13/12/09 (B529) Yémen Express (3 articles en Français)
__________________________ 3 – Le Figaro avec AFP
Yémen: 2 membres d’al-Qaida arrêtés ?
Les forces de sécurité yéménites ont arrêté deux membres présumés d’al-Qaida à la suite d’un accrochage armé à Marib, à 170 km à l’est de Sanaa, a annoncé aujourd’hui le ministère de la Défense sur son site internet.
« Un accrochage armé a opposé les forces de sécurité à des éléments d’al-Qaida qui étaient à bord d’une voiture à Marib et arrêté deux d’entre eux, les autres ayant réussi à s’enfuir », précise le site « 26Sep.net », citant des sources de sécurité.
Les deux membres présumés d’al-Qaida arrêtés figurent parmi les personnes les plus recherchées au Yémen, ajoute le site. Le Yémen a connu une série d’attentats, revendiqués ou attribués à la branche locale du réseau al-Qaida.
Neutralisé en Arabie saoudite, al-Qaida semble avoir trouvé un second souffle au Yémen voisin, au point que certains experts avertissent que ce pays pauvre du sud de la Péninsule arabique pourrait devenir un nouveau sanctuaire pour le réseau.
Début décembre, l’administration américaine du président Barack Obama a répété surveiller attentivement le Yémen et la Somalie, craignant qu’al-Qaida ne s’y renforce en réaction au tour de vis que les Etats-Unis espèrent imposer à l’organisation en Afghanistan et au Pakistan.
__________________________ 2 – Euro Investor avec Reuters
Pas de preuve d’une aide iranienne aux chiites du Yémen – USA
Les Etats-Unis ne disposent d’aucune preuve d’une aide de l’Iran aux rebelles chiites du Yémen, a déclaré vendredi Jeffrey Feltman, secrétaire d’Etat adjoint chargé du Proche-Orient.
Cette analyse, formulée par Feltman à l’occasion d’une conférence à Bahreïn, contredit les accusations lancées par le gouvernement yéménite contre Téhéran.
« Pour être franc, nous ne disposons d’aucune information indépendante à ce sujet », a dit le diplomate américain.
L’Arabie saoudite a lancé début novembre une offensive contre les rebelles yéménites qui avaient mené une incursion sur le territoire du royaume et avaient tué deux gardes-frontières. Depuis lors, les raids aériens dans la zone frontalière se poursuivent.
Le royaume wahhabite craint que l’instabilité chez son voisin du Sud ne se propage chez lui.
Les rebelles Houthis appartiennent à la secte minoritaire chiite des Zaïdis, qui se plaignent d’être marginalisés au Yémen et qui, selon Sanaa, seraient soutenus par l’Iran, dont Ryad craint l’influence croissante dans la région.
L’Iran dément soutenir les rebelles et accuse l’Arabie saoudite d’avoir massacré des Houthis.
Jeudi, la presse soudienne a rapporté que les forces saoudiennes avaient repoussé des rebelles chiites venus du Yémen qui voulaient s’emparer du village de Djaberi, à la frontière entre les deux pays.
(Raïssa Kasolowsky et Frederik Richter,
version française Pascal Liétout)
__________________________ 1 – IRIN (ONU)
Yémen : Afflux de déplacés et aggravation de la situation dans le Nord
Plusieurs milliers de personnes continuent de fuir leur domicile dans le nord du Yémen alors que se poursuivent les combats entre troupes gouvernementales et les forces d’Al Houti pour le cinquième mois consécutif, a indiqué vendredi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
Le porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, a précisé que la situation demeurait tendue dans la province de Saada, foyer de l’insurrection, et que les derniers déplacés internes à être arrivés avaient signalé des combats dans plusieurs secteurs. La situation est particulièrement sérieuse dans le district de Razeh où la population ne peut se déplacer et où elle est privée des services de base tels que l’eau et l’électricité. Les pénuries de vivres ont fait grimper les prix en flèche et de plus en plus de familles n’ont plus les moyens de faire face à la situation.
A titre d’exemple, en un mois, la population de personnes déplacées installées au camp d’Al Mazrak 1, dans le gouvernorat de Hajjah, a doublé. Il y a actuellement 21.000 déplacés internes dans ce camp prévu pour héberger 10.000 personnes. « Cette surpopulation est actuellement notre première préoccupation », a indiqué le porte-parole du HCR.
Au moins 500 familles doivent partager leur tente, prévue normalement pour un seul foyer, avec une ou deux autres familles. Au moins 1.300 familles, hébergées dans 48 tentes collectives dans les quatre zones de transit du camp, attendent de se voir allouer une tente familiale.
Pour faire face à la situation, le camp d’Al Mazrak 1 a dû être réorganisé et agrandi pour la troisième fois. Et à la suite d’un accord avec les autorités yéménites, le HCR a commencé à planifier un troisième camp à Al Mazrak. La capacité d’accueil du nouveau site sera de 1.000 familles (7.000 personnes) et il devrait ouvrir au début janvier.
On estime que 175.000 personnes ont été affectées par les troubles au Yémen depuis 2004, y compris les derniers déplacés internes