14/03/09 (B490) Les lecteurs écrivent / Qui est Neima Djama ?

Chers amis de l’ARDHD

Je suis Djiboutien, fidèle lecteur de votre site depuis 2001.

J’aimerais vous donner mon sentiment sur la base des informations dont je dispose, sachant :
1°) qu’elles ne plairont pas à tous vos nombreux lecteurs du site, compte-tenu de l’enthousiasme suscité par la mise en ligne de la dernière chanson de cette artiste,

2°) que l’équipe de l’ARDHD nous a toujours donné la parole, à nous qui sommes contraints au silence par la dictature et qu’elle publie les différents avis et opinions qu’elle reçoit.

A la lecture de l’information que vous avez publiée concernant l’accrochage entre Hachi Abdillahi dit « grande Guelle ( h ) » et la chanteuse Neima Djama, j’ai réagi et j’aimerais vous apporter quelques éclaircissements.

Pour moi, cette chanseuse n’est pas honnête et je vais vous en donner les raisons.

Ethiopienne d’origine, native d’Hadhagalla, je la soupçonne d’être aussi une tribaliste « pur et dur » qui est probablement manipulée par les Services spéciaux de Guelleh depuis les débuts des années quatre-vingt-dix.

Comme vous le savez, à la lecture des différentes contributions que je vous ai envoyées dans le passé, je ne suis pas un supporter de la première dame du pays (qui est certainement le premier drame du pays). Mais nous sommes nombreux à nous interroger pour savoir si Neima ne serait pas au fond, une admirative fanatique du Président auto-proclamé qui rêve de devenir Président à vie de Djibouti ?

Cela pourrait expliquer, pourquoi elle ne peut pas supporter que Paulette reste sous les couettes du ventru.

Ma thèse : l’affaire de la chanson est arrivée à point nommé pour occulter un problème beaucoup plus grave et plus important, puisqu’il engage l’avenir du pays.

Est-elle jalouse maladivement pour s’en prendre aux paisibles Djiboutiens que sont les Issack et les Gadaboursis dont la grande majorité a déjà déserté la dictature pour fuir la discrimination et les autres injustices ?

L’objectivité me commande de rappeler que ni Hachi Afweyneh, ni Kabyo ne sont issus de ces deux communautés. Alors je m’interroge pour savoir si cette curieuse chanteuse n’aurait pas pour mission secrète de détourner l’attention de l’opinion publique au moment où Guelleh se livre à la pire des mystifications en poussant les élus, les décideurs et tous les gens influents à le supplier officiellement et fort respectueusement d’accepter un troisième mandat, en prétendant que c’est un souhait majoritairement partagé dans le pays. La belle imposture !

Pour faire passer son projet et faire oublier qu’il va commettre un acte sacrilège en faisant réviser
la Constitution par ses élus « aux ordres », le dictateur au pouvoir, aurait-il choisi, comme il a l’habitudede le faire, de réveiller les problèmes ethniques et de réactiver notre vieux démon qu’est le tribalisme.

Son joker dans cette partie de poker menteur n’est-il autre que Neima Djama ?

La question peut se poser. Car c’était elle qui chantait, en 1992, en l’honneur de l’unité ISSA – GURGURA, afin de provoquer une division des Djiboutiens ; on sait aujourd’hui que c’était une manoeuvre bien orchestrée par IOG et ses sbires des SDS.

Agirait-elle comme Aref, le traître personnifié ? (Et l’ARDHD en sait quelque chose)

Car les jours pairs, elle propose des pamphlets contre le régime et le lendemain elle fait l’éloge du couple infernal de Djibouti.

Suffirait-il qu’on lui remette une enveloppe bien remplie avec des billets de banque pour qu’elle change ses orientations ?.

A mon avis, il ne faut pas donner plus de crédit à cette interprète qu’elle ne le mérite.

Si l’on attribue de la puissance à la femme, c’est que le mari est faible !

Concernant la Paulette, je le dis et je le répète, c’est un drame pour notre pays. Cependant, il serait illusoire de lui attribuer plus d’importance qu’elle n’en a réellement.

C’est avant tout une femme et une femme à sa place dans notre société, vous comprenez ce que je veux dire….

De nombreuses rumeurs circulent à Djibouti. Elles prétendent que c’est elle qui prend toutes les décisions, qui nomme ou révoque les Ministres et qui fait la pluie et le beau temps. Il n’est pas constestable qu’elle a une part significative d’influence. Vous êtes-vous demandé pour quelles raisons ?

Eh bien, c’est simple ! Quand une femme est forte à Djibouti, c’est parce que son homme est un faible. C’est comme cela à Djibouti.

Ne perdons pas de vue le vrai combat qui est à mener

Pensons d’abord à l’avenir de notre pays. Nous devons nous débarrasser de ce vieux débri qui s’apprête à faire réviser la constitution, sous nos yeux, avec notre complicité muette, afin de s’offrir à nos frais, un troisième mandat.

Nous n’avons pas de temps à perdre. Ne gaspillons pas notre énergie à critiquer la KAABYO ni à encenser cette chanteuse. Chaque chose en son temps et chacun àsa place.

A l’avance, un grand merci pour la publication de ma réaction. C’est mon avis, même si je sais qu’il ne sera pas partagé par l’ensemble de la communauté…

Mabraze IGI 412