22/04/09 (B495) Nouvelles de Somalie … (4 articles en Français et en Anglais)

______________________________ 4 – En Anglais

Deux responsables des tribunaux islamiques ont été tués par des hommes armés dans deux différentes attaques. // Two senior UIC officials killed in Somalia

Gunmen have killed two senior officials of Somalia’s Union of Islamic Courts in separate attacks in the war-ravaged Horn of Africa nation.

In the Somali capital Mogadishu, three assailants gunned down Sheikh Mohammed Mohammud Jimale aka Agoweyne on Tuesday in the KM-4 area, a Press TV correspondent reported.

According to UIC military spokesman Sheikh Abdirahim Issa Adow, the gunmen fled the scene after committing the "heinous act".

"We offer our condolences to the family of the deceased, who was assassinated by bloodthirsty murders," the UIC spokesman said.

Adow asserted that the attack was the work of people who were trained and equipped to eliminate prominent officials in the capital.

The other UIC commander was gunned down in the El-Baraf area of the Middle Shabelle region, about 90km north of the Somali capital.

Moalim Abukar Abdulle was killed by armed local militiamen who escaped the scene hurriedly, according to witnesses.

The killings came after last week’s assassination of senior UIC commander Sheikh Hassan Shariif Kariye and a new lawmaker of Somalia’s parliament Sheikh Abdullahi Isse Abtidoon

______________________________ 3 – AFP

Somalie: les ravisseurs menacent de tuer les otages néerlandais et belge de MSF

Les ravisseurs somaliens des deux médecins européens en Somalie ont menacé mardi de tuer leurs otages si la moindre action armée pour tenter de les libérer était engagée, a-t-on appris auprès de responsables locaux.

Ces otages, de nationalités néerlandaise et belge, sont employés par l’organisation Médecins sans frontières (MSF)-Belgique.

"Des notables sont en négociations serrées avec les ravisseurs afin de libérer les otages mais craignent que ceux ci soient tués s’il y a la moindre tentative de les libérer par la force" a dit à l’AFP l’un des notables de la région, Adan Moalim Youssouf.

Les deux hommes ont été enlevés dimanche dans la région de Hodur, près de la frontière éthiopienne (250 km au nord-ouest de Mogadiscio).

Selon un travailleur humanitaire local, ils auraient refusé depuis de s’alimenter et demandent qu’on leur envoie des fruits secs et de l’eau.

Selon Sheikh Mukhtar Robow, le principal porte-parole et l’un des chefs militaires des Shebab, groupe islamiste qui contrôle la région, son mouvement a engagé des discussions en vue d’obtenir leur libération.

Des sources humanitaires locales ont indiqué que les otages avaient été déplacés à deux reprises durant les dernières 24 heures. D’abord vers le village de Laheley puis vers celui de Burduhunley avant de retourner là où ils avaient été capturés à Hodur.

Selon des membres la milice locale, les ravisseurs appartiennent au même groupe que celui qui avait capturés quatre employés de l’Onu le 16 mars à Wajid, importante base de l’Onu à 90 km de Hodur.

Ils avaient été relâchés quelques heures plus tard grâce à l’intervention de notables et des Shebab, actifs dans la région. Des officiels avaient alors expliqué que ces enlèvements étaient liés à des ressentiments pour des embauches qui défavorisaient certains clans par rapport à d’autres.

Selon des sources à Hodur, des embauches et de l’argent avaient été promis en échange de la libération des quatre humanitaires mais ces engagements n’ont pas été respectés. Cela expliquerait, selon ces sources, l’enlèvement des deux médecins.

L’enlèvement et la libération contre rançon de travailleurs humanitaires et de journalistes survient fréquemment en Somalie ou les agences de l’Onu nourrissent plus de trois millions de personnes, soit la moitié de la population.

Quatre travailleurs humanitaires employés par l’organisation Action contre la Faim (ACF) et leurs deux pilotes kényans sont détenus depuis novembre.

_______________________________ 2 – XINHUA

Somalie: les shebab rejettent l’adoption de la charia par le parlement

Les insurgés islamistes somaliens "shebab" a rejeté catégoriquement l’adoption de la loi islamique, ou la charia par le parlement somalien qu’ils ont qualifiée de "conspiration".

"Elle est conçue pour détruire la loi islamique et c’est une conspiration contre les Somaliens car les musulmans n’ont pas le choix quand il s’agit d’appliquer la loi islamique", a critiqué Cheikh Hussein Ali Fido, chef des affaires politiques des shebab, aux journalistes à Mogadiscio.

"Cela signifie que si vous votez pour elle aujourd’hui, vous pouvez également voter contre elle demain", a souligné M. Fido, accusant le gouvernement d’induire les Somaliens en erreur.

La semaine dernière, le parlement somalien a approuvé à l’unanimité l’application de la charia en Somalie, où la quasi- totalité de la population est des musulmans sunnites.

Les groupes d’opposition, y compris les shebab, demandent que la charia soit la seule loi en Somalie. L’actuel gouvernement a promis de l’introduire dans le pays après sa formation plus tôt cette année.

Un autre groupe rebelle, Hezbul Islam, ou Parti islamique, a accueilli avec prudence cette approbation pour soutenir la loi islamique, mais a fait savoir qu’il observera de près comment le gouvernement somalien agira au niveau de l’application de cette loi.

Le nouveau gouvernement somalien est dominé par les islamistes modérés. Son introduction de la charia est considérée comme une étape importante pour la réconciliation nationale.

Le boycott par les shebab du vote de la législature intervient alors que les tensions sont en escalade entre les islamistes pro- gouvernementaux et les groupes radicaux dans le centre de la Somalie, où une dizaine de personnes ont été tuées et une trentaine d’autres blessées dans des affrontements qui ont opposé les forces pro-gouvernementales aux milices islamistes de l’opposition armée.

_______________________________ 1 – JDD

Somalie: Un otage belge refuserait de manger

Un médecin belge enlevé ce week-end en Somalie refuse de s’alimenter depuis et a été frappé mardi par ses ravisseurs qui voulaient le forcer à manger, a déclaré un médiateur cherchant à obtenir sa libération.

Des Somaliens armés ont enlevé dimanche trois employés de MSF-Belgique – deux médecins hommes originaires de Belgique et des Pays-Bas ainsi qu’un Somalien – et ont réclamé un million de dollars de rançon.