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28/11/2015 (Brève 529) VERITE : LES SIMAGREES RIDICULES DU REGIME ET SES METHODES CLANIQUES.(Lecteur)

Le pays entier est hypothéqué avec force au profit d’un seul clan qui dirige l’Etat avec un système tribal, et voici que la population se réveille à revendiquer son existence et une liberté durable.

Le peuple suit de près la situation dramatique et le comportement du clan pour détruire la nation.

Voilà, la vente des passeports Djiboutiens aux résidants des pays limitrophe (Somali, Somaliand, Jijiga, etc…)

Voilà, la distribution de la carte nationale Djiboutien aux étrangers proches du clan, pour voter en faveur du Roi.

Voilà, le détournement des richesses du pays par le clan, ses proches, et maintenant leurs enfants devenus riches au plus jeune âge.

Voilà, la construction des Hôpitaux, des Universités dans le pays voisin, lien de parenté avec la dame de fer, pendant que les citoyens de notre pays vivent dans la misère totale, sans soin ni aide.

Voilà, ignorer l’existence même de la population est un acte grave alors que cette terre appartient au peuple Djiboutien et non aux étrangers.

Voilà, dénaturer notre culture ancestrale et vendre notre fierté, car notre pays est devenu une boîte de nuit dont le videur n’est autre que Gabyo.

Voilà, les promotions imméritées des acolytes au sommet de l’Etat.

Voilà, les proches incompétents du régime, mais actifs pour la propagande dans les secteurs publics pour soutenir le fils du rail et l’aider à voler l’élection.

Voilà, la destruction totale des cadres, des leaders, de la jeunesse, (anéantir, étouffer, révoquer).

Voilà, l’humiliation quotidienne des citoyens, des familles entières nées sur cette terre brûlée.

Voilà, accueil, installation en masse, de refugiés jeunes en provenance du Somaliand qui s’engagent dans la Garde républicaine, et la Gendarmerie nationale aux ordres de la reine.

Voilà, le système de reclassement et d’assistance assuré par le clan pour tous ceux qui le soutiennent aveuglement : les informateurs issus des autres clans sont récompensés à leur action.

Voilà, détruire, rayer de la carte une population noble du nord, les Afar composés d’innocents, de nomades, de vieillards, de femmes et d’enfants qui souffrent nuit et jour, loin de la métropole et dans la pauvreté, sous les obus de l’Armée du clan. Mais croyez-moi, ces actes graves sont gravés dans nos mémoires et les responsables seront jugés tôt ou tard.

Voilà, peuple soyez uni et soudé, l’objectif est le changement pour mieux vivre ensemble, dans la liberté.

18/12/09 (B529) Les traits de l’Erythrée (2 articles en Français)

____________________________ 2 – NovoPress

Marxisme et mondialisation font bon ménage en Erythrée

Douze africains de l’équipe de football d’Erythrée se sont volatilisés dans la nature à Nairobi. Les joueurs devaient prendre l’avion samedi soir à l’aéroport de la capitale du Kenya à destination de Samara. En mai 2006, quatre hommes du club Red Sea, en déplacement au Kenya pour un match de la Ligue des champions d’Afrique, avaient déjà pris la poudre d’escampette avant de demander l’asile politique.

Il faut dire que ce régime communiste paranoïaque à de quoi faire fuir. Tous les hommes et les femmes non mariées sont soumis au « service national ». Les plus chanceux vont travailler dans un bureau. Les moins chanceux deviennent soldats ou ouvriers pour 20 € par mois.

Bilan des courses, l’Erythrée ne perd pas seulement ses athlètes : 62 000 Érythréens (sur 5,3 millions) ont quitté leur pays en 2009. Ainsi, ce petit pays de la mer Rouge est le second pourvoyeur de demandeurs d’asile au monde. Ils fuient le régime marxiste d’Isaias Afeworki (photo) et son parti unique, le Front pour la justice et la démocratie. Le Soudan est devenu la porte d’évasion des candidats à l’émigration.

Les Erythréens tentent tous les jours de traverser, coûte que coûte, la frontière.

L’espoir idéalisé s’appelle Etats-Unis, Canada, Angleterre ou France. Au final, ces migrants trouvent une nouvelle misère morale et physique dans des nations déjà destabilisées par une immigration massive depuis des décennies. Le communisme et la mondialisation ont un point commun majeur : celui de contribuer à la détresse humaine.

____________________________ 1 – JDD

L’ONU pour des sanctions contre l’Érythrée

Des diplomates occidentaux ont annoncé mardi que le Conseil de sécurité de l’Onu s’est mis d’accord sur une série de sanctions à l’égard de l’Erythrée et de ses dirigeants qui soutiennent les rebelles islamistes somaliens.

Le projet prévoit un embargo sur les armes à destination du pays, ainsi qu’un gel des avoirs et une interdiction de voyager à l’étranger des membres du gouvernement et des responsables militaires.

La Russie et la Chine, qui sont traditionnellement réticentes à soutenir des sanctions, se sont ralliées au texte soutenu par la majorité des États membres de l’Union africaine.

La Libye a déjà annoncé qu’elle se prononcerait contre.

18/12/09 (B529) Nouvelles de Somalie (3 articles en Français)

_______________________ 3 – AFP

Somalie: les shebab s’emparent des bureaux d’une agence de l’ONU

Les islamistes radicaux somalien, les shebab, se sont emparés des locaux d’une agence de l’ONU en charge du déminage (UNMAS) à Baïdoa, dans le sud de la Somalie, après en avoir interdit les activités, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Des combattants shebab ont pénétré jeudi à la mi-journée dans trois locaux d’UNMAS à Baïdoa, chef lieu de la province de Bay et Bakol, à 250 km au nord-ouest de Mogadiscio, a indiqué à l’AFP une source onusienne, qui a requis l’anonymat.

En l’absence de personnels expatriés, les miliciens islamistes ont demandé aux employés somaliens de quitter les lieux. Ils ont ensuite fouillé et pillé méthodiquement les locaux de l’agence onusienne, toujours selon la même source.

Ces locaux sont composés des bureaux d’UNMAS, d’une résidence et d’une maison d’hôtes. Trois ambulances totalement équipées, du matériel médical, des équipements radio et de déminage étaient entreposés sur place, a également précisé cette source.

Des jihadistes étrangers figuraient parmi les assaillants, a indiqué par ailleurs un témoin et notable local.

Personne n’a été blessé dans l’incident, qui est lié au communiqué rendu public le jour-même par les shebab, interdisant les activités d’UNMAS dans les territoires sous leur contrôle dans le centre-sud de la Somalie, selon un rapport de l’ONU dont l’AFP a eu connaissance.

Signé du "Bureau de supervision des agences étrangères" de la milice islamiste, ce communiqué des shebab ordonnait la fermeture immédiate des bureaux de Mine Action, prétextant que l’agence onusienne payait les salaires des policiers du TFG (gouvernement de transition somalien).

Ses personnels auraient "corrompu plusieurs chefs de communautés" et les auraient incités à se rebeller contre l’administration islamique", selon la milice islamiste.

L’UNMAS dispose également de bureaux en zone islamiste à Gedo, Wajjid, Jowhar et Afgoye.

En juillet, les shebab avaient déjà interdit à trois organismes des Nations unies de travailler en Somalie, le PNUD, le Bureau politique des Nations unies pour la Somalie (UNPOS) et le Département de la sécurité et de la sûreté des Nations unies (UNDSS).

Des locaux de ces trois agences, qualifiées d’"ennemis de l’islam", avaient ensuite été pillés. Des véhicules de l’ONU et des gilets pare-balles volés à cette occasion avaient ensuite été utilisés pour perpétrer un double attentat suicide le 17 septembre à Mogadiscio contre le quartier général de la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom). 21 personnes avaient été tuées, dont 17 soldats de la force.

Ce nouvel incident intervient alors que les shebab tentent depuis plusieurs semaines d’imposer des conditions drastiques aux organisations humanitaires, notamment dans Bay et Bakol.

Ils entendent imposer par exemple le licenciement de tous les personnels féminins de ces ONGs, et exigent le paiement tous les six mois d’une "taxe d’accréditation" de 20.000 dollars (13.400 euros).

En lutte contre le très affaibli gouvernement de transition, les shebab ("les jeunes" en arabe) contrôlent une large partie de la capitale Mogadiscio, ainsi que le centre et le sud du pays, où ils ont commencé à appliquer une version très stricte de la charia (loi coranique).

Ils se réclament ouvertement d’Al-Qaïda et de son idéologie du jihad (guerre sainte) mondial, et comptent dans leurs rangs des combattants étrangers.

_______________________ 2 – Romandie News (Ch) avec AFP

Les shebab interdisent à une agence de l’ONU d’opérer en Somalie

Les islamistes radicaux somaliens des shebab ont interdit à une agence de l’ONU en charge du déminage (UNMAC) de travailler dans les zones sous leur contrôle dans le centre-sud de la Somalie, selon un communiqué officiel transmis jeudi à l’AFP.

"A compter de ce jour, l’organisation onusienne Mine Action Center a été fermée", indique ce communiqué, signé du "Bureau de supervision des agences étrangères" de la milice islamiste.

Cette décision a été prise "après un examen approfondi des actions et des motivations cachées de cette organisation" de l’ONU, expliquent les shebab.

"C’est un fait avéré que Mine Action paie les salaires des policiers du TFG (gouvernement de transition somalien)", affirme le communiqué.

Ses personnels "ont tenté de troubler la paix et la justice en corrompant plusieurs chefs de communautés et en les incitant à se rebeller contre l’administration islamique" mise en place par les shebab, toujours selon les shebab.

"Les enquêtes ont également permis de démontrer que Mine Action assurait secrètement le travail d’organisations interdites d’activités" par les shebab, comme le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

En juillet, les insurgés shebab avaient déjà interdit à trois organismes des Nations unies de travailler en Somalie, le PNUD, le Bureau politique des Nations unies pour la Somalie (UNPOS) et le Département de la sécurité et de la sûreté des Nations unies (UNDSS).

Des locaux de ces trois agences, qualifiées d’"ennemis de l’islam", avaient ensuite été pillés. Des véhicules de l’ONU et des gilets pare-balles volés à cette occasion avaient ensuite été utilisés par les shebab pour perpétrer un double attentat suicide le 17 septembre à Mogadiscio contre le quartier général de la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom). 21 personnes avaient été tuées, dont 17 soldats de la force.

En conclusion de leur nouveau communiqué, les shebab promettent "de continuer à réglementer et surveiller les agences étrangères en Somalie, et à protéger les musulmans de tout complot (…)".

Cette interdiction intervient alors que les shebab tentent depuis plusieurs semaines d’imposer des conditions drastiques aux organisations humanitaires, notamment dans la région de Bay et Bakol (centre-sud).

Ils entendent imposer par exemple le licenciement de tous les personnels féminins de ces ONGs, et exigent le paiement tous les six mois d’une "taxe d’accréditation" de 20.000 dollars (13.400 euros).

En lutte contre le très affaibli gouvernement de transition, les shebab ("les jeunes" en arabe) contrôlent une large partie de la capitale Mogadiscio, ainsi que le centre et le sud du pays, où ils ont commencé à appliquer une version très stricte de la charia (loi coranique).

Ils se réclament ouvertement d’Al-Qaïda et de son idéologie du jihad (guerre sainte) mondial, et comptent dans leurs rangs des combattants étrangers.

__________________________ 1 – Le Monde

Souvenirs du Shamo de Mogadiscio, par Jean-Philippe Rémy

Shamo Hotel, Mogadiscio, chambre 120.

Le trousseau de clés, emporté par mégarde il y a longtemps, danse dans ma main, à l’autre bout de l’Afrique. Shamo Hotel… Le nom poussait un peu à la plaisanterie, mais seulement en Français. Et depuis longtemps, entre les attentats, les enlèvements et autres circonstances propres à la vie quotidienne dans la capitale somalienne, les étrangers se sont faits rares dans l’établissement de M. Shamo, quartier du Kilomètre 5. Du reste, plus personne n’a le coeur à rire avec le nom ou quoi que ce soit ayant trait au Shamo, frappé par un attentat-suicide le 3 décembre.

Vingt-quatre morts, des blessés par dizaines, des estropiés, aucune revendication, et la fin d’un hôtel, c’est-à-dire la fin d’un monde. La bombe humaine, de sexe masculin, s’était vêtue en femme, voile intégral compris, pour dissimuler les explosifs sous les plis du costume que les islamistes ont imposé aux Somaliennes au cours des deux dernières décennies. Le kamikaze a fait jaillir la mort au milieu d’une foule venue assister à une remise de diplômes, cérémonie qui se tenait dans la célèbre salle des mariages à distance de l’Hôtel Shamo.

Ainsi va la vie à Mogadiscio. Les jeunes hommes de la diaspora somalienne, éparpillés sur la planète, notamment en Scandinavie et en Amérique du Nord, continuent de vouloir prendre femme dans leur pays. Nul n’envisage de sceller ces unions sans un grand mariage traditionnel. Compte tenu des dangers de Mogadiscio, la cérémonie a souvent lieu en l’absence du marié. Les familles sont réunies, les chants et les danses ont lieu devant l’oeil d’une caméra. Le tout se retrouvera sous forme de film agrémenté de musiques et de prières et la jeune mariée pourra rejoindre à l’étranger son nouvel époux, dûment munie du DVD de leur union à Mogadiscio. On ne filmera plus ces mariages au Shamo.

Tout de même, le bâtiment principal, derrière la salle des mariages à distance, a tenu bon, et l’hôtel est toujours debout. Dans les couloirs, on trouve toujours des piles de carapaces de tortues, échouées d’on ne sait quel trafic ; des salons avec fauteuils, divans, rideaux épais pour se protéger du soleil et des oreilles indiscrètes, ou prier des nuits entières avec les membres des confréries soufies.

Sur les murs de l’entrée, les grands panneaux en laque rouge, cloués à la hussarde, accueillent toujours le client occasionnel. Sous l’épaisse couche de poussière se laissent deviner des motifs évoquant… la Chine ? Gagné. Il s’agit de paravents qui ornaient l’ambassade de Chine de Mogadiscio, pillée en 1991 lors de l’effondrement et, disons, chinés par M. Shamo dans le grand marché aux puces qu’était devenu la capitale somalienne.

Drapeaux rouges, bloc communiste, comme tout ceci semble déjà lointain, vu de Mogadiscio. D’autres pans d’histoire ont surgi aussitôt, en remplacement, en même temps que d’autres clientèles. Pilotes ukrainiens, techniciens chinois venus monter des pylônes pour sociétés de téléphonie somaliennes. A une époque, on pouvait croiser une équipe de médecins égyptiens dont certains étaient de vrais médecins, et d’autres envoyés à Mogadiscio pour donner un coup de main clandestin aux insurgés islamistes, alors en guerre contre l’armée éthiopienne. Entre l’Ethiopie et l’Egypte se joue une sorte de petite guerre froide sur fond de dispute des eaux du Nil, dont l’une des tranchées modestes passe, quelle malchance, par la Somalie.

Le soir, on trouvait aussi quelques chefs traditionnels (ugas), des hommes d’affaires de la ville, venus passer la nuit quand les bombes tombaient trop dru sur leur quartier. Dehors, le tonnerre des combats approchait parfois, mais semblait s’arrêter au grand portail, comme si l’hôtel avait été un refuge contre l’orage, en montagne.

En 1991, M. Shamo n’avait pas échappé aux pillages, perdant presque tout, boutiques et entrepôts. Il avait rebondi en ouvrant l’hôtel. Dans son clan, qui revendique des origines dans la péninsule Arabique et la lointaine Shiraz (Iran), on cultive depuis des siècles l’interdiction de porter les armes et l’amour des affaires. Mais comment commercer sans armes dans Mogadiscio sans état ? M. Shamo avait résolu la contradiction en entretenant une discrète milice miniature, et en tissant mille liens avec tous les patrons de la violence en ville, des ex-seigneurs de la guerre aux insurgés islamistes.

La "sécurité" du Shamo avait ses quartiers derrière la salle des mariages à distance. Son chef, Ber-ber, est mort récemment des suites de ses blessures (Le Monde du 11 juin). Finalement, M. Shamo s’en est allé aussi, il y a quelques mois, d’une crise cardiaque foudroyante. Comme s’en était allé déjà Ibrahim, l’homme qui servait avec la même grâce les langoustes et la chèvre bouillie dans la salle à manger, combinant l’élégance discrète d’un ancien cuisinier de l’ambassade d’Italie et la barbe roussie au henné des pieux somaliens.

M. Shamo n’avait jamais été ce qu’il convient d’appeler un rigoriste en matière de religion. Dans sa jeunesse, il avait même été l’un des play-boys de la capitale, connue pour ses plages (le Lido !) et ses night-clubs, trop nombreux pour être mentionnés. Un soir, alors que nous regardions depuis la terrasse de l’hôtel les départ de Katiouchas de l’armée éthiopienne en direction du grand marché de Bakara, il avait soupiré : "La vie était si belle, peut-être avons-nous trop péché. Maintenant, nous payons."

18/12/09 (B529) Yémen Express (1 article en Français)

___________________ 1 – Senego avec AFP

Yémen: raids simultanés contre Al-Qaïda, au moins 28 extrémistes tués

Les forces de sécurité ont tué jeudi au Yémen au moins 28 membres d’Al-Qaïda et capturé 17 dans des opérations simultanées qui ont permis de déjouer des attentats suicide contre des intérêts étrangers, selon le ministère de la Défense.

Les forces de sécurité ont tué jeudi au Yémen au moins 28 membres d’Al-Qaïda et capturé 17 dans des opérations simultanées qui ont permis de déjouer des attentats suicide contre des intérêts étrangers, selon le ministère de la Défense.

L’offensive la plus importante a visé un camp d’entraînement d’Al-Qaïda dans la région d’Abyane (480 au sud-est de Sanaa), et selon des responsables locaux, les bombardements aériens ont atteint « par erreur » un village voisin du camp, faisant un nombre indéterminé de morts parmi la population civile.

Selon un communiqué du ministère de la Défense, « les forces de sécurité, appuyées par l’aviation, ont mené un raid contre un centre d’entraînement d’Al-Qaïda dans la région d’Abyane tuant entre 24 et 30 éléments dont des étrangers qui supervisaient l’entraînement ».

Un responsable local contacté par téléphone par l’AFP a affirmé que les bombardements qui visaient le camp d’entraînement avaient débordé « par erreur » sur le village d’Al-Maajala, en faisant état d’une cinquantaine de morts dont un nombre indéterminé de civils. Ce bilan n’a pu être confirmé officiellement.

La région d’Abyane, qui fait partie de l’ancien Yémen du sud, est devenue ces dernières années une zone de regroupement de combattants islamistes, dont des vétérans d’Afghanistan, qui échappe au contrôle des forces de sécurité.

Une autre opération a visé un groupe du réseau extrémiste à Arhab, une zone contrôlée par les tribus à quelque 35 km au nord de Sanaa. Quatre membres d’Al-Qaïda y ont été tués, a ajouté le communiqué. Le groupe « préparait des attentats suicide contre des installations et des intérêts étrangers et yéménites, ainsi que contre des écoles ».

Au total dix-sept extrémistes ont été arrêtés lors des raids. Les forces de sécurité « ont mené des perquisitions dans plusieurs repaires d’Al-Qaïda à Sanaa où 13 terroristes ont été arrêtés », alors que quatre extrémistes ont été arrêtés à Arhab, selon le communiqué.

Le ministère de la Défense a affirmé qu’il s’agissait « d’opérations préventives réussies » contre des éléments d’Al-Qaïda « qui planifiaient des attentats ». Selon un responsable yéménite qui a requis l’anonymat, les forces de sécurité ont mené ces opérations après des informations sur une « importante opération planifiée par Al-Qaïda à Sanaa ».

Le Yémen, pays d’origine d’Oussama ben Laden, le chef d’Al-Qaïda, a été le théâtre ces dernières années d’attentats contre des missions diplomatiques, des installations pétrolières et surtout des touristes étrangers. Certains attentats ont été revendiqués par Al-Qaïda.

Neutralisé en Arabie saoudite, Al-Qaïda semble avoir trouvé un second souffle au Yémen voisin, au point que certains experts avertissent que ce pays pauvre du sud de la péninsule arabique pourrait devenir un nouveau sanctuaire pour le réseau extrémiste.

L’administration du président américain Barack Obama a dit surveiller attentivement le Yémen et la Somalie, craignant qu’Al-Qaïda ne s’y renforce en réaction au tour de vis que les Etats-Unis espèrent imposer à cette organisation en Afghanistan et au Pakistan.

Le 7 décembre, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a évoqué à Washington avec son homologue saoudien Saoud Al-Fayçal, la situation au Yémen où le pouvoir central est en guerre contre la rébellion zaïdite dans le nord du Yémen frontalier de l’Arabie saoudite. Ce conflit a débordé en Arabie saoudite après le meurtre d’un garde-frontière saoudien début novembre.

Depuis, l’Arabie saoudite a bombardé des positions des rebelles au Yémen

18/12/09 (B529) Attentat de 2002 à Karachi. Bien plus que des soupçons de corruption, une affaire d’Etat ? (Bouh Warsama)


Retrouvez l’intégralité des chroniques
de Bouh Warsama : lien

Au banquet de la grande corruption, celle à haut niveau de responsabilités, l’or vaut hélas bien plus que la foi et que le respect de la dignité humaine.

Chronologie

  • 8 mai 2002. A Karachi – ville du sud du Pakistan – une voiture piégée est lancée sur un autobus transportant des ingénieurs, techniciens et ouvriers de la DCN – Direction des Constructions Navales (aujourd’hui DCNS) – faisant 14 morts dont 3 Pakistanais et 11 Français.
    Tous travaillaient à la construction de sous-marins pakistanais.
    Le Parquet de Paris ouvre aussitôt une enquête alors que les autorités pakistanaises accréditent immédiatement la thèse d’un attentat qui aurait été perpétré par des hommes d’Al Quaïda…
  • 9 mai 2002. Le Premier Ministre français, Jean-Pierre Raffarin établit un lien…officiel entre l’attentat de Karachi et l’engagement militaire français en Afghanistan…
  • 10 mai 2002. La Police pakistanaise publie les portraits robots de trois suspects susceptibles d’être impliqués dans l’organisation de l’attentat.
  • 27 mai 2002. Au niveau de la Justice française, l’enquête est dirigée par deux juges antiterroristes, Marc Trevidic et Yves Jannier.
  • 18 septembre 2002. Sept suspects sont arrêtés au Pakistan par les autorités locales dans les milieux islamistes.
  • 15 décembre 2002. Arrestation par les autorités locales à Karachi d’un Pakistanais, Asif Zaheer, membre d’un groupe islamiste interdit dans le pays.
  • 15 janvier 2003. La Police pakistanaise annonce l’arrestation de Mohammad Bashir, membre d’un autre groupe islamiste interdit.
  • 30 juin 2003. Asif Zaheer et Mohammad Bashir sont condamnés à mort par un tribunal pakistanais.
  • 19 juin 2009, soit 7 années après l’attentat. Un avocat français représentant les familles des disparus dans l’attentat du 8 mai 2002 à Karachi affirme devant la presse internationale que l’enquête, dirigée par les deux juges français antiterroristes, Marc Trevidic et Yves Jannier, s’oriente vers la piste d’un contentieux franco-pakistanais lié à l’arrêt du versement de commissions par la France en marge du contrat sur la vente de sous-marins.
    Cet arrêt aurait visé, par le gouvernement français de Jacques Chirac, à bloquer les réseaux de financement occulte qui « alimentaient » l’association pour la réforme dirigée par M Edouard Balladur…
  • 24 juin 2009. L’ancien ministre français de la Défense, Charles Million, déclare avoir bloqué en 1995 et à la demande du président Jacques Chirac « le versement de commissions pouvant donner lieu à des rétrocommissions ».
  • 25 juin 2009. Le journal Libération révèle que la DCN – Direction des Constructions Navales – avait écrit au juge d’instruction le 2 septembre 2002 pour se constituer partie civile, soutenant que l’attentat était lié au contrat des sous-marins.
  • 7 octobre 2009. Création d’une mission d’information à l’Assemblée Nationale française. Elle a depuis procédé aux auditions des parties civiles, notamment de l’ancien ministre de la Défense, François Léotard, de Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet de M Balladur et de Renaud Donnedieu de Vaivres, ancien chargé de mission auprès de M Léotard.
  • 14 décembre 2009. Six familles des victimes de l’attentat de Karachi ont déposé plainte pour corruption contre le club politique, Association créée en 1995 par M Edouard Balladur. Ils dénoncent un « financement politique illicite » étant à l’origine de l’attentat du 8 mai 2002.

Ces familles considèrent qu’elles ont « été trompées par l’Etat français et par plusieurs dirigeants politiques français et pakistanais de premier plan, que leurs proches ont été exposées et tués à la suite d’une sordide affaire de financement politique illicite ».

Les rapports « Nautilus », des informations explicites et qui dérangent….

Deux rapports réalisés par la DCN – Direction des Constructions Navales – réalisés en septembre et novembre 2002 par un ancien de la DST – Direction de la Sécurité du Territoire – Claude Thévenet, ont été saisis par les deux juges antiterroristes et financiers, Marc Trevidic et Yves Jannier, pour être versés au dossier antiterroriste en octobre 2008.

Ces deux rapports avaient divers objets dont celui d’informer la DCN sur l’état d’avancement de l’enquête.

Ils évoquent la piste de représailles pakistanaises après l’arrêt, sur ordre du président Jacques Chirac, des versements des commissions dont une partie aurait été destinée à financer la campagne de M Edouard Balladur en 1995.

Avec cet attentat « …il s’agissait d’obtenir le versement de commissions non honorées et promises au réseau Al-Assir ».

Selon les rapports « Nautilus », Abdulrahman El-Assir est un intermédiaire qui avait été imposé à la DCN par Renaud Donnedieu de Vabres, à l’époque collaborateur de François Léotard, lors de la signature du Contrat des sous-marins en septembre 1994.

Un contrat juteux….

Le contrat de 5,5 milliards de Francs de l’époque (soit 840 millions d’euros) pour la vente de trois sous-marins prévoyait 10,25 % de commissions considérées à l’époque comme tout à fait légales jusqu’en 2000.

Selon l’ancien Directeur Général de la DCN, ces pratiques se sont poursuivies jusqu’en 2008.

Il est à noter que 6,25 % étaient destinés au « Working Level » (non de code de militaires pakistanais).

Le reliquat de 4% étaient destinés au « Political Level » (nom de code désignant les hommes politiques …décideurs, dont M Asif Ali Zardari, depuis devenu président du Pakistan).

Ces commissions étaient versées directement par la DCN à des intermédiaires…..

Les plus hauts responsables de l’Etat français savent parfaitement que, là encore, nous sommes en présence d’une affaire d’Etat considérable qui pourrait avoir d’étranges similitudes avec l’affaire du meurtre prémédité du Juge Bernard Borrel, en octobre 1995 à Djibouti.

Au banquet de la grande corruption, celle à haut niveau de responsabilités, l’or vaut hélas bien plus que la foi et que le respect de la dignité humaine.