18/02/09 (B486) La tribu REER HASSAN a écrit à Guelleh, il y a une semaine pour se plaindre d’une inégalité de traitement tribal dans la répartition des sièges à l’Assemblée somalienne. Edifiant ! On mesure la comédie qui s’est jouée pour l’avenir de la Somalie et surtout les tractations souterraines conduites sous l’égide et avec le soutien du représentant des Nations Unies, M. Ould ! (Info correspondant)


Fac-similé de la correspondance adressée à Guelleh
et signée par les notables de la Communauté
REER HASSAN, il y a une semaine environ.
(Voir retrancription ci-dessous pour faciliter la lecture)

Texte de la lettre :

Les notables de la Communauté REER HASSAN- ABDOURAHMAN
A
Son Excellence, Ismaïl Omar Guelleh
Président de la République de Djibouti.

Objet : Lettre de doléances- Rappel

Nous, soussignés les notables de la communauté REER HASSAN ( Mamasan)- avons l’honneur de vous faire connaître notre amertume et le sentiment d’injustice que nous ressentons. En effet, depuis votre élection à la présidence de la République de Djibouti, nous sommes lésés voir méprisés au profit de notre benjamin (REER AOUL) pour toutes les décisions concernant les affaires somaliennes en particulier dans la répartition des sièges. (*1 – Note lecteur)

Tout a commencé avec la conférence de Réconciliation Somalienne d’Arta ou l’aîné (Reer hassan) a été oublié. A cette époque, nous avons pensé à une erreur qui serait corrigée sans délai mais ce fut sans espoir. Plus tard, à Nairobi, le même scénario s’est reproduit. Et, puis tout dernièrement à Djibouti ou les « Reer Aoul » se sont approprié de la totalité (6) des sièges dévolus au Mamassan. Cette injustice est d’autant plus criante que nous les aînés et selon les us et coutumes nous aurions dus être consultés au moins.

Nous sommes ulcérés par cette situation car on ne peut pas accuser la démocratie vu qu’il n’a pas eu d’élection. (*2 – Note lecteur).

Cette injustice que nous décrions aujourd’hui, témoigne de la perdition des coutumes ancestrales et notre profonde déception.

Nous sollicitons votre intervention pour corriger cette injustice et pour sauver ce qui peut l’être et surtout la cohésion sociale.

Vous remerciant et comptant sur votre justice éclairée, nous vous prions de croire, à l’expression de notre très haute considération.

Les notables signataires.

Farah Abdillahi Guedi
Moussa Kidar Meraneh
Aden Atteyeh Idleh
Hersi Warsame Wais
Djama Okieh Bouh
Ali Waberi Ahmed
Omar Youssouf Robleh
Hassan dit Wadad
Moumin Djibril hoche
Youssouf Issack Hoche
Mohamed Guedi

_____________________________ Notes de notre lecteur

(* 1) Point 1. Les notables « Reer Hassan » confirment officiellement plusieurs points :


Tout d’abord que leur benjamin IOG est le responsable (au moins pour de la partie Mamassan) des répartitions tribales des sièges durant les diverses pseudo élections Somaliennes et pire encore, qu’il a favorisé uniquement sa sous-fraction. Ils lui rappellent fort aimablement (?), au passage, qu’il est issu d’une tribu inférieure …

– Une chose est réconfortante ! C’est le fait que « les amertumes » des notables , ne portent que sur les « décisions concernant les affaires somaliennes », et pas du tout sur la situation à Djibouti où où les clans d’IOG occupent les postes clés.

Exemple,
pour ne citer que les « REER HASSAN »
:
– Le
Ministre de l’Intérieur, l’arrogant Yassin Elmi Bouh surnommé « l’hyène en croissance »,
– Le patron « adjoint » de la SDS Hassan Saïd Khaireh, « le lésé depuis l’Affaire Borrel »,
– Son oncle Abdi Khaireh député et officier de la SDS

Tant d’autre officiers civils et militaires.

Bref, à Djibouti tous les postes clés sont entre les mains des
Mamassan, les autres doivent-ils se contenter de la poubelle …?
____________________

(* 2) Point 2 : Ould le Djiboutien reçoit 5.000 $US d’indemnités par jour pour mettre en application la Constitution Somalienne (raciste) qui avait été imposée à Arta en 2000.

Aux termes de laquelle, la répartition des sièges est fondée essentiellement sur des critères de discrimination raciale voire tribale. Bien entendu, cela est en totale infraction avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et les diverses Conventions onusiennes.

Certainement le Ministre de la Justice a omis d’en parler à Genève lors de la récente Mise en Examen Périodique de Djibouti par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.

La position des « Reer Hassan » est condamnable car elle s’appuie sur la politique inadmissible de discrimination et de division tribale (largement soutenue par l’ONU et son représentant).

A noter qu’il faut reconnaître un point sur lequel les notables « REER HASSAN » ont raison : à savoir que «l’on ne peut pas accuser la démocratie du fait qu’il n’y a pas eu d’élection ».