18/01/10 (B534) Le Journal de la Flibuste (5 articles en Français)
____________________________ 5 – Le Figaro avec AFP
Somalie : violents combats entre pirates
Des pirates somaliens se disputant la rançon de plusieurs millions de dollars du cargo grec Maran Centaurus, libéré aujourd’hui, s’affrontaient dans l’après-midi à l’arme lourde dans les rues du village côtier de Harardhere. On ignorait précisément le bilan de ces combats mais plusieurs sources ont fait état de victimes.
« Il y a de violents combats entre les deux groupes qui se querellaient à propos du cargo grec. Je n’en connais pas le bilan pour le moment mais les combats ont éclaté et je suis sûr qu’il y a des victimes », a rapportéun chef de pirates somaliens, Abdi Yare.
Plusieurs résidents de Harardhere, un repaire de pirates somaliens (300 km au nord de Mogadiscio) où le cargo grec Maran Centaurus était retenu captif ces dernières semaines, ont confirmé ces affrontements entre deux groupes de pirates rivaux mais qui appartiennent toutefois au même clan.
____________________________ 4 – Mer et Marine
Suez : Un milliard de recettes en moins pour le canal
Directement touché par les conséquences de la crise sur le transport maritime, le canal de Suez a vu, en 2009, ses recettes baisser significativement. De janvier à décembre, elles n’ont atteint que 4.3 milliards de dollars, contre 5.4 milliards en 2008.
La chute est donc de près de 20%.
Outre les conditions économiques défavorables, on notera que l’activité du canal a, aussi, été marquée l’an dernier par la décision de certains armateurs de contourner l’Afrique plutôt que d’emprunter l’ouvrage égyptien, qui relie la Méditerranée et la mer Rouge. Ce changement de route, facilité par la baisse considérable du prix du pétrole, est aussi consécutif aux problèmes de piraterie au nord de l’océan Indien.
___________________________ 3 – AFP
Somalie: combats entre pirates pour la rançon du superpétrolier grec libéré
Des pirates somaliens s’affrontaient lundi dans de violents combats pour mettre la main sur la rançon de plusieurs millions de dollars versée en échange de la libération, dans la matinée, du superpétrolier grec Maran Centaurus, l’une de leurs plus grosses prises à ce jour.
Plusieurs heures après sa libération, des combats entre deux groupes rivaux de pirates appartenant au même clan ont éclaté dans les rues de Harardere, un repaire de pirates situé à 300 km au nord de Mogadiscio, selon un pirate et des habitants.
« Les pirates se sont affrontés dans des combats intenses à l’intérieur de Harardere. J’ai vu le corps d’un pirate (mort) et de deux blessés jusqu’à présent mais le bilan pourrait être plus lourd », a expliqué à l’AFP un habitant, Abdullahi Haji Mohamed.
Lundi matin, plusieurs sources avaient annoncé la libération du navire contre une rançon comprise entre 5,5 et 7 millions de dollars, l’une des plus importantes jamais versées aux pirates somaliens.
« Il est libre. Il se prépare à quitter » Harardere, avait déclaré à l’AFP le responsable de la branche kényane du Programme d’assistance aux marins, Andrew Mwangura, basé à Mombasa (sud-est du Kenya).
La compagnie grecque propriétaire du navire, Maran Tankers Management Inc. basée à Athènes, ainsi que la force antipiraterie de l’Union européenne Atalante, ont confirmé la libération du navire, capturé le 29 novembre dans l’océan Indien.
Le Maran Centaurus a quitté Harardere dans la matinée en direction de Durban en Afrique du sud, sous escorte d’un navire de guerre, le Salamis, a précisé Atalante.
Le superpétrolier de 332 mètres de long, le deuxième plus gros cargo jamais capturé par les pirates somaliens, transporte dans ses cales deux millions de barils de brut, soit un peu plus de la production quotidienne du Nigeria, 8e exportateur mondial.
En novembre 2008, les pirates s’étaient emparés du tanker saoudien Sirius Star, qu’ils avaient libéré début janvier 2009 contre une rançon de trois millions de dollars selon eux.
Des sources proches de ces négociations ont depuis indiqué à l’AFP que près de huit millions de dollars avaient en fait été déboursés, incluant divers intermédiaires.
La capture du Sirius Star avait provoqué une onde de choc dans les milieux maritimes, les pirates prouvant à cette occasion leur capacité à perturber l’une des routes maritimes commerciales les plus empruntées de la planète et vitale pour le transport de brut.
Cette prise avait également suscité la crainte de voir un jour les pirates provoquer une catastrophe écologique majeure en touchant l’un de ces superpétrolier, notamment lors de l’abordage.
Paradoxalement, ces prises les plus rémunératrices sont également des proies aisées: un superpétrolier chargé de brut avance en effet lentement et est bas sur l’eau.
La capture du Maran Centaurus constituait de loin la prise la plus spectaculaire depuis début octobre 2009 et la reprise de la saison de piraterie dans l’océan Indien.
Les pirates ont en effet mis à profit la fin de la mousson et des conditions de navigation plus clémentes pour multiplier leurs attaques.
De même, cette capture validait une fois de plus leur nouvelle tactique consistant à s’éloigner des eaux du golfe d’Aden où se concentrent les navires de guerre étrangers, au nord de la Somalie, pour aller frapper plus loin dans l’océan Indien, près des Seychelles, mettant à profit l’immensité de la zone.
Selon l’ONG Ecoterra International, qui suit de près la piraterie somalienne, 11 navires et environ 270 marins sont actuellement aux mains des pirates.
______________________________ 2 – Euro Investor avec Reuters
Somalie – Rançon record pour récupérer le tanker Maran Centaurus
Une rançon qui pourrait atteindre sept millions de dollars, la plus importante jamais versée à des pirates somaliens, a été larguée dimanche sur le pont du pétrolier grec Maran Centaurus, a-t-on appris auprès des autorités maritimes.
En janvier 2009, trois millions de dollars avaient été versés pour obtenir la libération d’un autre pétrolier, le Sirius Star.
Le Maran Centaurus, qui transporte deux millions de barils de pétrole, a été pris par les pirates le 29 novembre dernier au large des Seychelles avec ses 28 membres d’équipage – neuf Grecs, deux Ukrainiens, un Roumain et 16 Philippins.
Les preneurs d’otages sont toujours à bord du pétrolier, un différend sur le partage de la rançon étant apparu entre deux groupes rivaux, l’un du Puntland, l’autre du port d’Haradeere, un des principaux repaires de la piraterie.
______________________________ 1 – RTL Info
La marine turque déjoue une attaque contre un bateau indien, capture 6 pirates
Une frégate de la marine turque a réussi à déjouer une attaque de pirates contre un bateau indien dans le golfe d’Aden et a capturé six pirates somaliens, a annoncé l’armée turque samedi.
Une frégate de la marine turque a réussi à déjouer une attaque de pirates contre un bateau indien dans le golfe d’Aden et a capturé six pirates somaliens, a annoncé l’armée turque samedi.
Le navire indien M/V Jal Layak a essuyé des tirs de mitrailleuse au moment où il naviguait à 105 milles (195 kilomètres) au large des côtes, en utilisant le couloir maritime patrouillé par des navires de guerre, conformément aux conseils donnés à la marine marchande, selon un communiqué. La frégate turque Gokova, qui fait partie de la force maritime de l’Otan contre la piraterie, a réussi à empêcher la tentative de prendre le contrôle du bateau indien au cours d’une opération à laquelle ont participé un hélicoptère et des commandos de marine.
Les six assaillants ont été faits prisonniers et la fouille de leur embarcation légère a permis la saisie de matériel utilisé lors d’actes de piraterie, notamment une mitrailleuse et des couteaux. Les marines internationales cherchent à prévenir la piraterie en Somalie et dans la région. Engagés depuis 2008, ces efforts, menés notamment par la force européenne Atalante, visent à sécuriser la navigation dans le golfe d’Aden, une route maritime cruciale notamment pour le transport de pétrole brut.
Le nombre d’actes de piraterie maritime a atteint son plus haut niveau depuis six ans en 2009, les attaques étant plus violentes, notamment au large de la Somalie, selon le Bureau maritime international (BMI) à Kuala Lumpur. (EYI)