28/06/09 (B505) Le journal de la Flibuste (2 articles en Français)

____________________ 2 – Nouvel Obs avec AFP et Reuters

La Russie et l’Otan relancent leur coopération militaire

L’Alliance atlantique et Moscou ont décidé de reprendre leur coopération dans le cadre du Conseil Otan-Russie, suspendue depuis le conflit russo-géorgien d’août 2008.

Alors que de profonds désaccords sur la Géorgie entachent les relations entre l’Otan et la Russie, l’organisation politico-militaire et Moscou ont tout de même décidé de relancer leur coopération militaire dans le cadre du Conseil Otan-Russie (COR), samedi 27 juin à Corfou, en Grèce.

La réunion ministérielle informelle du COR de samedi était la première à ce niveau depuis le conflit en Géorgie.

Cette reprise de la coopération intervient à une semaine d’une rencontre entre Barack Obama et son homologue russe Dimitri Medvedev à Moscou et d’un sommet du Groupe des Huit (G8) en Italie.

Unir les efforts
A l’issue de la réunion du Conseil, Jaap de Hoop Scheffer, secrétaire général de l’organisation, a annoncé que « le Conseil Otan-Russie fonctionne à nouveau ». Il avait auparavant déclaré que les deux parties reconnaissaient qu’il était temps d’unir leurs efforts dans la lutte contre les insurgés afghans et le trafic de drogue, la piraterie au large de la Somalie, le terrorisme et la prolifération nucléaire.

Cependant le secrétaire général a aussitôt précisé que des « différends fondamentaux » demeurent entre les membres de l’Alliance et la Russie au sujet de la Géorgie.

La guerre éclair menée par la Russie en août 2008 avait entraîné la suspension des contacts à haut niveau entre Moscou et l’Otan et la paralysie du COR.
Malgré ces désaccords, Jaap de Hoop Scheffer a martelé : « La Russie a besoin de l’Otan et l’Otan a besoin de la Russie ».

La reconnaissance de la Géorgie « irréversible »
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié, de son côté, la réunion de « développement positif dans une certaine mesure » et a évoqué des « échanges très francs », allusion aux divergences sur la Géorgie.

Il a également affirmé que la reconnaissance par la Russie des républiques sécessionnistes de Géorgie est « irréversible ».

Depuis le conflit d’août 2008, Moscou a reconnu l’indépendance unilatéralement déclarée de l’Abkhazie et d’un autre territoire séparatiste géorgien, l’Ossétie du Sud.

Le chef de la diplomatie russe a aussi rencontré lors de cette réunion ses homologues et le numéro deux du Département d’Etat américain, James Steinberg, pendant plus de deux heures.

En revanche la question de l’Iran n’a pas été évoquée lors de cette réunion d’après ce qu’a rapporté James Steinberg.

« Un projet collectif de défense anti-missile »
Sergueï Lavrov s’est également montré assez confiant lors de sa conférence de presse sur un possible accord entre Russes et Américains en matière de défense antimissile.

Depuis longtemps dans le cadre Russie-Otan, il existe « un projet collectif de défense antimissile sur les théâtres militaires » dont l' »élaboration est bien avancée » a expliqué le ministre russe. « Mais les USA ont sorti leur plan de 3e rayon de positionnement » (bouclier en Pologne, République tchèque), dont la « réalisation des plans » a finalement été « suspendue » par l’administration Obama. Ce que la Russie a « accueilli avec satisfaction » a précisé Sergueï Lavrov, qui compte désormais « sur des accords qui permettent à la Russie, aux Etats-Unis et aux Européens d’analyser ensemble la menace en matière de missiles et de se préparer à y faire face ensemble ».

Une réunion de l’OSCE
Une autre réunion informelle se tient au lendemain de la réunion du COR : celle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont la Grèce assure la présidence. Cette réunion abordera essentiellement la mission de l’OSCE en Géorgie, dont le mandat a expiré le 31 décembre 2008.

Jusqu’à présent la Russie s’est opposée à son renouvellement. Elle a également indiqué son refus du maintien de 20 observateurs militaires, non-armés, déployés par l’OSCE en Géorgie, après le conflit d’août, et dont le mandat expire le 30 juin.

Certains diplomates occidentaux craignent d’ailleurs que le départ de ces observateurs n’entraîne de nouveaux affrontements dans la poudrière caucasienne.

Les discussions sur ces missions ont été suspendues par l’OSCE avec l’espoir de faire changer la Russie d’avis mais l’organisation a laissé la porte ouverte à une reprise des discussions, même après l’expiration de ses mandats.

Une réunion informelle sur les liens UE – Iran
Martin Nesirky, porte-parole de l’OSCE, a indiqué que la présidence grecque était néanmoins prête « à écouter de nouvelles propositions ».

Sergueï Lavrov doit participer à cette réunion de l’organisation qui regroupe 56 pays d’Europe, du Caucase et d’Asie Centrale, ainsi que les Etats-Unis et le Canada.

Une réunion informelle se tiendra également avec de nombreux ministres sur les liens de l’Union européenne avec Téhéran, à la lumière des manifestations post-électorales iraniennes et de leur répression, qui émaillent ce pays depuis le 12 juin.

___________________________ 1 – Libération avec AFP

Somalie: un navire belge libéré par les pirates

Le navire et ses dix membres d’équipage étaient aux mains de pirates somaliens depuis plus de deux mois.

Le navire belge Pompéi et ses dix membres d’équipage, qui étaient aux mains de pirates somaliens depuis le 18 avril, ont été libérés, a annoncé dimanche le Premier ministre belge Herman Van Rompuy.

«Le gouvernement a été informé de la libération de l’équipage et du navire Pompéi. Nous avons également été informés que tout l’équipage est en bonne santé», indique le Premier ministre dans un communiqué.

Aucune précision n’a été donnée dans l’immédiat sur les circonstances de cette libération.

Le Pompéi avait été attaqué le samedi 18 avril à l’aube par des pirates alors qu’il croisait au large de la Somalie, à quelque 150 kilomètres au nord des Seychelles. Il avait ensuite été conduit par les pirates sur la côte somalienne.

Son commandant néerlandais est secondé par deux Belges, trois Philippins et quatre Croates.

Spécialisé dans le transport et la pose de rochers, le navire venait de Dubaï, où il avait participé à la construction d’îles artificielles, et il se rendait en Afrique du Sud.