08/04/07 (B390) ALERTE ROUGE. Le dossier judiciaire de Jean-Paul Noël ABDI. – Partie 2 – Légitimes questions sur l’affaire du Day
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Dossier LDDH
Contenu du dossier – Partie 2 :
Quelques
légitimes questions au sujet des réfutations de viol au DAY,
le 18 mars 2007 (remis au juge)
DECLARATION DU 18 MARS SUR LA DECOUVERTE
D’UN CHARNIER ET LE VIOL D’UNE SOURDEMUETTE AU DAY
Présentée
par M. NOEL ABDI Jean-Paul.
I)
Note Liminaire.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) a été
déclarée au Ministère de l’Intérieur le
9 mai 1999, alors qu’une profonde lacune des défenseurs des droits
de l’homme se faisait sentir lourdement d’autant plus que le conflit
armé interne faisait rage et que les populations civiles étaient,
malheureusement, les plus touchées dans toutes régions du Nord
et de l’Ouest de notre pays.
Les séquelles
de ce conflit sont encore apparentes malgré deux accords, de Paix dont
la définitive a été signée le 12 mai 2001, et
les Accords de Paix et de Concorde civile signés par le Gouvernement
et le Frud-Armé ont été récemment, hélas,
remis en cause par l’ARD Parti politique issu du Frud-Armé, suite
à la Non application de cet Accord dans son ensemble par la Partie
gouvernementale signataire.
La LDDH
a toujours plaidé pour la libération de tous les prisonniers
politiques ou d’opinion.
La LDDH
durant le conflit armé a toujours dénoncé les exactions
physiques contre les populations civiles, les blocus alimentaires set sanitaires,
mêmes les exécutions extrajudiciaires ont été nominativement
publiées, bref les défenseurs des Droits de l’Homme ont,
à chaque fois, fait preuve de courage et de détermination durant
cette triste période sanglante.
La LDDH
durant ce conflit fratricide n’a jamais omis de lancer des Appels à
la raison, des Appel à la Paix et c’est grâce en partie
aux Appels pressants et constant, qu’un Accord de Conciliation et de
Paix avait été signé à Paris le 7 février
2000.
Nous défenseurs
des droits de l’homme sommes fiers des actions que nous avons entrepris
pour la Paix, la surveillance des violations des droits humains, les dénonciations
dans le cadre de la Préventions des risques de conflits sociaux, le
juste combat contre l’Impunité, la formation et l’information
en matière des droits humains etc.
Notre
rôle contrairement aux Hommes politiques n’est pas « qui
gouverne, mais comment on gouverne »
Dans le cadre des Droits Economiques, Sociaux, Culturels notre actuel combat
consiste à suivre les Détournements des Deniers Publics et des
Biens Sociaux.
I) Chronologie
des communications portant sur les faits, qui me sont incriminés
Vendredi
9 mars 2007 à 9 heures du matin, deux véhicules de la Brigade
Criminelle sont venus à mon domicile sis au Boulevard De Gaulle pour
m’amener, et ce, sans mandat d’amener ni mandat d’arrêt.
Le nombre
trop important de Policiers armés m’a forcé de demander
à l’Officier très courtois, si j’étais considéré
comme un dangereux mafieux ?
Ce n’est
qu’en début de soirée, qu’une enquête, qui
a d’ailleurs durée que 25 minutes, a été faite,
sans même savoir les termes exacts du ou des chef(s) d’accusation,
ni même savoir qui avait déposé une ou des plainte(s).
C’est
durant l’enquête que j’ai compris qu’il s’agissait
de la Note d’Information du 3 mars 2007 sur le viol d’une sourde-muette
et implicitement celui de la découverte d’un charnier, diffusé
dans la note d’Information du 14 février 2007 .
II) Brefs
commentaires.
Il est
choquant de constater qu’une affaire de dénonciation contre un
élément des Forces armées et sans avoir cité son
nom pour éviter tout lynchage, un élément et non un Corps
des Forces Armées qui aurait violé une sourde-muette, soit officiellement
considéré comme un crime contre les Forces armées Djiboutiennes,
«
Une brebis galeuse dans un troupeau doit être pointée du doigt
et isolée, pour préserver le reste de la troupe.». Ce
vieil adage bien connu montre que nous avons dénoncé un élément
et non un Corps.
Les preuves
sont en là et nous sommes persuadés que l’enquête
diligentée par le Président de la Chambre des Flagrants délits
le 11 mars 2007, ainsi que le témoignage du père de la victime
au Tribunal de Djibouti,me permettra de redresser une propagande médiatique
faite parles politiques du ministère de la Justice. Cette propagande
à mon avis a le risque d’attiser la haine de la Garde Républicaine
à mon égard, alors que personnellement je ressens qu’un
sentiment de respect à l’égard de ce Corps de la Garde
Républicaine au service de mon pays.
M.
NOEL ABDI Jean-Paul
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Quelques légitimes questions au sujet
des réfutations de viol au Day
le 18 mars 2007
I) Sur la mise au point paru dans la Nation.
1) Cette
mise au point fruit d’âpres négociations et dont la version
tronquée a été publiée, prétend requalifier
l’affaire de viol du 24 février 2007 au Day, de « dispute
réglée à l’amiable ».
2) Quel genre de dispute peut-il éclater entre un militaire accompagné
d’un enseignant et une jeune fille sourde-muette restée seule
chez elle à 21 heures 30 ?
3) Une simple dispute peut-elle être matérialisée par
un certificat médical accablant ?
4) Pourquoi une simple dispute a-t-elle donné lieu à une réparation
coutumière pour viol de 312 000 FD ?
5) Cette réparation coutumière de viol est fixée comme
suit : 120 000 FD par accusé de viol, plus 36 000 FD pour les circonstances
aggravantes du forfait : 12 000 FD parce que les faits se sont produit le
soir, 12 000 FD parce que les faits se sont déroulés chez la
victime, 12 000 FD parce que la victime est sourde-muette, soit un total de
: 120 000 X 2 + 36 000 x 2 = 312 000 FD.
6) Pourquoi la résolution à l’amiable a-t-elle nécessité
la coopération du colonel de la garde républicaine, d’un
député du Parti au pouvoir et d’un ex député,
renforcés par le notable général ?
II)
Le Communiqué du Ministère de la Justice.
1) Pourquoi le ministère de la justice s’est-il hasardé
à un communiqué radio-télévisé diffusé
en quatre langues, communiqué repris également par le Journal
La Nation ?
2) Pourquoi le droit de réponse de M. NOEL ABDI Jean-Paul auprès
de du Directeur de la RTD est-elle restée sans suite, et est-ce que
la RTD bénéficie-t-elle aussi de l’impunité ?
3) Est-il normal et légal que le dit communiqué officiel du
Conseiller de du Ministre de la Justice puisse affirmer, alors que l’affaire
est pendante au Tribunal, que : « le père de la fille a démenti
le viol
» tandis que la mise au point attribué au père
requalifiait l’affaire de « dispute » sans démentir
quoi que ce soit ?
4) Dès lors, peut-on qualifier une justice indépendante quand
les politiques s’autorisent en toute impunité et en toute légèreté
à nier une cruelle réalité ?
5) Sachant surtout que le plaignant aurait retiré sa plainte après
l’avoir déposé verbalement et par écrit auprès
de plusieurs personnes et institutions.
6) De plus, peut-on nier un acte délictueux au prétexte qu’il
aurait été réparé à posteriori ?
7) Enfin, n’est-il pas paradoxal que de simples disputes ou allégations
de viol soit réparées financièrement à l’amiable,
alors que des exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées
établies n’ont malheureusement jamais été indemnisées
et qu’aucun Pardon Officiel n’a été décrété.
NB
Nos légitimes interrogations s’appuient sur des éléments
de preuve en notre possession.
Quant à la requalification tardive de chefs d’accusation en offense
contre les institutions de la République nous inquiète, d’autant
plus qu’aucun droit de réponse n’avait été
transmis au Défenseur des droits humains.
M.
NOEL ABDI Jean-Paul