21/06/09 (B504) Nouvelles de Somalie. Le gouvernement appelle les pays étrangers à lui apporter leur aide (Ethiopie ???). (3 articles et une question)

___________________________ 4 – Curieux, très curieux.

Nous avons reçu deux alertes Google, rédigées comme suit :

1°) Des soldats éthiopiens se déploient près de la ville somalienne de …
Le Point – France
Des troupes éthiopiennes ont été déployées samedi dans la zone de la ville somalienne de Beledweyne (300 km au nord de la capitale Mogadiscio), …

2°) Des soldats éthiopiens se déploient près de la ville somalienne de …

AFP
MOGADISCIO (AFP) — Des troupes éthiopiennes ont été déployées samedi dans la zone de la ville somalienne de Beledweyne (300 km au nord de la capitale …

Ce qui est curieux,
c’est que les liens ont été modifiés. Désormais, ils renvoient maintenant, non pas à ces articles, mais à une dépêche AFP qui est antérieure (et plus politiquement correcte ???) « Face aux insurgés, le gouvernement somalien appelle ses voisins à l’aide » et non à celle-ci.

La possibilité d’une erreur n’est pas à écarter, bien entendu ? Ou alors, entre temps, l’AFP a-t-elle été priée de modifier son texte ????? Ce n’est pas impossible !

____________________________ 3 – RFI

Le gouvernement accuse les djihadistes étrangers

L’offensive lancée il y a un mois et demi par les islamistes extrémistes passe à la vitesse supérieure. Le pays vient de connaître deux journées particulièrement meurtrières qui ont coûté la vie au chef de la police de la région de Mogadiscio et au ministre de la Sécurité intérieure, le plus haut responsable somalien tué depuis l’élection, il y a cinq mois, de l’islamiste modéré Cheikh Sharif Cheikh Ahmed à la tête du pays.

« Nous avons peur, confie un ministre somalien. Seul le président est protégé par l’Amisom (la Mission de l’Union africaine en Somalie). Nous, nous n’avons que quelques gardes privés somaliens », dit-il. Et il poursuit : « On doit continuer pourtant, il ne faut pas montrer qu’on a peur ».

L’attentat suicide qui a coûté la vie au Ministre de la Sécurité intérieure, Omar Hashi Aden, a eu lieu jeudi matin à Beledweyne, une ville au nord de Mogadiscio. Un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée dans l’enceinte de l’hôtel Medina qui accueillait le ministre et sa délégation. Il y aurait 20 morts et 30 blessés. L’attaque est revendiquée par les islamistes radicaux des Shebab.

Le président et son gouvernement voient surtout derrière tout cela la marque des djihadistes étrangers que les Shebab ont amenés en Somalie. « Les Somaliens ne sont pas capables à eux seuls de mener de telles attaques », disent-ils.

En tout cas c’est un énorme coup dur pour le gouvernement. La veille, le chef de la police de la région de Mogadiscio avait déjà été tué dans des combats avec les insurgés. « La situation est désespérée », estime un défenseur des droits de l’homme anonyme, à Mogadiscio. Pour lui, ce sont les forces étrangères qui prennent désormais le plus de place dans ce conflit. « Elles viennent d’Erythrée, d’Afghanistan et d’ailleurs. La solution n’est plus entre les mains des Somaliens », conclut-il.

____________________________ 2 – RFI

Mogadiscio appelle ses voisins à l’aide

Le président du Parlement demande aux pays voisins de « déployer des troupes en Somalie dans les 24 heures » pour contrer l’avancée des islamistes radicaux qui menacent la survie du gouvernement de transition. Ils ont intensifié leur offensive, les combats font rage dans la capitale avec les forces gouvernementales. L’Ethiopie a fait savoir qu’elle n’interviendra que dans le cadre d’une « décision internationale ».

Un appel tout à fait exceptionnel, lancé ce samedi matin par Sheikh Aden Mohamed Nur.

Le président du Parlement estime que « le pouvoir du gouvernement a été affaibli par les insurgés ». Et il demande donc l’aide militaire des pays voisins : Kenya, Ethiopie, Djibouti et Yémen.

« Nous sommes en état d’urgence », affirme Mohamed Nur, selon qui des combattants étrangers sont actuellement en train de se battre contre le gouvernement somalien. Un commandant d’al-Qaïda, d’origine pakistanaise, serait à la tête des combats à Mogadiscio, « basé dans le quartier de Sanna, près du palais présidentiel », précise le chef du Parlement.

Des informations qui sont difficiles, voire impossibles à vérifier. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que les combats se sont intensifiés, ces derniers jours à l’intérieur et autour de la capitale somalienne. Trois hauts responsables ont été tués depuis mercredi, notamment le ministre de la Sécurité intérieure. Omar Hashi Aden est mort jeudi, comme 19 autres personnes, dans un attentat suicide revendiqué par les islamistes radicaux des shebabs.

Vendredi, le Kenya avait fait savoir qu’il n’entendait pas rester les bras croisés et permettre une nouvelle détérioration de la situation en Somalie. A l’heure actuelle, la seule force militaire étrangère déployée en Somalie est celle de l’Union africaine. Une force de 4.300 soldats ougandais et burundais. En mars 2007, lors de sa mise en place, elle devait compter 8.000 hommes.

______________________ 1 – AFP


Face aux insurgés, le gouvernement somalien appelle ses voisins à l’aide

Mustafa HAJI ABDINUR

Le président du Parlement somalien a exhorté samedi les pays voisins à « déployer des troupes en Somalie dans les 24 heures », dans un appel à l’aide exceptionnel face à l’avancée des islamistes radicaux qui menace la survie du gouvernement de transition.

Des milliers d’habitants de Mogadiscio paniqués ont également fui samedi, certains à pied, le nord de la capitale.

« Le pouvoir du gouvernement a été affaibli par les insurgés; nous demandons aux pays voisins, soit le Kenya, Djibouti, l’Ethiopie et le Yémen, d’envoyer des troupes en Somalie dans les 24 heures », a déclaré le président du Parlement, Aden Mohamed Nur, à la presse à Mogadiscio.

Cette déclaration intervient alors que les insurgés ont intensifié ces derniers jours leur offensive lancée le 7 mai contre le gouvernement du président Sheikh Sharif Ahmed, un islamiste modéré élu fin janvier.

« Nous sommes en état d’urgence dans le pays car des combattants étrangers venus de partout dans le monde sont en train de combattre le gouvernement », a-t-il dit.

Il a aussi affirmé qu' »un commandant du (réseau terroriste) Al-Qaïda d’origine pakistanaise » était « à la tête des combats à Mogadiscio », et qu’il était « basé dans le quartier de Sanna, près du palais présidentiel ».

Le ministre de l’Information a indiqué à la presse que les forces pro-gouvernementales avaient repoussé samedi des attaques des insurgés à proximité du palais présidentiel, Villa Somalia.

« Nous les avons repoussés et nous contrôlons totalement la zone », a assuré le ministre, Farhan Ali Mohamoud.

Le président Ahmed est retranché dans ce palais sous la protection des troupes de la force de l’Union africaine (Amisom), qui protègent également des lieux stratégiques de la capitale comme le port et l’aéroport.