15/09/09 (B516) Yémen Express (4 articles en Français)
_________________________ 4 – Radio-Chine avec XINHUA
Des affrontements dans le nord du Yémen font 21 morts
21 personnes ont été tuées lundi au cours des affrontements entre les rebelles chiites et les tribus locales dans le nord du Yémen, selon la chaîne de télévision panarabe al-Jazira.
Les affrontements ont éclaté dans la matinée entre les combattants armés Houthi et les tribus pro-gouvernementales à Damaj, au sud-est de la province de Saada dans le nord du Yémen.
Entre temps, les forces aériennes yéménites ont continué lundi de bombarder les refuges et les bastions des rebelles Houthi dans les gouvernorats de Saada et d’Amran dans le nord du Yémen. Une source militaire a indiqué que rebelles ont été tuées dans les raids.
La source a ajouté que l’armée yéménite a réussi à prendre le contrôle de trois régions dans l’Est de la région montagneuse de Harf Sufian qui sépare Saada des autres gouvernorats.
L’offensive de l’armée yéménite contre les rebelles Houthi dans le nord du Yémen est entrée dans son second mois. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a estimé à 55.000 le nombre de personnes déplacés par les combats depuis juillet.
Le directeur de l’OCHA Rashid Khalikov, arrivé à Sanaa samedi pour une mission d’investigation, a prévenu que les victimes et les communautés accueillant les déplacées étaient très vulnérables et la plupart d’entre elles ont peu sinon rien pour se nourrir
_________________________ 3 – L’Actualité (Blogue Monde)
Le Yémen, prochain sanctuaire d’al-Qaida?
Pays pauvre à l’extrémité de la péninsule arabique, le Yémen n’a jamais réellement menacé la sécurité internationale. Mais la guerre civile qui y prend de l’ampleur depuis le mois d’août fait maintenant craindre l’effondrement de l’État et l’établissement d’un sanctuaire pour les réseaux terroristes internationaux comme al-Qaida.
Les combats opposent les forces armées gouvernementales et les tribus proches du clan Houthi, une puissante famille chiite qui reproche au gouvernement de négliger le nord du pays – où elle se trouve – et de s’allier avec le voisin sunnite, l’Arabie saoudite. Au mois d’août seulement, les affrontements ont fait 50 000 réfugiés, qui se rajoutent aux 150 000 qui ont fui le nord du pays depuis 2004.
(Voir ce reportage en profondeur d’Al Jazeera – en anglais – sur le présent conflit au Yémen.)
Le Yémen est éclaté entre différentes tribus, et entre musulmans chiites (42%) et sunnites (55%), qui ont chacun leurs branches radicales. Le slogan des Houthis, par exemple, est: «Mort à l’Amérique! Mort à Israël! Maudits soient les Juifs! Victoire à l’islam!». Pas étonnant que le gouvernement peine à asseoir sont autorité dans l’ensemble du pays.
Histoire d’assombrir davantage le portrait, The Economist rapporte que Sanaa, la capitale, est le plus important bazar d’armes à l’ouest de Peshawar, au Pakistan
Si le gouvernement central venait à perdre complètement le contrôle, le Yémen pourrait devenir un lieu de prédilection pour les réseaux terroristes internationaux, qui ont besoin d’alliés locaux et de territoire dépourvu de contrôle gouvernemental pour s’entraîner et planifier leurs opérations, comme ils le font présentement dans le nord-ouest du Pakistan.
Ce scénario pessimiste n’est d’ailleurs pas très loin de la réalité, puisque des agents d’al-Qaida se trouveraient déjà au Yémen. L’histoire du pays a déjà été marquée par le réseau d’Oussama Ben Laden, qui a attaqué le destroyer américain USS Cole, en 2000, alors qu’il était amarré dans le port d’Aden, dans le sud du Yémen.
_______________________________ 2 – AFP
Yémen: sept militaires dont un colonel tués dans une embuscade
Sept militaires yéménites, dont un colonel, ont été tués dans une embuscade tendue par des rebelles dans le nord du Yémen, a confirmé lundi l’armée en annonçant des raids aériens contre des positions des combattants chiites.
L’embuscade a été tendue tard dimanche sur une route reliant Saada, fief des rebelles, à la province de Jawf, plus à l’est, ont affirmé des témoins. L’armée a confirmé la mort de ces militaires.
Le colonel Saleh al-Malawi a eu droit lundi à des funérailles militaires à Sanaa en présence du président Ali Abdallah Saleh, a précisé une source militaire.
Selon les mêmes témoins, quatre rebelles ont péri lors de l’arrivée de renforts sur le lieu de l’embuscade.
Lundi, une source militaire a indiqué à l’agence de presse officielle Saba que l’aviation avait lancé des raids contre de nombreuses positions rebelles dans la province de Saada, leur portant des « coups douloureux ».
Les forces terrestres sont également intervenues, tuant au moins quatre rebelles et détruisant trois véhicules chargés d’armes, selon cette source.
L’armée yéménite avait annoncé dimanche avoir tué 22 rebelles pendant ses opérations du week-end dans la province de Saada, où une offensive, appelée « Terre brûlée », a été lancée le 11 août.
Les opérations se concentrent actuellement sur l’ouverture de la route entre Harf Sufyan, située dans la province d’Omrane, et la ville de Saada, capitale de la province du même nom, selon l’armée yéménite.
Le pouvoir accuse la rébellion d’être soutenue par l’Iran chiite. Pour leur part, les rebelles affirment que Sanaa bénéficie d’une assistance militaire de l’Arabie saoudite, une monarchie sunnite qui jouxte leur fief.
_______________________________ 1 – AFP
Yémen: 22 rebelles tués lors d’opérations militaires dans le nord
L’armée yéménite a tué 22 rebelles chiites lors d’opérations samedi et dimanche dans la province de Saada, fief de la rébellion dans le nord du pays, ont annoncé des sources militaires.
Quinze rebelles ont été tués lors de différentes opérations dimanche, a affirmé une source militaire sur le site internet du ministère de la Défense 26sep.net, assurant que d’autres, dont il n’a pas précisé le nombre, ont été tués par des « citoyens » qui ont saisi deux véhicules leur appartenant.
Par ailleurs, sept rebelles ont été capturés, selon la même source.
Auparavant, une autre source militaire, citée par l’agence officielle Saba, a fait état de la mort de sept rebelles dans ses opérations samedi pour permettre la réouverture d’axes routiers, fermés par des barrages installés ou des mines posées par les rebelles.
En outre, les forces de sécurité ont arrêté trois rebelles armés à Haradh, dans la province de Jawf (nord), a indiqué une source des services de sécurité.
Vendredi, l’armée avait annoncé qu’elle préparait un assaut contre l’axe routier stratégique conduisant à Saada.
L’armée avait déclenché le 11 août son offensive « Terre brûlée » contre les rebelles chiites dans le nord du pays.
L’offensive se concentre actuellement sur l’ouverture de la route entre Harf Sufyan, située dans la province d’Omrane, et la ville de Saada, capitale de la province du même nom, avait-on indiqué de source militaire.
Le pouvoir accuse la rébellion d’être soutenue par l’Iran chiite. Pour leur part, les rebelles affirment que Sanaa bénéficie d’une assistance militaire de l’Arabie saoudite, une monarchie sunnite qui jouxte leur fief.
Les organisations humanitaires se sont alarmées de la situation difficile de dizaines de milliers de déplacés qui ont été forcés à quitter leurs demeures.
Le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a indiqué dimanche avoir réussi à faire entrer des secours médicaux vendredi dans la ville de Saada après une attente de cinq jours.
« La cargaison était d’environ neuf tonnes et doit couvrir les besoins des centres soutenus par le HCR et le Croissant-Rouge yéménite dans la province de Saada pour deux ou trois mois », a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’organisation, Hicham Hassan.
Ce porte-parole avait déclaré la semaine dernière que le HCR était en contact avec toutes les parties en conflit pour acheminer cette aide.
Il s’agit, selon lui, de la première livraison à partir de Sanaa alors qu’une autre aide avait été acheminée le 20 août à partir du territoire saoudien.
« Les dépôts du HCR ont assez de vivres et de matériel de secours pour répondre pendant les semaines à venir aux besoins des déplacés auxquels il a accès », a assuré M. Hassan.
Les agences de l’ONU estiment à 35.000 le nombre de déplacés des combats de ces dernières semaines et à 150.000 celui des déplacés depuis le début du conflit en 2004.