11/10/09 (B520) Yémen Express (3 articles en Français)
_________________________ 3 – Centre Infos de l’ONU
Yémen : Les populations continuent de fuir la région de Sa’ada
La situation dans le nord du Yémen reste tendue et instable, a affirmé vendredi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), alors que le responsable humanitaire des Nations Unies, John Holmes, a pu visiter un camp de réfugiés dans le nord du pays.
« Des civils déplacés yéménites originaires du gouvernorat de Sa’ada au nord du pays continuent à fuir en nombre croissant vers des provinces voisines, alors que le conflit survenant entre les troupes gouvernementales et les forces Al Houti entre dans son troisième mois », a déclaré le porte-parole du HCR, Andrej Mahecic.
Le gouvernorat de Sa’ada reste coupé du monde et l’accès au gouvernorat voisin d’Al Jawf se limite à un district. Selon de récents arrivants au camp d’Al Mazrak dans le gouvernorat d’Hajjah, les combats à Sa’ada se sont étendus dans des districts situés au sud. De plus en plus de déplacés internes fuient depuis ces districts, en particulier celui de Haidan. « Près de 200 personnes arrivent au camp d’Al Mazrak chaque jour. Dans le gouvernorat d’Amran, nous estimons que plus de 70 nouveaux arrivants arrivent chaque jour dans les zones de distribution d’aide humanitaire. Davantage de déplacés arrivent aussi dans la capitale Sana’a », a-t-il expliqué.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), John Holmes a visité vendredi le camp de Mazrak, qui accueille 6.000 personnes déplacées alors que l’on estime que les derniers combats ont déplacés des dizaines de milliers de personnes.
John Holmes a indiqué que pour certains des habitants de Mazrak, c’était la deuxième ou la troisième fois qu’ils étaient déplacés. « Les gens qui ont fui vers les camps ont peu de ressources de survie. Nombre d’entre eux vivaient déjà dans une grande pauvreté et ont maintenant perdu le peu qu’ils avaient ; il faut donc les aider sur tous les plans, de l’abri à l’eau et à la nourriture. Mais il faut aussi aider les milliers de personnes qui, pour une raison ou une autre, préfèrent ne pas vivre dans les camps », a-t-il dit.
Selon le HCR, « La population civile continue de porter le poids du conflit en cours et la situation humanitaire est alarmante. La plupart des déplacés ont quitté leurs maisons et leurs fermes dans la précipitation pour entreprendre un trajet risqué vers le premier endroit possible où ils pourraient trouver un abri et la sécurité. La plupart d’entre eux marchent parfois durant quatre à cinq jours. Ils arrivent éreintés et dans un état de profond désespoir ».
En réponse au nombre croissant de déplacés arrivant au gouvernorat d’Hajjah, les autorités locales ont identifié un second site pour un nouveau camp, situé à environ cinq kilomètres du camp d’Al Mazrak. Les recherches se poursuivent pour trouver un second site pouvant accueillir un camp dans le gouvernorat d’Amran.
L’appel d’urgence publié par le HCR s’élevant à cinq millions de dollars pour les opérations au Yémen manque encore de 2,6 millions de dollars. Cet argent permettrait au HCR d’organiser la gestion des camps, de renforcer l’enregistrement et la protection des déplacés ainsi que fournir des tentes et d’autres articles de secours d’ici la fin de cette année.
Par ailleurs, l’appel d’urgence global pour le Yémen n’a reçu que 16,2% des 23,7 millions demandés le 2 septembre.
_____________________________ 2 – France diplomatie
Yémen : aide d’urgence (10 octobre 2010)
La France a décidé de répondre à l’appel d’urgence des Nations Unies en faveur du Yémen, en apportant une contribution de 500 000 euros à l’action du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
La France suit avec beaucoup de préoccupation l’évolution de la situation dans le Nord du pays. Elle estime important de se mobiliser, à travers l’action du HCR, en faveur des populations civiles déplacées qui subissent très durement les conséquences des violences.
Nous rappelons également la nécessité de garantir l’accès des personnels humanitaires aux populations civiles et appelons les autorités yéménites ainsi que les rebelles à faciliter les efforts internationaux et non-gouvernementaux vers les déplacés.
La France réitère son appel à l’arrêt immédiat des combats et à un règlement politique qui permette le rétablissement de la paix, de la stabilité et de l’autorité de l’Etat yéménite sur l’ensemble de son territoire, auquel nous sommes naturellement très attachés.
_____________________________ 1 – Nouvel Obs avec AP
La Grande-Bretagne demande des sanctions contre l’Erythrée
La Grande-Bretagne a demandé jeudi aux Nations unies des sanctions contre l’Erythrée, petit pays qui fournit des armes aux opposants au gouvernement de la Somalie voisine, en violation d’un embargo décrété par l’ONU.
Le gouvernement de transition somalien a l’appui des pays occidentaux.
Les Etats-Unis ont prévenu en juillet l’Erythrée qu’elle risquait des sanctions à moins qu’elle ne cesse de soutenir les extrémistes somaliens. Washington estime que la communauté internationale doit réagir maintenant contre cette opération de déstabilisation.
La Russie a appelé les pays de la région à ne pas laisser passer les mercenaires et les armes infiltrées en Somalie en violation de l’embargo. Les sanctions pourraient être prises au Conseil de sécurité, comme le demande l’Union Africaine.
« Al-Shabab et d’autres groupes extrémistes, activés par des acteurs extérieurs, ont causé des morts et blessés nombreux, violant les droits des citoyens somaliens en toute impunité, en attaquant, détenant et arrêtant illégalement des civils » a rappelé l’ambassadeur adjoint américain à l’ONU, Rosemary DiCarlo.