28/04/09 (B496) Nouvelles de Somalie …. (5 articles en Français)

_____________________ 5 – Le Monde

La France et l’Espagne affichent leur union lors du sommet bilatéral à Madrid

PIERRE-PHILIPPE MARCOU

"Nous pensons depuis longtemps que l’Europe souffre d’un déficit de gouvernement économique", a souligné Nicolas Sarkozy.

A l’issue du sommet bilatéral Espagne-France à Madrid, le chef de gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, et le président français, Nicolas Sarkozy, ont fait plusieurs annonces lors d’une conférence de presse commune, mardi 28 avril.

Contre l’immigration et la drogue, Paris et Madrid renforcent leur collaboration
M. Zapatero a souligné que l’une des priorités de la présidence espagnole de l’Union européenne, au premier semestre 2010, sera de doter l’UE d’un véritable gouvernement économique. "Si l’Union européenne veut être efficace, il faut qu’elle ait un gouvernement économique qui ait plus de pouvoir et d’outils. C’est un objectif prioritaire de la présidence européenne de l’Espagne", a-t-il déclaré. Le chef du gouvernement espagnol a souligné que l’Europe économique n’aurait pas de sens si elle se limitait à un marché et à une monnaie uniques. Le président français a souligné que Madrid disposerait du plein appui de Paris dans cet effort.

L’Espagne et la France ont également proposé la tenue d’une conférence internationale sur la Somalie, ravagée par près de vingt ans de guerre civile et devenue un sanctuaire pour la piraterie maritime. "Il s’agirait d’apporter une réponse large, pas seulement de sécurité et militaire, à la piraterie dont souffrent nos deux pays et d’autres, mais une réponse intégrale, politique, de sécurité, civile, pour l’avenir de ce pays", a déclaré M. Zapatero. Parallèlement, La France et l’Espagne ont créé un "comité de planification et de coordination stratégique de sécurité intérieure" pour lutter de conserve contre le terrorisme et la criminalité organisée. Le président français a déclaré pour sa part qu’il était logique de mettre sur le même plan lutte contre le terrorisme et lutte contre le crime organisé, ces deux types d’organisation empruntant les mêmes filières.

Ce comité sera également chargé de lutter contre le trafic de stupéfiants et le blanchiment d’argent et contre les filières d’immigration clandestine. Des "unités conjointes antidrogue" vont voir le jour afin, notamment, de partager les informations. Dans le domaine de l’immigration clandestine, des opérations communes seront mises sur pied "visant au démantèlement des filières clandestines et à l’interpellation des migrants en situation illégale". Les deux pays entendent, en outre, mettre en place des "vols groupés pour le retour des migrants en situation irrégulière dans leur pays".

Concernant la récente polémique suscitée par des propos qu’il aurait tenus à l’encontre de José Luis Rodriguez Zapatero, Nicolas Sarkozy l’a qualifiée de "petit clapot d’un médiocre débat politicien". C’est de la "politicaillerie française !" s’est exclamé le chef de l’Etat. "Nous n’avons pas une seconde à perdre là-dessus. On en a parlé ? non. Ça nous intéresse ? non. On tourne la page ? on ne l’avait même pas ouverte."

___________________4 – AFP

L’Espagne et la France proposent une conférence sur la Somalie

L’Espagne et la France vont proposer la tenue d’une conférence internationale sur la Somalie, ravagée par près de 20 ans de guerre civile et devenue un havre pour la piraterie maritime, a annoncé mardi le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.

"Nous avons décidé, le président (Nicolas) Sarkozy et le gouvernement espagnol, de proposer la tenue d’une conférence internationale sur la Somalie", a déclaré M. Zapatero à l’issue d’un sommet franco-espagnol à Madrid.

Il s’agirait d’"apporter une réponse large, pas seulement de sécurité et militaire, à la piraterie dont souffrent nos deux pays et d’autres, mais une réponse intégrale, politique, de sécurité, civile, pour l’avenir de ce pays", a déclaré M. Zapatero lors d’une conférence de presse commune avec M. Sarkozy.

Le chef du gouvernement espagnol n’a pas apporté de précisions sur le format et le cadre de cette réunion souhaitée par Madrid et Paris.

La France et l’Espagne ont été à l’origine de l’origine de l’opération aéronavale européenne Atalante, de prévention et de lutte contre la piraterie au large des côtés somaliennes, qui a été lancée en décembre 2008.

Les attaques et les détournements de navires étrangers par des pirates somaliens armés se sont multipliés depuis 2008 au large de la Somalie, dans le golfe d’Aden et dans l’océan Indien.

Au total, 16 navires et plus de 250 marins sont actuellement aux mains des pirates en attendant l’issue de négociations pour le versement de rançons.

La communauté internationale a réagi en dépêchant une vingtaine de bâtiments de guerre sous différents commandements pour patrouiller la zone, sans parvenir à décourager les pirates de lancer de nouvelles attaques.

_________________ 3 – ONU / Organisation presse africaine (Suisse)

Somalie / Appel à un rapide décaissement des fonds promis à l’occasion de la Conférence des donateurs

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. Ahmedou Ould-Abdallah, a appelé à un rapide décaissement des fonds promis la semaine dernière à Bruxelles, à l’occasion de la Conférence des donateurs sur la Somalie. Il a, par ailleurs, indiqué que les autorités somaliennes devaient s’assurer que les fonds sont dépensés de façon judicieuse et responsable.

Le Secrétaire général et les autres participants à la Conférence, qui se tenait la semaine dernière, ont promis des contributions à hauteur de 213 millions de dollars, en appui aux institutions de sécurité en Somalie et à la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM). Le Représentant spécial a indiqué que si l’amélioration de la sécurité, l’emploi des jeunes et la fourniture de l’aide sont indispensables, la paix et la stabilité ne peuvent être fermement établies que par le biais de la poursuite d’un dialogue, comme prévu dans l’Accord de Djibouti.

SOURCE United Nations – Office of the Spokesperson of the Secretary-General

_____________________________ 2 – L’Express avec AFP

Somalie: les deux otages de MSF libérés

Les deux médecins, belge et néerlandais, de Médecins sans frontières (MSF), enlevés le 19 avril en Somalie par des hommes armés ont été libérés mardi, a annoncé un chef coutumier ayant participé aux négociations pour leur libération.

Les deux médecins, belge et néerlandais, de Médecins sans frontières (MSF), enlevés le 19 avril en Somalie par des hommes armés ont été libérés mardi, a annoncé un chef coutumier ayant participé aux négociations pour leur libération.

"Après des journées de rudes discussions, nous avons finalement réussi à libérer les otages et maintenant ils sont entre les mains des chefs coutumiers. Ils ont été officiellement transférés" par les ravisseurs, a déclaré Hassan Mohamed, un des chefs ayant participé aux tractations, joint au téléphone depuis Mogadiscio.

Sous couvert d’anonymat, un employé somalien de MSF a confirmé la libération des deux hommes.

"Ils sont libres maintenant et ils reviendront bientôt à Hodur avec les chefs coutumiers et les autorités islamistes locales", a-t-il expliqué.

Les deux médecins avaient été capturés le 19 avril dans la région de Hodur, près de la frontière éthiopienne (250 km au nord-ouest de Mogadiscio) par des hommes en armes alors qu’ils revenaient d’une mission sur le terrain.

Les ravisseurs, qui avaient relâché leur chauffeur somalien, avaient réclamé une rançon.

Journalistes et employés d’organisations humanitaires sont particulièrement visés par les preneurs d’otages, notamment dans la région du Puntland (nord), base de groupes de pirates qui attaquent des navires au large des côtes somaliennes.

La journaliste canadienne Amanda Lindhout et le photographe australien Nigel Geoffrey Brennan, enlevés le 23 août sur la route reliant Mogadiscio à Afgoye, à 25 km à l’ouest de la capitale, sont toujours détenus par leurs ravisseurs.

Quatre employés européens de l’ONG française Action contre la faim (ACF) et leurs deux pilotes kenyans, enlevés début novembre, sont également toujours otages.

Mais les organisations d’aide continuent de maintenir une présence en Somalie, qui connaît une situation humanitaire catastrophique en raison des effets conjugués de la sécheresse, de la flambée des prix alimentaires et des violences.

Les quelque 3,2 millions de Somaliens nécessitant une assistance humanitaire représentent plus de 40% de la population du pays.

Le taux de prévalence de malnutrition sévère chez les enfants s’élève à 18,6% en Somalie, au-delà du seuil de 15%, synonyme de situation critique, selon des données du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

_____________________________ 1 – XINHUA (Chine)

Le Kenya rejette les menaces de la milice somalienne

Le gouvernement kenyan a rejeté lundi les menaces d’une milice somalienne, qui a juré d’envahir certaines parties du nord du pays et d’ y imposer la loi islamique.

Le ministre adjoint des Affaires étrangères, Richard Onyoka, a indiqué que le Kenya était prêt à défendre éfficacement ses frontières en cas de provocation.

"Le Kenya est un pays souverain aucune personne ni pays ne viendra et menacera le gouvernement. Nous avons la capacité de parer toute incursion d’où qu’elle vienne," a confié Onyonka aux journalistes à Nairobi.

Le vice-ministre a indiqué que les menaces ne pourront pas empêcher le Kenya de s’assurer que le Gouvernement fédéral de transition (TFG) en Somalie réussisse son programme.

Une milice somalienne a menacé pendant le week-end de mener de nouvelles attaques au Kenya pour annexer une partie de la région septentrionale du pays et la soumettre à l’application de la loi islamique.

Le commissaire de la province du Nord-est, Kimeu Maingi, a indiqué que les miliciens du groupe al-Shabaab, ont diffusé de nouvelles mises en garde à l’attention du gouvernement kenyan, menaçant d’envahir le nord-est du pays avec l’intention d’y imposer l’application de la loi islamique.

Maingi a indiqué que l’enlèvement de plusieurs Kenyans observés à la ville frontalière de Mandera faisait partie d’une stratégie plus vaste pour contraindre le gouvernement kenyan à réagir.

L’administrateur a exprimé des préoccupations au sujet de l’accroissement du nombre de résidents locaux qui obtinennent des armes légères venues de l’autre côté de la frontière, des armes qui, selon lui, pourraient être utilisées dans une telle attaque.

Entre temps, Onyoka a appelé la milice et le gouvernement de transition à examiner le dialogue comme un moyen de résolution des leurs différends.

La milice al-Shabaab est groupe de musulmans extrémistes, fortement lié à al-Qaeda. Ils soutiennent l’imposition d’une charia (Loi islamique) rigoureuse à travers la Somalie.

"Le Gouvernement fédéral de transition est la seule solution et nous (la communauté internationale) n’accepterons pas tout autre moyen. Il est dans le meilleur des intérêts de garantir la paix et la sécurité de la Somalie," a martelé Onyonka.