11/05/02 Trois ans de règne dictatorial avec les pleins pouvoirs ! Le bilan d’une catastrophe ‘annoncée’ sur tous les plans !

Guelleh
le reconnaît : en conclusion (d’après l’ADI),
il pense s’en sortir en prononçant une phrase creuse
pitoyable : "Je n’ai pas la prétention
de dire que j’ai accompli mon devoir mais je n’ai
pas non plus le sentiment d’avoir échoué".

Avec cela
on est bien avancé !! Mais au fait quel était
son devoir ?

En tant
que Président de la République (auto-proclamé),
son devoir était de gérer le pays et de répondre
aux aspirations du Peuple.

Qu’a-t-il
fait dans ce domaine ?

Le bilan
de ces trois années est le plus tragique et le plus
lamentable que Djibouti n’ait jamais connu, même du
temps de Gouled.

Le bilan
est tragique : les retards de paiement des salaires dans la
fonction publique atteignent maintenant neuf mois ! L’Éducation
est au plus mal. Le baccalauréat djiboutien ne sera
plus reconnu dans les pays européens et les jeunes
qui veulent y étudier devront repasser un nouvel examen.
Les professeurs sont mal traités. Les services de santé
sont démunis.

On frappe
publiquement les personnes âgées qui ont le culot
de solliciter le paiement de leurs maigres retraites.

On tire
à balles réelles et on tue d’anciens soldats
qui avaient déjà été blessés
dans la guerre contre les résistants du FRUD

L’économie
est à bout de souffle.

Bref,
Guelleh, pour une fois lucide et clairvoyant, admet qu’il
n’a pas accompli son devoir ! Créditons-le pour cette
belle, triste et inutile franchise ! D’autant plus qu’il s’est
payé plus que grassement pendant ce temps. Pour ne
rien faire !

La question
est de savoir le temps pendant lequel le Peuple djiboutien
supportera encore cette équipe de sangsue qui suce
toutes ses forces vives pour assouvir son insatiable avidité
personnelle. Parions qu’il n’y en a plus pour très
longtemps !

Voyons
maintenant les grandes réalisations d’IOG, décrites
par lui-même et reprises pas l’ADI:

"Le
Port autonome de Djibouti qui est mieux géré"
:
rappelons que Guelleh en a vendu la concession à une
entreprise du Golf et qu’il a touché personnellement
une grosse somme à cette occasion, plus une part des
redevances annuelles. Et en plus il ne le gère plus
! Pas étonnant que le Port fonctionne mieux !

"Djibouti-Télécom
serait sur le point de redevenir un leader dans la région".
Avec le passage du câble sous-marin qui part
de Marseille et qui rejoint le continent indien et l’aide
des techniciens français, Djibouti tenait une place
importante dans les télécommunications. Des
faisceaux secondaires partent de Djibouti pour alimenter plusieurs
pays de l’Afrique de l’Est.

Aujourd’hui la création de Djibouti-Télécom
est tout à fait trouble : nous savons que la famille
Guelleh est très impliquée personnellement et
à un fort niveau dans le capital. Le nom de domaine
‘.dj’ a été vendu à l’étranger.
Les chinois interviennent.

S’il y
a une grande réussite au niveau de Djibouti-Télécom,
c’est dans la sur-capacité d’écoute et d’enregistrement/espionnage
de toutes les conversations privées, des fax et des
transmissions Internet. Pour y parvenir, beaucoup d’argent
a été dépensé afin de porter atteinte
à la vie privée des Djiboutiens, qui n’osent
plus parler au téléphone et qui sont souvent
obligés d’utiliser des cabines téléphoniques
pour pouvoir s’exprimer …..

"La
signature des accords avec le FRUD"
: on croit
savoir que Dini a été contraint de signer ces
accords de pacotille en cédant à un chantage
sur ses biens immobiliers qui, sinon, auraient pu être
vendus aux enchères. Cet accord est creux et même
en retrait par rapport à un accord précédent.
Bref ce n’est pas une réalisation grandiose, qui n’a
pas produit de grands effets jusqu’à présent.

La
décentralisation : "Parmi les grands chantiers
du chef de l’État figure aussi la décentralisation
à laquelle un coup d’accélérateur fut
très vite donné. Le transfert des compétences
de l’État vers les régions s’effectue par petites
touches successives".

Aux termes des accords signés avec le FRUD
de Dini, la décentralisation doit s’instaurer. C’est
un fait ! Mais qui se garde l’octroi des budgets ? Guelleh
seul !
Sans le recours à l’Assemblée nationale !

Que pourront
faire des régions dont les finances dépendront
directement du Chef et non de la représentation nationale
? Obéir à la Loi du Chef, pardi !

"Sur
la scène régionale, le plus beau des exploits
du Président Ismaïl Omar Guelleh fut d’avoir réuni
les représentants de l’ensemble de la société
civile somalienne et les principaux acteurs du drame de ce
pays à Arta".

Nous apprenons
qu’il s’agit d’un exploit !

Bien que
soutenu par la communauté internationale, qui était
enchantée de fournir au mois une solution et de se
débarasser du problème, la Conférence
d’Arta est un échec que l’on peut mesurer aujourd’hui
avec le recul : rien n’est réglé en Somalie
et le pays est toujours troublé.

L’autorité
du GNT n’est pas établie (loin de là) et on
peut affirmer qu’Arta n’a rien réglé. Le seul
point positif pour Guelleh est ce que cela lui a rapporté
financièrement, car il a su faire payer la communauté
internationale et encaissé personnellement des fonds
importants.

Le
chef d’oeuvre de ce texte : c’est l’appréciation de
l’ADI concernant le bilan intérieur !
"
Pour en revenir aux affaires domestiques, disons que le bilan
de la première moitié du mandat du Président
Guelleh est plutôt positif".

Si l’impayable Directeur de l’ADI (celui
qui a chauffeur et voiture de fonction, mais qui oublie d’aller
au bureau de temps à autre)

avait voulu saborder la communication de son Excellence, il
ne s’y serait pas pris autrement.

Plutôt
positif !
Tout le monde sait que l’on emploie ce terme,
lorsque la situation est dramatique et que l’on ne trouve
vraiment rien d’autre à dire. Un autre leader l’avait
employé de façon similaire mais un peu plus
optimiste (globalement positif) : Georges Marchais, Président
du Parti Communiste français l’avait utilisé
à son époque pour qualifier le bilan de l’ex-Union
soviétique et l’on sait pourquoi !

Ah ! Qu’il est maladroit ce directeur de l’ADI ! On peut pas
dire qu’il aide beaucoup le chef ! Ces références
et ces mots tueraient presque définitivement l’image
de son patron !! Guelleh va-t-il le mettre à Gabode
?

Rien
pour l’économie ! Rien pour la santé ! Rien
pour la justice ! Rien pour la démocratie ! Rien pour
les prisonniers politiques ! Rien pour l’éducation
!

Rien
pour l’avenir !

La seule bataille imaginée par Guelleh pour l’avenir
est celle de l’eau. S’il est tout à fait vrai que la
gestion de l’eau sera un problème mondial dans l’avenir
et qu’il faut l’organiser dès maintenant en particulier
dans la région, nous sommes littéralement ahuris
de constater que Guelleh estime qu’il n’a plus rien d’autre
à faire que cela !

Avec la
lecture de ce bilan publié dans l’ADI, il n’y a besoin
d’être opposant pour comprendre que Guelleh a atteint
sa limite. C’est clair : Il est affolé ! Il n’a plus
de projets ! Il ne sait plus comment sen sortir !

Cela confirme
malheureusement, ce que nous disons depuis plusieurs mois.
C’est un homme fini, sans réalisation et sans projet.
Il est temps que les Djiboutiens le changent, car il ne pourra
maintenant les conduire qu’à la ruine totale de l’économie,
de l’État, des Institutions et de la société
qu’il essaye encore de diviser en suscitant des affrontements
tribaux, y compris en terre étrangère (Éthiopie).