10/07/08 (B455) Hier soir, Guelleh a dissout le MRD par décret… en lui reprochant ses prises de position en faveur d’une intervention érythréenne, pour mettre fin à son régime dictatorial … (Info lecteurs – 2 articles)
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09/07/2008 – Le chef de l’Etat dissout le Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD) de DAF
Le ministère de l’Intérieur a annoncé mercredi la dissolution par décret présidentiel du parti d’opposition « Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD) », dont le chef, Daher Ahmed Farah dit DAF, aurait « invité » le dirigeant érythréen à « envahir » Djibouti.
« Les biens du Mouvement pour le renouveau démocratique seront liquidés conformément aux dispositions de ses statuts ou à défaut conformément aux dispositions régissant les associations », indique le décret.
Cette décision intervient après que le chef du parti, qui vit à Bruxelles, eut adressé au président Issayas Afeworki un courrier dans lequel il l’invite à « envahir la République de Djibouti et à atteindre ainsi à l’Indépendance Nationale, à l’intégrité du territoire et à l’unité de l’état ».
Selon ce courrier dont l’ADI a pu se procurer une copie, DAF aurait dit à Issayas Afeworki que « le peuple djiboutien vit sous la dictature d’un chef d’Etat et d’un général cousins ».
Daher Ahmed Farah aurait également prié le chef de l’Etat érythréen à « mettre fin à ce règne » pour que l’opposition djiboutienne puisse enfin « gérer le pays dans la transparence ».
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Un parti d’opposition dissous à Djibouti, pour « atteinte à l’intégrité territoriale »
APA – Djibouti (Sénégal) Le Mouvement pour le Renouveau Démocratique (MRD, opposition djiboutienne) a été dissout mercredi, par un décret du Président de la République, M Ismaîl Omar Guelleh sous l’accusation de « porter atteinte à l’indépendance nationale, à l’intégrité du territoire et à l’unité de l’Etat ».
Le MRD aurait lancé un appel au Président érythréen, Issayas Afeworki, à « envahir la République de Djibouti », selon les autorités de ce dernier pays, qui s’appuient sur un document, dont copie a été présentée à la presse.
La lettre incriminée et attribuée au MRD, serait datée du 6 juillet dernier et partie de Bruxelles, en Belgique où vit en exil, le leader du parti, Daher Ahmed Farah.
Un différend frontalier oppose Djibouti et l’Erythrée, depuis février dernier. Le 10 juin dernier des accrochages entre les soldats de deux pays ont fait une vingtaine de morts côté djiboutien.
Si cela été avéré, l’appel attribué au MRD serait d’autant mal venu que la République de Djibouti, qui a saisi la communauté internationale suite à « l’agression injustifiée de l’Erythrée », a obtenu du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine (UA) une « condamnation ferme de l’opération menée ( ) à Ras Doumeira et sur l’île portant le même nom ».
Le CPS a exigé, mardi 1er juillet dernier, un « retrait immédiat et sans condition », des troupes érythréennes présentes sur le sol djiboutien.
La vie politique à Djibouti, petit territoire de la Corne de l’Afrique et ancienne colonie française, est marquée par une sorte de bipolarisation informelle, avec deux groupes distincts de partis, qui aux législatives de 2003, s’étaient lancés dans la course aux sièges.
Ceux du pouvoir sont regroupés autour du Rassemblement Populaire pour le Progrès (RPP) du Président M Ismaîl Omar Guelleh, avec lequel ils composent l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) et en face, l’opposition constitutive de l’Union pour l’Alternance démocratique.(UAD).
La Présidentielle de 2005 avait été boycottée par l’essentielle des partis de l’opposition.
La formation dirigée par Daher Ahmed Farah, faisait partie de l’UAD. Les observateurs relèvent que, jusqu’à mercredi dans la soirée, ni le leader du MRD, ni un quelconque membre du parti n’avait encore réagi à la mesure de dissolution.