14/12/02 (B176) Le Ministre de l’éducation frappe … les enseignants en les licenciant sauvagement, alors qu’ils ne sont pas payés depuis plusieurs mois (ADI)

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Note de l’ARDHD

Le Ministre de l’Éducation nationale parle de fléau ! Il ne
s’éloigne jamais du seul terrain qu’il connaît à peu près bien, car pour le reste …

Car qui est le véritable
fléau ? Lui ? …. ou les enseignants qui subissent des retards
de salaire éhontés, qui endurent des conditions de travail impossibles
: (classes détruites ou insalubres, absence de matériel pédagogique
par exemple) et qui sont mal traités par un régime qui n’hésite
pas à importer des enseignants venant d’autres pays francophones
,
mais n’ayant (et ce n’est pas de leur faute !) aucune expérience du
contexte djiboutien ?

C’est vrai que les enseignants
importés sont moins chers et plus dociles. Alors le Ministre casse
les enseignants djiboutiens, qui n’ont plus d’autre alternative que d’émigrer.

Avec cela, l’avenir de
la jeunesse du pays et celui de son système d’éducation sont
définitivement hypothéqués.

Pour toutes ces raisons,
le Ministre a bien mérité de devenir le nouvel Homme de la Semaine.
Désormais son nom figurera dans la liste des personnages qui ont trahi
la confiance populaire et leur mission en donnant des ordres inadmissibles
et criminels.

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Extrait de l’ADI

Ministère de
l’éducation : tolérance zéro pour les enseignants absentéistes

DJIBOUTI (ADI) – 13 décembre
– A la suite du licenciement vers la fin du mois dernier d’une vingtaine d’enseignants
absentéistes, le ministre de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement
Supérieur, M.Abdi Ibrahim Absieh a rendu public la semaine dernière
un circulaire dans lequel il établit un absentéisme de plus
en plus croissant dans le milieu scolaire.

 » Ce nouveau fléau,
a-t-il précisé, pourrait mettre en cause la qualité de
notre enseignement et compromettre les efforts dans la construction de la
nouvelle école djiboutienne. « 

Dans cette optique, le
ministre de l’Éducation Nationale, pour éradiquer ce phénomène
et redresser cette situation préoccupante, a demandé à
l’ensemble du personnel de contrôle et d’encadrement (inspecteurs, conseillers
pédagogiques, chefs d’établissements) de ne plus tolérer
l’absentéisme.

Il les a enjoints à
prononcer les sanctions qui s’imposent chaque fois qu’ils auront constaté
un abus d’absentéisme ou toute autre irrégularité de
nature à porter préjudice à la qualité de l’enseignement.

Dans le combat contre
le laxisme et le laisser-aller dans nos structures scolaires, le ministre
de l’Éducation a misé sur le renforcement de la rigueur dont
la gestion du personnel enseignant
, en procédant ainsi à
la mise en place d’un système de suivi plus efficace et ce, pour maintenir
un enseignement de qualité dans un système décidé
à s’ouvrir à toutes les couches de la société
djiboutienne.