28/06/08 (B454) IRIN (Bureau pour la coordination des affaires humanitaires / ONU) DJIBOUTI: « Près de la moitié de la population confrontée à des pénuries alimentaires ».

________________________________ Note de l’ARDHD
Qui est le vrai responsable ?

Même si les conditions climatiques ne facilitent certainement pas la situation, Djibouti aurait pu passer au travers de cette crise, à condition … que l’argent qui est versé à flot continu par les organisations internationales et les pays donateurs n’ait pas été détourné en quasi totalité par Guelleh et sa bande.

Il y aurait eu de quoi construire des puits et des systèmes locaux d’irrigation. Il y aurait eu de quoi se procurer de la nourriture sur le marché.

Mais voilà, Guelleh a pris tout l’argent et le peuple va subir des pénuries alimentaires. Rien de grave pour Bobard 1er, car la communauté internationale paiera une deuxième fois en fournissant des aides alimentaires .. dont il essaiera de détourner le maximum à son profit et on recommencera : c’est le cycle infernal !

En aucun cas, il ne mettra la main à la poche, sauf peut-être pour faire donner un carton d’eau .. et il expliquera que c’est la faute de l’Erythrée…

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IRIN

Une bonne partie de la population de Djibouti pourrait se trouver confrontée à des pénuries alimentaires provoquées par la sécheresse, la hausse des prix conjuguée à la diminution des envois de fonds, et la décimation du bétail, a averti un service d’alerte précoce.

Quelque 284 000 personnes (soit environ 45 pour cent des 632 000 habitants que compte le pays) sont exposées à ce risque, selon les estimations du Réseau des systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWS Net), un organe financé par l’Agence américaine d’aide au développement international.

Sur ce nombre, environ 130 000 personnes, dont 50 000 à Djibouti, la capitale, ont besoin de recevoir une aide alimentaire d’urgence, et 25 000 enfants de moins de cinq ans ont besoin de compléments nutritionnels ou d’une thérapie nutritionnelle.

« Des déficits alimentaires considérables existent dans toutes les régions pastorales, en raison de précipitations inférieures à la moyenne, enregistrées pendant trois saisons des pluies consécutives, des prix extrêmement élevés des aliments de base, de la diminution des envois de fonds, et du taux de mortalité élevé du bétail (40-50 pour cent) », selon le Réseau. « La situation est critique, et les indicateurs d’une famine à venir ont été observés ».

L’alerte a été lancée lorsque le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, qui fournit une aide alimentaire à des milliers de Djiboutiens, a averti que sa chaîne d’aide alimentaire présenterait des ruptures entre mai et octobre. Des rations complètes ne sont en effet distribuées que dans le nord-ouest du pays, où se situent les régions les plus vulnérables, et où les populations souffrent le plus de l’insécurité alimentaire, a déclaré l’agence, 1er juin.

FEWS Net a également prévenu que le conflit frontalier récent entre l’Erythrée et Djibouti risquait d’aggraver la situation alimentaire pour les familles des régions rurales et les ménages urbains pauvres.

« Un millier de personnes ont été déplacées dans la zone de conflit et aux environs, et pas moins de 22 000 personnes pourraient être déplacées, si les violences s’intensifiaient », avait déclaré le Réseau dans une alerte.

Les tensions entre les deux voisins ont surgi lorsque des soldats érythréens ont attaqué les territoires nord de Doumeira et Ras Doumeira, au début du mois de juin. Plusieurs victimes ont été déplorées avant un retour au calme, le 12 juin.

« La situation est restée calme, mais les deux pays envoient actuellement des troupes supplémentaires dans la zone, faisant ainsi planer la menace d’une reprise des violences », a averti le Réseau. « Ce conflit frontalier pourrait avoir des répercussions importantes en matière de sécurité alimentaire, à la fois pour Djibouti et pour l’ensemble de l’Afrique de l’Est ».

Toujours selon le Réseau, les communautés d’éleveurs de Djibouti, qui dépendent des marchés érythréens pour s’approvisionner en vivres, sont déjà pénalisés et se réfugieraient à Khorangar, à Obock City, ou migreraient vers le centre du pays.

Pays semi-désertique fréquemment confronté à la sécheresse, et qui importe l’intégralité de ses aliments de base, Djibouti est classé par les Nations Unies à la fois parmi les pays les moins développés, à faible revenu et à déficit vivrier.