18/05/09 (B 499) Coucou, bientôt de retour ??? Somalie: pas de nouvelle intervention éthiopienne « pour le moment » (Romandie News avec AFP)
Le gouvernement éthiopien a assuré lundi qu’il n’envisageait pas d’intervenir "pour le moment" une nouvelle fois militairement en Somalie, où les insurgés islamistes radicaux ont lancé une offensive sans précédent contre les forces pro-gouvernementales.
"Les évènements récents montrent clairement que la situation empire (…) Nous suivons attentivement la situation et avons le sentiment que pour le moment les problèmes sont contenus en Somalie", a déclaré lors d’une conférence de presse à Addis Abeba, le ministre éthiopien de la Communication Bereket Simon.
"Il n’y a pas de menace directe pour l’Ethiopie, donc nous n’étudions pas la possibilité de retourner en Somalie pour le moment", a-t-il affirmé.
Les insurgés islamistes somaliens des shebab se sont emparés dimanche de la ville stratégique de Johwar, située à 90 km au nord de Mogadiscio.
Ils ont lancé le 7 mai une offensive sans précédent, menée par la milice du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys et les shebab, pour chasser du pouvoir le président Sharif Sheikh Ahmed.
Les shebab contrôlent la totalité du sud et la quasi totalité du centre de la Somalie.
"Bien que nous ayons des informations indiquant que les shebab ne sont pas acceptés par les clans qui vivent au centre de la Somalie, ils lancent des attaques à partir du sud contre le gouvernement. Cette situation récente est apparue après que Aweys soit revenu en Somalie", a expliqué M. Bereket.
Il a une nouvelle fois accusé l’Erythrée "d’aider les terroristes et les extrémistes en Somalie", soulignant que "quand on a un gouvernement qui ne fonctionne pas, le pays devient un refuge pour les terroristes".
Les shebab constituent un groupe dissident des tribunaux islamiques qui ont contrôlé pendant le deuxième semestre 2006 le centre et le sud du pays jusqu’à leur mise en déroute par les troupes éthiopiennes venues soutenir les autorités somaliennes.
Les shebab ont admis pour la première fois la semaine dernière que des combattants étrangers étaient engagés à leurs côtés, sans toutefois préciser leur nombre et nationalité.
Dans l’interminable guerre civile débutée en 1991, MM. Aweys et Ahmed avaient dirigé ensemble les tribunaux islamiques. M. Ahmed avait ensuite rejoint le processus de réconciliation supervisé par l’ONU avant d’être élu président. M. Aweys a toujours rejeté ce processus.