23/03/07 (B388-A) La banalisation des violations des D.H. par le régime de Guelleh et l’abus de l’utilisation de Gabode comme outil pour empêcher les informations de trop s’ébruiter, conduisent-ils à l’indifférence relative d’un grand nombre de Djiboutiens ? (Jean-Loup Schaal)
Nombreuses
sont les personnalités djiboutiennes qui ont été invitées
au moins une fois dans leur vie à un séjour dans le club « sportif »
que l’on appelle Gabode. Repas chauds servis à toute heure, lit confortable
et douillet, personnel attentionné. Chacun a pu apprécier l’accueil
des garde-chiournes de Gabode.
Alors
quand c’est le tour d’un autre, d’un confrère, d’un ami ou d’un collègue,
chacun pense en son fort intérieur : « Cette fois, c’est son tour
! J’ai survécu. Il survivra. On le fêtera à sa sortie
… » Rien qui ne dérange de l’ordinaire …
Eh bien
cette fois, c’est différent !
Jean-Paul
Noël Abdi, d’abord est malade. Sans traitement ni soins appropriés,
il risque la mort à Gabode. Comme d’autres, il dérange le régime,
mais contrairement à eux, il n’a aucune ambition, ni politique, ni
financière.
Son cas
est exemplaire. Il n’y a aucune ombre au tableau. Il a simplement dit la vérité et il est condamné
pour cela. Le minimum de loyauté serait de le soutenir et d’exiger sa
libération immédiate et inconditionnelle, car il a aidé
et soutenu ceux qui étaient dans la détresse, l’injustice et
le désarroi. Il a fait savoir au monde entier les atteintes inadmissibles
à la personne humaine, aux biens, aux droits sacrés.
Et vu
de Paris, vu des bureaux de l’ARDHD, la mobilisation nous semble encore trop
timide. Bien sur, nous avons reçu des communiqués de soutien.
Mais il manque encore et surtout des centaines d’anonymes et aussi des grands noms à l’appel.
Pourquoi
?
Indifférence, banalisation, ingratitude,
haute politique, alliances nouvelles ! Tout est possible, mais ce qui est
sur, c’est que le silence de tous ceux qui manquent aujourd’hui à l’appel
(exemple : signature de la pétition
pour les particuliers, communiqué pour les associations, les partis d’opposition, etc.. ) sera ressenti par Guelleh comme une victoire et par
nous comme un manque d’intérêt ou une trahison envers un homme
honnête et sans ambition autre que de participer à la défense
d’une population asservie.
Signer,
c’est déjà s’engager à le soutenir et cela ne prend qu’une
minute :
http://www.ipetitions.com/petition/abdi_liberte/