17/03/09 (B490) L’absence de dialogue et de concertation avec l’opposition – imposée par Ismaïl Omar Guelleh – est une évidente renonciation à une ouverture vers la démocratie pour le pays et ses habitants. (Par Roger Picon)

Il est peu de vertus plus tristes et plus désespérantes que la résignation dont souffre une partie de l’opposition politique au régime tyrannique imposé par Ismaïl Omar Guelleh.

Ce renoncement a transformé en fantasmes et en rêveries fortuites des projets pourtant pertinents sur lesquels nous avions travaillé et qui s’étaient constituées initialement à l’époque du regretté Mohamed Djama Elabeh (AMIN) comme une profonde volonté de changement et d’avancer dans l’union des différences tribales – ethniques mais aussi des pluralités politiques – et ce dans le respect de la liberté d’expression et d’entreprendre.


Humour par l’auteur de l’article

Après la « disparition » de MDE c’est en mettant à profit cette désunion orchestrée – financée et entretenue à coups de fourniture gratuite de khat et de dizaines de millions de FDJ à l’intérieur même de l’opposition tel le ver dans le fruit – qu’Ismaïl Omar a façonné avec le temps – dans l’ombre du pouvoir – une République de Djibouti qui de République n’a hélas aujourd’hui que le nom et les apparences fallacieuses qui ne résistent pas à la plus élémentaire des analyses ; politique économique et sociale.

Apparences politiquement hypocrites et perfides qui – néanmoins – ne trompent que ceux qui parmi les Occidentaux veulent être trompés car ayant « grand intérêt » ….. à l’être – tant les excès en tous genres les transgressions des lois et de la Constitution sont flagrantes.

Si selon la vision géopolitique occidentale « l’Ordre doit régner à Dibouti et ce à n’importe quel prix » le grand théâtre local est devenu celui « des obséquieuses courbettes » sans dignité d’aucune sorte mais aussi celui du « chantage à la grande pauvreté » et de l’exploitation de la misère au détriment des populations mais….au profit de quelques uns et une …..

Appartenir à la Nation djiboutienne ce n’est point parler la même langue – avoir la même couleur de peau ou d’appartenir à un groupe ethnographique commun – c’est avoir fait ensemble – dans l’union et pour l’intérêt général – de grandes choses dans le passé et de vouloir faire encore bien plus pour les générations à venir.

Avec ce projet de modification de la Constitution nationale – une fois encore à son seul et unique profit – c’est un nouveau tour de « passe-passe » au sommet de la lâcheté politique qu’imposerait IOG tout en achetant – avec largesse et sur les finances publiques – la cupidité de quelques « rapaces » aux fins qu’ils se prosternent devant lui – fassent « carpette » et lui apportent officiellement leur soutien en compensation du contenu de la « gamelle quotidienne » qu’il leur offre.

Nous aimons la vérité et nous avons la certitude que – plus que jamais – Djiboutiens et Djiboutiennes en ont le nécessaire besoin.

Il est rassurant de constater que depuis quelques années l’opinion publique exprimée largement et avec courage par les jeunes générations de Djiboutiennes et de Djiboutiens est devenue une véritable force politique – à l’intérieur du pays comme à l’extérieur – se plaçant au-dessus et bien au-delà des partis et dont peu en mesurent aujourd’hui la puissance qui pourrait en un instant devenir dévastatrice.

Si cette force là n’est inscrite dans aucune Constitution elle a néanmoins le pouvoir de contraindre Ismaïl Omar Guelleh à faire – pour la première fois – un pas en arrière.

Dès lors il ne supporterait pas l’échec – les « rats quitteraient le navire » en perdition et son règne toucherait à sa fin.

Observons que « si la flamme peut tout ravager et détruire sur son chemin – la maîtriser c’est lui permettre d’illuminer la vie – de réchauffer les cœurs et les âmes pour un autre demain respectant l’humain et porteur d’espoirs fondés pour une reconstruction nationale » .