23/12/07 (B427) AP : Le journaliste français enlevé en Somalie pourrait être libéré et poursuivi par la justice (Info lectrice)

Le journaliste français enlevé pour en obtenir une rançon dans le Nord de la Somalie dimanche dernier devrait être bientôt libéré mais il pourrait être poursuivi pour avoir voyagé sans autorisation dans cette région, a déclaré samedi un haut responsable local.

Selon Farah Abdi Dolshe, vice-ministre à la Sécurité de la région semi-autonome du Puntland, les négociations pour la libération de Gwen Le Gouil progressent. « Il y a des pourparlers trilatéraux entre les autorités du Puntland, les ravisseurs et des diplomates français au Puntland et nous espérons qu’il soit bientôt relâché malgré une demande de rançon de 80.000 dollars » (114.864 euros), a-t-il affirmé.

Les ravisseurs ont déjà présenté plusieurs demandes de rançon pour des sommes allant de 70.000 à 1 million de dollars.

Mais selon M. Dolshe, le journaliste a violé la loi et « nous allons entamer des poursuites à son encontre quand il aura été remis en liberté ».

Gwen Le Gouil a été enlevé le 16 décembre à la sortie de la ville de Bossaso, dans le Puntland, une région du Nord de la Somalie éloignée du Sud en proie à une violente insurrection islamiste. La région connaît toutefois depuis plusieurs mois un regain de piraterie le long de ses côtes, et Bossaso sert de base à de nombreux trafiquants qui font passer en bateau au Yémen des candidats à l’immigration clandestine.

Selon Reporters sans frontières (RSF), Gwen Le Gouil, cameraman, effectuait un reportage sur les trafics d’immigrants clandestins. La Somalie est devenue « un pays de non-droit où huit journalistes ont été tués depuis le début de cette année, ce qui en fait la zone la plus dangereuse du monde après l’Irak pour les professionnels des médias », estime RSF.