21/03/07 (B387-B) REUTERS (2 dépêches) / Violents combats à Mogadiscio – Les corps de 5 militaires trainés par les pieds et brûlés devant une foule surexcitée. (Info lectrice)
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– MOGADISCIO (Reuters) – De violents combats ont éclaté mercredi
à Mogadiscio lorsque les forces éthiopiennes, alliées
du gouvernement de transition somalien, ont été prises pour
cible, rapportent des habitants.
Selon eux, des insurgés
ont tiré sur des blindés éthiopiens, qui ont répliqué.
On ne faisait pas état de victimes dans l’immédiat.
Les forces éthiopiennes ont par ailleurs tiré plusieurs roquettes
en direction du stade de Mogadiscio où, selon les habitants, des insurgés
se seraient retranchés.
Les affrontements ont eu lieu près d’une base gouvernementale située
dans l’ancien QG du ministère de la Défense, fréquemment
prise pour cible par les insurgés.
La capitale somalienne est le théâtre de violences quasi
quotidiennes, imputées aux derniers combattants encore actifs des milices
islamiques, défaites il y a deux mois par les forces du gouvernement
intérimaire de Somalie et l’armée éthiopienne.
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2 – Violents combats à Mogadiscio, 13 morts
De violents
combats ont opposé dans la capitale somalienne soldats gouvernementaux
et leurs alliés éthiopiens aux insurgés. Ces affrontements
ont fait au moins treize morts.
Des insurgés ont traîné
dans les rues de Mogadiscio avant de les brûler les corps de cinq soldats
gouvernementaux ou de leurs alliés éthiopiens tués au
cours de combats qui ont fait au moins 13 morts et des dizaines de blessés
dans la capitale somalienne.
Deux des corps ont été traînés par les
pieds, lapidés et frappés par une foule qui scandait « Dieu
est grand! », a rapporté un journaliste de Reuters sur place.
Ailleurs, trois autres corps ont été tirés au
bout d’une corde, frappés à coups de pied et ensuite brûlés,
ont raconté des témoins.
Ces scènes rappellent celles qui avaient suivi en 1993 la destruction
d’un hélicoptère Black Hawk de l’armée américaine
par des miliciens somaliens. Les images des cadavres des soldats
américains traînés dans les rues de Mogadiscio avaient
fait le tour du monde. Deux ans plus tard, les dernières forces de
paix quittaient le pays, livré à l’anarchie et aux chefs de
guerre.
Alors que les tirs se poursuivaient dans l’après-midi, le bilan des
combats, parmi les plus violents depuis que les forces gouvernementales et
éthiopiennes ont chassé les islamistes de la ville en début
d’année, s’élevait à 13 morts, dont huit civils, et 65
blessés, selon des sources médicales et des témoins.
LES SOLDATS OUGANDAIS PAS IMPLIQUÉS
Les affrontements ont éclaté quand des insurgés ont ouvert
le feu sur des soldats gouvernementaux et éthiopiens qui se trouvaient
à bord de blindés près de l’ancien siège du ministère
de la Défense. Ils se sont ensuite étendus à d’autres
quartiers.
« Je n’avais jamais rien vu d’aussi violent.
Les gens couraient dans tous les sens. Un vieillard est mort près de
moi », raconte Fadouma Elmi, 80 ans.
Les blindés ont riposté en tirant quatre coups de canon et les
soldats éthiopiens ont également tiré des roquettes sur
le stade de Mogadiscio où des insurgés s’étaient retranchés,
ont précisé des témoins.
La capitale somalienne est le théâtre de violences quasi quotidiennes,
imputées aux derniers combattants encore actifs des milices islamiques
défaites il y a près de trois mois par les forces du gouvernement
intérimaire et les Ethiopiens.
Paddy Ankunda, porte-parole de la mission de paix de l’Union africaine (UA)
en Somalie, a déclaré que les soldats ougandais sur place n’avaient
pas été impliqués dans les combats. Ces soldats sont
déployés à l’aéroport de Mogadiscio, dans la zone
portuaire et au palais présidentiel, la Villa Somalie.
Addis-Abeba, pour sa part, dément que des soldats éthiopiens
soient parmi les cinq tués traînés dans les rues. « C’est
totalement faux », a dit le porte-parole du ministère des Affaires
étrangères.