21/07/09 (B508)  16ème anniversaire de l’arrivée des premiers réfugiés djiboutiens à Addis Abeba. Appel d’Omar Ali Gabasse (co-représentant des djiboutiens pour l’Europe)

Je lance cet appel, d’abord à l’ARDHD et à son Président Jean-Loup Schaal, mais aussi à toutes les Associations et à tous les démocrates francais qui nous avaient aidés
à faire libérer la petite Hasna, jeune fille de 12 ans qui avait été incarcéré à Addis Abeba avec les adultes après avoir été violée pendant deux semaines. Lire le dossier

Une nouvelle fois, nous avons besoin de votre aide et de votre mobilisation déterminée pour faire avancer les dossiers de réinstallation d’une vingtaine de familles djiboutiennes. Actuellement et selon les informations qui m’ont été transmises, les dossiers sont bloqué au niveau du bureau UN-HCR d’Addis Abeba par une fonctionnaire éthiopienne de l’organisation internationale.

Toujours selon les informations que j’ai reçues, Mme Negata Mengesa, est employée par UN-HCR. Depuis qu’elle est en poste, les réfugiés djiboutiens ont eu le sentiment que son objectif était :


de bloquer l’enregistrement des réfugiés djiboutiens. Pour preuve, il suffit de constater que les Djiboutiens sont les seuls réfugiés qui n’ont pas obtenu leur enregistrement dans les délais normaux, alors que les ressortissants des autres pays bénéficient de la procédure habituelle.

– de bloquer les dossiers de réinstallation. Après l’affaire de la libération d’Hasna, le HCR s’était engagée à constituer et à faire avancer les dossiers de réinstallation d’une vingtaine de famille avant la fin 2008. Aujourd’hui, ils n’ont pas avancé d’un millimètre.

Est-ce cette dame qui poursuit toujours les réfugiés djiboutiens de sa haine ? Leur reproche-t-elle d’être issus de la communauté AFAR ?

Les questions sont posées ? A-t-elle toujours un lien officieux avec l’ARRA (administration éthiopienne en charge des réfugiés) où elle aurait travaillé pendant plusieurs années. Obéit-elle à des instructions qui pourraient trouver leur origine dans une recommandation émise par les autorités djiboutiennes ?

A plusieurs reprises, nous avons signalé à la hiérarchie du HCR, tant à Paris qu’à Genève, l’arrogance de cette fonctionnaire ethiopienne .Lire par exemple l’article du 15 /09/07 (B413) .

Après ces réclamations et l’affaire d’Hasna, cette fonctionnaire avait adopté une nouvelle attitude et se montrait plus respectueuse des réfugiés. Malheureusement les (mauvaises ?) habitudes ont refait surface après quelques mois et la diminution de la pression médiatique internationale..

Pour quelles raisons, les réfugiés djiboutiens sont-ils souvent victimes de harcèlement, d’emprisonnements et parfois de torture, alors que d’autres étrangers comme les Erythréens ou les Soudanais semblent bénéficier de meilleures conditions d’accueil et de protection ?

Pas un seul réfugié djiboutien pourrait dire qu’il n’a jamais été arrêté ni emprisonné.

Moi même, j’ai été arrêté à Eli Daar, à plusieurs reprises pour avoir protester contre le maire de cette ville qui voulait détourner les vivres qui nous étaient destinées.

Apres l’affaire de la petite Hasna , le UN-HCR d’Europe semblait avoir enfin pris au sérieux le problème des réfugiés djiboutiens. Tous les dossiers ont été révisés et transmis à l’office de réinstallation. C’était il y a un an et cela avait suscité un grand espoir dans les familles concernées.

Pour ne pas gèner l’action du HCR,
nous avions cessé toutes les manifestations publiques. N’ayant pas reçu de réponses à nos différents courriers, nous avons choisi de médiatiser la situation de nos frères et soeurs réfugiés à Addis Abeba, pour qui le quotidien n’est plus supportable, afin que le HCR respecte les promesses qu’il leur avait fait et que cette employée éthiopienne cesse de bloquer les dossiers comme elle se vante de le faire …

Les réfugiés sont pris au piège et il faut les sauver !

Je lance aussi cet appel à toute la communauté djiboutienne, où qu’elle soit installée dans le monde pour se mobilser en faveur de ce dossier urgent et prioritaire.

Le comité de soutien qui est en cours de constitution va lancer un appel à manifester prochainement devant les bureaux du HCR de Paris et si la situation ne se débloque pas rapidement, nous reconduirons nos actions devant l’Ambassade d’Ethiopie à Paris.

Il faut savoir que des milliers de familles djiboutiennes réfugiées en Ethiopie attendent le respect de leurs droits à être enregistrées et à bénéficier des aides et de la couverture sociale : combien de nos frères et soeurs sont morts dans le silence, parce qu’ils n’ont pas pu avoir accès aux soins médicaux, faute d’avoir les moyens de les assumer..

Cela ne peut plus durer et le HCR a le devoir de prendre les choses à main et d’assumer sa mission.

Omar Ali Gabasse
Co representant des refugies djiboutiens en europe