07/06/09 (B502) FreeDjibouti -> Djibouti du « CHANGE, YES WE MADE IT » du Clan Guelleh au ”YES WE CAN AND WE BELIEVE » de l’opposition au progès moderne.

« A Djibouti, le pouvoir passe de confusions en confusions et trébuche sur des vieilles valeurs qui sont remplacées par des bricolages intellectuels fabriqués dans l’urgence par des agités (…) qui se présentent comme une politique des errements, des complaisances et des complicités de valeurs négatives au détriment du peuple djiboutien. »

Nous assistons en ce moment à la renaissance des discours louangeurs du temps de Gouled au profit de Guelleh par les acteurs de la politique guélleenne. Hier, ils nous avaient promis le changement, la prospérité à travers le livret vert du parti RPP, et nous avons assisté impuissants au démantèlement politique et économique de notre pays.

« Yes we made it » de Guelleh, a fait de nous un peuple couvert de honte, un peuple ridicule aux yeux du monde entier, a transformé notre pays en un dépotoir à ciel ouvert où se côtoient toutes les malédictions et les négations du développement comme les maladies du sida, le choléra, la pauvreté, l’acculturation, la violence, l’assassinat, l’exode de la population, le chômage, la diffamation, le dénigrement, le passe droit, le trafic d’influence, le vol, le détournement, la misère intellectuelle et morale.

Leur « yes we made it » a fait que nous n’avons plus de réseaux routiers, ni ferroviaire en bon état, ni le début de la construction des immeubles publics. Cette politique de oui nous l’avons fait, « Yes we made It », veut dire nous avons réussi à transformer le rêve de développement de ce peuple courageux et travailleur en cauchemar pendant 32 ans.

Nous nous sommes enrichis en sortant de nulle part alors que le pays que nous sommes censés construire et bâtir avec toutes les forces vives de la nation, s’est appauvrie, mais pas encore, parce qu’il faut que nous remplissions tous les agrégats des pays pauvres pour recommencer à construire.

Drôle de politique, drôle de mentalité de dirigeants modernes, ou tout simplement de dirigeants d’un pays. Nous roulons dans des voitures de luxe, dormons dans des maisons de luxe, nous déplaçons en vol de première classe, et nous faisons soigner avec les deniers publics de notre peuple en Europe et en Amérique.

Djibouti est notre royauté de fait, parce que nous avons la justice à notre disposition, l’armée aux ordres, la police et la gendarmerie au pas royal, de Guelleh et nos maîtresses du Nord au Sud pour traumatiser encore et encore ce peuple. Les chefs traditionnels, obéiront ou se feront changer, soit la carotte ou le bâton.

A- LA POLITIQUE DE LA PEUR OU DE LA CORRUPTION

Le système RPP vit sur cette dualité : « la peur ou la corruption ».

L’inventaire de la politique de la peur du système RPP. Tout commence par la politique de l’impunité totale comme règle fondamentale. Tout citoyen se déclarant sympathisant du parti RPP, ou adhérant à son idéologie, bénéficie d’une immunité totale.

C’est comme cela qu’on assiste à l’intimidation, au licenciement abusif, aux rumeurs, à la salissure multiforme, à la diffamation, à la censure, au trafic d’influence des officiers, des dignitaires du régime et de ses amis. Les dignitaires sont censés s’enrichir pour maintenir le système, et on assiste à tous les crimes économiques. Les auteurs ont l’immunité totale, les fonds alloués au budget des projets sont détournés, et les projets ne se réalisent jamais.

Que faut-il craindre encore aujourd’hui à Djibouti ?

La disparition du sens de la vie confrontée aux multiples manifestations que revêt l’angoisse de l’échec total de la vie, la peur du sida, les maladies de la peau, le paludisme,. Ils ont crée des mythes, des pratiques sociales qui sont des raisons de croire qu’ensemble, ils pouvaient triompher de la vie des citoyens en les rendant misérables, pauvres, et mendiants. I

ls ont développé les vieilles recettes de l’irrationnel et de la barbarie pour se maintenir au pouvoir. Il leur suffisait de ramener une partie de la population djiboutienne à de plus d’archaïsme, de moins humain et la peur redevient leur allié le plus sûr dans un monde où prévalent l’émotion et l’affection en envoyant les marchants d’angoisse en tous genres terrifier la population.

B- LA RECETTE DE L’OPPOSITION DÉMOCRATIQUE

L’opposition devrait rassurer la population par des discours et des mots d’ordre pacificateurs et trouver les mots et des slogans justes pour garantir la tolérance et le degré de l’humanisme de chacun de nous vis à vis d’un autre Djiboutien.

Une campagne régulière des sections des partis de l’alternance devrait dissiper la peur de la population et garantir des lendemains meilleurs par leur action civique pour changer leur avenir et l’avenir de Djibouti. L’opposition démocratique devrait produire des discours de l’idéal, de l’utopie, et apporter une réponse constante à l’angoisse de la mort, et redonner des raisons de croire et d’espérer.

– Rassurer sur le « trac », la panique terrorisée, l’appréhension, la crainte, l’inquiétude, l’alarme, l’effroi, l’affolement, la frayeur et l’épouvante.

– Rassurer sur les peurs sociales, les guerres, les épidémies, les groupes sociaux inquiétants. Rassurer sur la peur des populations du nord et des populations du sud. Rassurer sur le changement réel « Yes we can and yes we believe in change » pour la liberté, la sécurité et le travail.

C- L’ARGENT ET LE POUVOIR

Pourquoi la république peut-elle sauvegarder la démocratie ?

Le rôle de l’opposition pour l’alternance est de rassurer le peuple sur la relation de l’argent au pouvoir, sujet complexe dans tout système politique, et particulièrement aiguë en démocratie. De la qualité de ce problème dépend au fond la qualité et peut-être la survie du système démocratique à Djibouti. La démocratie serait mensongère qui ne saurait aborder de face la question de l’argent. Ce qui est en cause c’est la nature du système politique et la conception de la gestion de la chose publique.

Il n’y a pas au sens éthique de véritable démocratie là où il n’y a pas de respect de la politique si les politiques eux-mêmes ne la respectent pas.

La démocratie, ne peut et ne doit pas être malade du mensonge, source d’interposition entre le pouvoir et le microcosme financier. A Djibouti, la corruption n’est ni un phénomène récent, ni un phénomène accidentel. Elle a un caractère institutionnalisé et inquiète tous les citoyens djiboutiens, les hommes d’affaires étrangers et les touristes.

D- L’ENNUI, LE VICE ET LE BESOIN (Voltaire)

Le travail a-t-il un avenir à Djibouti ?

La question peut paraître étonnante dans sa brutalité ? Le travail a été toujours considéré comme ce qui faisait la dignité de l’homme. Je pourrais faire un florilège de citations, de Virgile « un travail opiniâtre vient à bout de tout », à saint Paul « celui qui ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » ; Dans la religion, la prière n’a de valeur que parce qu’elle est une forme supérieure de labeur. Mais à Djibouti ce qui étonne, le travail n’est pas assez valorisé.

L’animation politique, la délation, prennent le pas sur les compétences, le travail intellectuel et philosophique. Les politiques djiboutiennes préfèrent sacrifier des journées de labeur à l’animation politique, à l’apprentissage de délation, à la confirmation de la délation dans tous ses sens.

Toute l’administration sort dans la rue pour accueillir le guide bien aimé, ou un hôte de marque étranger.

Le consciencieux qui refuse de se joindre au groupe voit sa vie menacée et la fin de son travail professionnel dans cette entreprise. Il est poursuivi, harcelé et finira par quitter le pays s’il ne finit pas ses jours dans une prison. J’ai été étonné d’être témoin de l’insécurité totale des entrepreneurs à Djibouti et de la précarité des employeurs lors de mon récent séjour à Djibouti.

E- L’OPPOSITION ET LA DIASPORA

Les forces de changement démocratiques, devraient dès maintenant commencer par rassembler la diaspora derrière elles.


Initier les meetings en Europe, aux États-Unis d’Amérique, en Afrique et en Asie pour collecter des fonds pour financer ses activités.

– Recenser la population djiboutienne de la diaspora, à travers des fichiers des associations djiboutiennes de la Diaspora ou à travers les services de l’immigration des pays respectifs.


Initier des mailings avec des propositions politiques et économiques pour la diaspora. Lancer des commissions de regroupement des compétences dans la diaspora et dans les universités pour aider volontairement à la fois l’élaboration de la plate forme de projets de société pour 2011 et sensibiliser des cadres et des compétences.

– Collecter des appareils numériques et former des Djiboutiennes et Djiboutiens pour sillonner le pays et envoyer des photos au QG des partis d’opposition pour prévenir des violences et assurer la sécurité de la population et des cadres de l’opposition.

Contrairement aux dires de certains politiciens de l’opposition, la diaspora est mature aujourd’hui pour relever le défi qui lui incombe. Il reste aux leaders de l’opposition d’être à l’écoute de ses espérances et profiter de cette force.

La diaspora sera seulement et seulement mobilisée si les partis de l’opposition dans leur sagesse se regroupent pour une transition démocratique avec les forces vives du pays.

Conclusion

Que Dieu bénisse Djibouti et éclaire notre chemin pour le bonheur de nous tous.

Devenons tous l’acteur du changement du nord au sud, donnons-nous la main dans les partis de l’opposition pour relever le défi que le monde entier nous a lancé pour mettre Djibouti au centre de nos débats et oublier nos ambitions personnelles et égoïstes par des gains faciles de corruption du RPP et de ses alliés de l’extérieur.

FreeDjibouti

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