25/10/07 (B418-C) SUD ON LINE (Sénégal) avec APA / L’opposition éthiopienne exhorte le gouvernement de retirer ses troupes. Les partis de l’opposition éthiopienne présents au parlement ont demandé, hier, au gouvernement de retirer ses troupes de la Somalie dans les « plus brefs délais », a constaté APA sur place.

SOMALIE

« Ces troupes sacrifient pour rien beaucoup de ressources qui dépassent le potentiel du pays », ont estimé les représentants des partis de l’opposition au parlement éthiopien. Le président de la Coalition unité et démocratie, l’une des plus puissantes formations de l’opposition éthiopienne, Temesgen Zewde, a souligné que le gouvernement devrait mettre en place un mécanisme permettant le « retrait immédiat » des troupes de la Somalie. « Nous nous sommes opposés, dès le début, à l’envoi de nos troupes en Somalie. Il nous fut alors signifié que les troupes gouvernementales se retireraient dans un délai d’une semaine.

Maintenant, nos troupes ont été en Somalie depuis dix derniers mois et rien n’indique qu’elles se retireront », a déploré M. Zewde. Pour sa part, le président des Forces démocratiques éthiopiennes unies, le professeur Beyene Petrose, a demandé au gouvernement de prendre des « mesures immédiates » pour assurer le retrait de ces troupes. On ignore le nombre d’éléments éthiopiens présents en Somalie, mais des observateurs parlent de quelque 20 000 soldats. Ces troupes, qui se trouvent en Somalie depuis décembre dernier, apportent leur soutien au gouvernement fédéral de ce pays. L’Ethiopie avait indiqué attendre le déploiement de forces supplémentaires de l’Union africaine (UA) en plus des forces ougandaises déjà sur place avant de se retirer, arguant qu’un retrait « prématuré » laisserait libre cours « aux éléments de la terreur », qui mettent le pays en danger.

Toutefois, le Premier ministre Meles Zenawi a déclaré, devant le parlement, que son gouvernement attend le feu vert de la Somalie pour retirer les troupes. « Nous sommes en Somalie à l’invitation du gouvernement fédéral somalien de transition. S’il nous demande de nous retirer, nous sommes disposés à le faire en une journée », a-t-il assuré. « Cependant, nous n’envisageons point de retrait immédiat parce que le gouvernement fédéral somalien de transition, qui a sollicité notre soutient, n’est toujours pas en mesure d’agir pleinement. Si nous nous retirons de la Somalie dans l’immédiat, ce n’est pas seulement le peuple somalien qui en souffrira, mais toute l’Ethiopie souffrira à cause des terroristes », a-t-il averti.