29/07/09 (B509) Le Journal de la Flibuste (2 articles en Français)
____________________________ 2 – Mer et Marine
Var, Marne, Somme : Trois jumeaux à Djibouti
Fait rarissime, les trois bâtiments de commandement et de ravitaillement de la Marine nationale se sont retrouvés, le 11 juillet, dans le port de Djibouti. Le Var, la Somme et la Marne étaient amarrés à couple pour une brève rencontre de famille. Le Var, qui a servi ces trois dernières années de bâtiment de commandement à Alindien, faisait escale avant de regagner la métropole.
L’occasion de passer le flambeau à la Somme, arrivée de Toulon après son arrêt technique majeur, au cours duquel de nouvelles antennes de liaison par satellite Syracuse III ont été installée (et que l’on remarque sur les photos). Ces grosses antennes le distinguent de ses deux sisterships. Bord à bord, le Var et la Somme ont échangé ordinateurs, rechanges, meubles, documents et même leurs équipages. Les marins venus avec la Somme ont, en effet, embarqués sur le Var alors que les hommes de ce dernier restent en océan Indien avec l’autre BCR.
Les deux navires ont, enfin, été rejoint par le troisième BCR français, la Marne.
Ce bateau a servi ces derniers mois à l’amiral commandant la TF 150, force maritime internationale chargée de la lutte contre le terrorisme et les trafics illicites au nord de l’océan Indien.
Mis en service en 1983, 1987 et 1990, le Var, la Marne et la Somme mesurent 157.2 mètres de long pour un déplacement de 18.000 tonnes en charge.
Disposant de deux portiques, chaque navire peut ravitailler simultanément jusqu’à deux unités à couple et une en flèche. Chaque BCR dispose d’une capacité d’emport de 8400 tonnes de gasoil, 1100 tonnes de carburant aviation, 250 tonnes d’eau douce, 170 tonnes de vivres, 170 tonnes de munitions et 250 tonnes de rechanges.
__________________________________ 1 – Le Mamouth
La task force antipirates glisse au sud
Une dépêche de UPI évoque aujourd’hui la migration de trois avions de surveillance de l’opération Atalanta, de Djibouti vers Mombasa (Kenya). Ces trois avions seraient, selon UPI, un Falcon 50 Surmar ainsi que deux "P-3 utilisés par la France et l’Espagne" (sic). En fait, sans doute le P-3A espagnol, en poste dans la zone depuis l’automne 2008, et peut-être un P-3 allemand, ou un ATL-2 français.
En tout état de cause, le but est de couvrir une zone plus étendue, alors même que l’amiral Hudson, patron d’Atalanta, attend, avec la fin de la mousson, la reprise des opérations des pirates. Selon UPI, des P-3 américains et japonais, et, dit l’agence, des drones, seraient à l’oeuvre à Djibouti -ainsi que, rappelons-le, l’ATL-2 français-.
Les craintes sont telles que la France n’a pas hésité à implanter des équipes de protection de fusiliers marins sur les bateaux de pêche français opérant entre le continent noir et les Seychelles. Mission qui vient de commencer.