27/10/08 (B471) APA / Le Kenya parle de l’échec du gouvernement somalien de transition

Le ministre kenyan des Affaires étrangères, Moses Wetangula a fait part lundi de ses craintes, face à l’échec du gouvernement somalien de transition (TFG) qui n’a pas réussi à réaliser les objectifs définis dans la charte adoptée cinq ans plus tôt.

M. Wetangula exprimait ses inquiétudes au président somalien, Abdullahi Yusuf, arrivé au Kenya pour prendre part au sommet extraordinaire de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) dont l’ouverture est prévue mardi à Nairobi, la capitale kenyane.

Ce sommet doit regrouper plusieurs politiques somaliens qui devront discuter de la situation politique de leur pays.

La charte instituant le TFG, écrite et approuvée en février 2004 à Nairobi, est le principal document définissant l’organisation de la République de Somalie.

Selon M. Wetangula à neuf mois de la date d’expiration de cette charte, la Somalie n’a pas été en mesure de mettre en place une nouvelle Constitution dans le délai de cinq ans qui lui a été imparti dans la charte.

La Somalie, a-t-il ajouté, a été incapable d’organiser le recensement de la population du pays et de tenir des élections législatives qui devraient permettre de légaliser les partis politiques de ce pays ravagé par la guerre.

Pour le chef de la diplomatie kenyane, ce sommet doit offrir aux pays de l’IGAD l’occasion de passer en revue les réalisations concrètes du TFG au cours des quatre dernières années.

Les présidents Yoweri Museveni de l’Ouganda, Omar Guelleh de Djibouti, Mwai Kibaki du Kenya et le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi sont attendus au sommet de cette Autorité régionale qui regroupe l’Ethiopie, Djibouti, le Kenya, la Somalie, le Soudan et l’Ouganda.