04/10/08 (B468) Radio-Trottoir : même aux pires époques de la colonisation, jamais une telle chape de plomb n’avait été imposée à notre pays et à la population. (Baxwell)

Plus aucune liberté d’information ni de communication

Jamais, même aux heures les plus noires de la colonisation, Djibouti et sa population n’avait été soumis à un tel musèlement.

La presse libre a été anéantie : toute nouvelle vélléité de faire paraître un support est interdite et fortement réprimée. Les Djiboutiens n’ont le droit que d’écouter les informations sélectionnées et préparées par la dictature. Le site de l’ARDHD, comme celui du GED, d’UGUTA ou de la LDDH sont interdits à Djibouti.

Nos messages sont écoutés et maintenant, il semble que le Gouvernement censure toutes les informations publiées à l’étranger qui traitent de Djibouti et qui sont transmises par e-mail. En effet certains messages arrivent tronqués et ce n’est probablement pas le fruit du hasard. Cela sous-entend que le régime dépense des moyens énormes et des fortunes pour trier l’information en provenance de l’étranger.

Alors qu’il affame plus de la moitié de la population. Cet argent serait certainement mieux utilisé … !!

La raison : faire croire aux diplomates en poste et aux observateurs que tout est calme à Djibouti, alors que la pression monte et que la colère populaire est omni-présente. Une véritable marmite prête à soulever son couvercle.

Heureusement, l’UE, qui doit bientôt se rendre à Djibouti, aurait plannifié aussi des rencontres avec des personnalités de la véritable opposition et de la Défense des Droits de l’Homme. Espérons que ces personnalités pourront s’exprimer pour expliquer aux représentants de l’Union européenne, la véritable situation et les violations quotidiennes des Droits de l’Homme et de la Justice.

Plus aucune liberté de manifester.

Toutes les manifestations : partis politiques, syndicats, associations sont systématiquement interdites et réprimées dans la violence.

Le bradage systématique et scientifiquement organisé de notre pays.

Le Gouvernement se mobilise parce que les Erythréens occupent un morceau de rocher à Ras Doumeira, uniquement parce que cela lui permet d’occulter la prévarication qu’il conduit désormais à un échelon « industriel ».

Le vrai problème est celui du bradage systématique de tout le patrimoine public.

Aprés le port, l’aéroport, l’encaissement des taxes d’importation, ce sont les terrains ferroviaires et bientôt la ligne de chemin de fer qui vont être bradés. Mais cela ne semble pas suffisant car de nombreux terrains appartenant à l’Armée et à d’autres ministères sont cédés chaque jour, à des personnalités pour récompenser leur soutien au régime dictatorial ou à des intérêts étrangers, ruinant ainsi notre pays.

La politique de la terre brûlée est à son apogée. Il ne restera rien après leur départ

Après le passage de Guelleh, il ne restera plus aucun actif dans le pays. Aujourd’hui, même s’il en avait les moyens et l’envie, un Djiboutien ne pourrait plus trouver un terrain convenable à acquérir.

Tout ce qui a de la valeur est aux mains de la mafia local ou d’intérêts étrangers.

Et l’on continue à décaser les malheureux qui habitent des terrains potentiellement intéressants ou prometteurs (ex : les décasements d’Arriba, ..)

L’ONU aveugle face au drame des populations de la Somalie du Sud.

L’ONU, les organisations internationales et la presse seraient-elles devenues muettes et aveugles face au Génocide qui continue dans le Sud de la Somalie, avec la bénédiction du GNT et de son Président, futur démissionnaire ?

On sait depuis longtemps que l’ONU est indifférente aux drames des populations africaines et que, pour ne vexer personne, elle préfère occulter les génocides quand ils surviennent, se contentant de les dénoncer lorsqu’ils ont été commis et qu’il est trop tard.

Si le parlement somalien et son Président décident de se transposer à Nairobi au Kenya, grand bien leur fasse ! Mais à la seule condition, qu’ils déplacent aussi toutes les troupes éthiopiennes avec eux et que cette clique génocidaire libère enfin la Somalie.

Baxwell
Compagnon de la résistance !