08/08/08 (B359-B) LDDH : ARHIBA : le ghetto des combattants en perpétuelles déportations.



Le Président

 

NOTE D’INFORMATION DU 7 AOÛT 2008

ARHIBA : le ghetto des combattants
en perpétuelles déportations.

 

Rappelons la déportation manu militari, l’année dernière, d’une centaine d’habitants d’Arhiba, fragilisés, qui avaient été installées de force au PK 12.

Ces malheureux déplacés
ont subi un deuxième choc. Le 31 juillet 2008, ils ont été brutalement transférés vers le Centre de l’Ecole de Police, qui est dans les faits, le centre de concentration provisoire.

Après une garde à vue, ils ont été relâchés dans la nature, sans eau, sans nourriture, sans logis et sans même un terrain viabilisé qui aurait dû, au minimum, être mis à leur disposition.

Constamment pourchassés pour les empêcher, par tous les moyens et surtout par la force de se réinstaller, ces malheureuses populations sont considérées et traitées par les autorités, comme des Palestiniens à Djibouti.

Ces victimes de la troisième déportation doivent être considérées comme des persécutées à caractère racial, car les mesurent visent une fraction ciblée de la population Djiboutienne. Les persécutions dépassent largement les limites du tolérable.

Ces populations sont des Afars de la République de Djibouti.

Depuis plus d’une décennie, en particulier depuis le massacre d’Arhiba en 1991, massacre toujours resté dans l’Impunité la plus totale, massacre pour lequel la LDDH avait à maintes reprises interpellé le Chef de l’Etat pour qu’il sollicite le pardon de la population, la répression et les déportations vers le PK12 continuent sans interruption. Elles s’inscrivent manifestement dans le cadre des sanctions gouvernementale après la débacble électorale subie par la Présidence aux dernières présidentielles, parlementaires et l’échec d’une soit disante décentralisation jamais réalisée.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) dénonce avec fermeté tous ces comportements inhumains qui frisent des tentatives d’exterminations ciblées ;

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains, lance un Appel pressant aux défenseurs des Droits de l’Homme, à la communauté internationale et nationale d’amplifier leurs efforts pour mettre au banc des accusés les dirigeants responsables de ces atrocités ;

Elle demande à la diaspora Djiboutienne d’unir ses efforts, quelque soit ses tendances politiques, afin de déposer des plaintes auprès des juridictions à Compétence universelle.

M. NOEL ABDI Jean-Paul