèvement d’une dime spéciale, comme ils savent si bien le faire ou de pouvoir effectuer des opérations financières particulières et douteuses (à titre d’exemple : blanchiment d’argent de la drogue ou du trafic d’armes), en s’affranchissant du circuit financier officiel, qui commence à poser des questions à tous les dictateurs et qui dispose d’une arme redoutable : le gel des avoirs ?

Avis aux riches amateurs de sensations fortes :
L’éloge appuyé de Mahamoud Haid, frère de Paulette / beau-frère du Chamelier (peu connu pour sa rigueur dans la gestion des avoirs publics) en faveur d’un établissement qui assurerait du 50 % à ses clients, ne rassurera certainement pas sur la clarté ni sur la régularité des opérations futures qui seront réalisées dans cette banque.

_______________________________ Extrait ADI

DJIBOUTI (ADI) – 25 Juin 2006- Inaugurée dimanche par le Président Guelleh, une succursale de la Saba Islamic Bank a officiellement ouvert ses portes à Djibouti, en présence notamment du Président du Conseil d’administration de cette même institution bancaire yéménite, M.Hamid Houssein Bin Abdallah Al-Ahmar. 

Ce qui constitue, selon le gouverneur de la banque centrale de Djibouti M.Djama Mahamoud Haïd, « une grande chance pour la République de Djibouti où,  le paysage bancaire a été marqué, depuis près d’une décennie, par une situation de duopole (ndlr: la Banque Indosuez – Mer Rouge du groupe Calyon et la Banque p r le Commerce et l’Industrie – Mer  Rouge du groupe BNP Paribas) qui, a t-il ajouté, ne favorise guère la compétition entre les intermédiaires financiers. » 

Devenant ainsi le premier pays à accueillir cette banque en dehors de Sanaa où elle son siège social, l’ouverture d’une filiale de la Saba Islamic Bank à Djibouti « permettra non seulement de mieux servir la concurrence dans le secteur bancaire mais constitue également un facteur déterminant pour faire de la place financière de Djibouti un environnement de plus en plus attractif » a-t-il précisé. 

Pour ce même responsable,  » Saba Islamic Bank dont les investissements dépasseront les 400 millions de dollars au cours des trois prochaines années permettra également à la République de Djibouti de se doter d’infrastructures modernes de transport, de tourisme et de télécommunication « . 

« Ce qui fait que la croissance de notre produit intérieur brut devrait se situer, en moyenne annuelle, autour de 5 à 7 pour cent en termes réels sur la période 2006-2010 «  a fait remarquer M.Haid. 

Estimant que la République de Djibouti, de par son positionnement géostratégique, est appelée à devenir « une place financière attractive caractérisée par la libre circulation des capitaux », ce dernier a rappelé par ailleurs que le gouvernement djiboutien entend maintenir la stabilité macroéc omique grâce à une gestion fiscale prudente et mener à bien un programme de reformes structurelles. 

Créée en 1997 et disposant d’un capital social dépassant les 30 millions de dollars américains,  la Saba Islamic Bank s’est illustrée, selon le gouverneur de la banque centrale de Djibouti, au cours de ces dernières années par des performances particulièrement enviables avec un taux de croissance moyen des avoirs dépassant 50% par an.  

Outre la Saba Islamic Bank du Yémen, il y a lieu de noter enfin que l’International Commercial Bank (ICB) de la Malaisie, qui a déjà eu l’aval des autorités djiboutiennes, s’installera également à Djibouti avant la fin de l’année 2006.