16/01/08 (B430) TABLEAUX DE BORD POUR LE DIALOGUE. NOVEMBRE 2007 – JANVIER 2008. Sur l’urgence du report des élections législatives programmées pour le 8 février 2008


Le Président

TABLEAU DE BORD
DU 16 JANVIER 2008
sur l’urgence du Report des élections législatives
du 8 février 2008.

« La récente CENI n’est plus en scène par avortement textuel. »
Simple observation.

Note Liminaire.

Il m’est difficile de vous témoigner «de butte en blanc » mes activités personnelles passées notamment au sein de la première CENI, lors des élections législatives de 2003 dont j’avais été membre, non en tant que Défenseur des Droits de l’Homme, mais tout simplement en tant que représentant d’un Parti Politique dont j’ai été membre fondateur et que son Président a rapidement choisi d’affilier à une certaine Mouvance Présidentielle pratiquement au Pouvoir depuis 30 ans, tristement connue pour ses violations des Droits de l’Homme, et, (si mes souvenirs sont bons), « mouvance » qui avait régulièrement «régné par la Force et la Terreur tout en bafouant la Constitution ».

Très franchement, en tant que simple Défenseur des Droits de l’Homme et compte tenu de mes acquis à la CENI, ainsi que, de mes connaissances sur les irrégularités dans les processus électoraux, il est actuellement, de mon devoir, à continuer d’informer les juristes des Droits de l’Homme.

A mon avis, il est temps qu’une Commission d’Enquête viennent en République de Djibouti dans les meilleurs délais.

 

Jean-Paul Noël Abdi
Président de la LDDH

Sur le Tableau de bord proprement dit.

La CENI du 6 janvier 2008, interdite de participer aux préparatifs des élections mascarades du 8 février 2008.

Ce Tableau de Bord est un encouragement aux responsables politiques actuellement au Pouvoir afin de les accompagner et de les convaincre à  demander Pardon, tout en reconnaissant aussi leurs erreurs parfois inoubliables.

Il est temps, pour le Peuple Djiboutien d’entamer la marche contre « la mauvaise gouvernance, le gaspillage des Fonds publics, . la prédation de certains dirigeants » (ces termes réels depuis des années dans notre pays semblent être mieux écoutés grâce à – Acte de décès de la « Françafrique »- : interview de Jean-Marie BOCKEL par le journal Le Monde).

I) – Nécessité incontournable d’un Dialogue sincère et transparent.

La République de Djibouti est indépendante depuis trente ans, c’est l’âge où l’on doit commencer à regarder ses erreurs du passé, c’est l’âge où il faut se préparer à ne pas tomber dans le piège des succès trompeurs, en particulier pour les hommes politiques non avertis et/ou embarqués par des soutiens artificiels.

C’est dans ce cadre précis, que la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), s’est dès sa création investie dans la prévision des conflits internes et a toujours lancé des Appels pour la Paix lors du conflit armé au Nord et à l’Ouest de notre pays ;

Toujours dans ce cadre, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) continue aujourd’hui encore à prôner la transparence des élections dans le  strict cadre du dialogue avec l’Opposition Djiboutienne, tout comme elle  avait lancé des Appels, hélas non entendus, à l’approche des élections (à chaque fois vouées à l’échec car non démocratiques)

Rappelant que la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) avait depuis sa création en mai 1999 régulièrement demandé la Transparence de toutes les  élections, en symbiose avec les Patriotes de l’Opposition Djiboutienne.

Rappelant qu’à toutes les élections législatives, et présidentielles, même lors d’une régionale morte née, la LDDH a toujours déclaré sa ferme détermination pour apporter ses encouragements et ses apports conceptuels, pour la concrétisation d’un processus électoral concerté, transparent, juste et équitable.

Rappelant que depuis le mois de novembre 2007, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) a, à travers des Tableaux de Bord (ci-après), exprimé ses plus vives inquiétudes quant à l’avenir de notre pays, hélas encore et toujours, coffré avec la présence des Forces Armées Etrangères, sur son sol, attachées au statut quo et au maintien d’un seul « Parti politique » lors des scrutins.

II) – La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) :

– Saisit toutes les Organisations Internationales et Régionales des Droits de l’Homme et leur demande de se mobiliser afin de dénoncer les dangereuses  élections mascarades qui s’annoncent d’ores et déjà en République de Djibouti pour le 8 février 2008 ;

– Demande au Parquet du Tribunal de Djibouti de se saisir, conformément au Code Pénal Djiboutien, pour mettre devant leurs responsabilités tous les responsables de l’Etat qui ont refusé l’applicabilité, doublée par des vices de formes inadmissibles et des lacunes dans les textes juridiques signés par le Chef de l’Etat en cette période préélectorale.

– Regrette le silence permanent du Conseil Constitutionnel face aux constantes irrégularités, avec tous les dangers de cette arme de guerre électorale qui risque de déstabiliser la Paix dans notre pays.

– Souhaite que le Chef de l’Etat ne s’enferme pas dans une logique de la « fuite en avant » et lui demande de procéder rapidement à l’ouverture d’un Dialogue avec les Partis de l’Opposition, afin que dès Septembre 2008 des Elections Législatives Transparentes, Justes et Equitables voient le Jour dans notre pays.

M. NOEL ABDI Jean-Paul