01/04/09 (B492) Nouvelles de Somalie. (4 articles en Français)

_____________________ 4 – JDD

Somalie: Retour prochain d’un chef radical ?

Le cheikh Hassan Dahir Aweys, opposant islamiste radical de Somalie, a mis fin à l’exil qu’il s’était imposé en Erythrée pour gagner le Soudan voisin et pourrait retourner prochainement à Mogadiscio, rapportent mardi des médias somaliens.

Aweys, 62 ans, est inscrit sur une liste américaine de terroristes présumés.

Il avait présidé l’Union des tribunaux islamiques qui a administré la capitale somalienne en 2006 avant d’en être évincée par l’armée éthiopienne.

Au sein des Tribunaux islamiques, il avait collaboré avec le président islamiste modéré de son pays, le cheikh Charif Ahmed, et les deux hommes avaient créé ensuite l’Alliance pour la relibération de la Somalie.

En janvier, Ahmed a été élu président par les députés somaliens lors de pourparlers à Djibouti sous l’égide de l’ONU.

_____________________ 3 – All Africa

Somalia: Le pays attire des candidats étrangers au jihad

Encouragés par Oussama Ben Laden et profitant du retrait de l’armée éthiopienne, des candidats au jihad ont récemment afflué en Somalie pour se joindre aux insurgés islamistes locaux, laissant craindre l’implantation durable d’Al Qaïda dans le pays.

La Somalie abriterait actuellement environ 450 combattants étrangers qui opèrent avec les Shebab, groupe islamiste radical à la tête d’une insurrection meurtrière depuis 2006. Le nombre de combattants étrangers a largement augmenté en 2009, selon des experts, en Somalie qui ne comptait jusqu’alors qu’une poignée d’entre eux, recherchés pour leurs liens présumés avec le réseau terroriste Al Qaïda et tirant profit de l’anarchie dans le pays pour s’y cacher.

«Il y avait peut-être 100 étrangers l’année dernière mais à présent, notre estimation monte à 450», explique à l’AFP Ismaïl Haji Noor, un ex-responsable sécuritaire qui a créé sa milice pour combattre les Shebab et leurs alliés. Selon M. Noor, les jihadistes étrangers viennent des Etats-Unis, d’Europe, du Moyen-Orient et d’Asie et entrent dans le pays par des vols réguliers qui desservent la région semi-autonome du Somaliland (nord).

La plupart sont concentrés à Garowe, «capitale» de la région autoproclamée autonome du Puntland, à Baïdoa, siège du Parlement somalien (à 250 km à l’ouest de Mogadiscio), et dans les ports de Merka et Kismayo (sud). «Il y a un risque, qui est pris très au sérieux, qu’ils regardent au-delà de la Somalie pour leurs opérations», s’inquiète un diplomate en poste à Nairobi.

____________________ 2 – TV5 Monde avec HRW

Kenya : Halte aux exactions et à la pénurie dont souffrent les réfugiés somaliens

Emis par : Human Rights Watch

Le gouvernement et les bailleurs de fonds devraient de toute urgence s’attaquer à la crise qui touche les réfugiés.

(Nairobi) – Des centaines de milliers de Somaliens réfugiés au Kenya sont confrontés aux exactions de policiers corrompus et violents ainsi qu’à une crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver dans les plus grands camps de réfugiés du monde, a déclaré Human Rights Watch dans un nouveau rapport publié aujourd’hui. Le Kenya devrait immédiatement remettre au pas les policiers qui commettent des excès et allouer des terres supplémentaires pour établir de nouveaux camps. De leur côté, les Nations unies et les bailleurs de fonds internationaux devraient de toute urgence répondre aux besoins élémentaires des réfugiés somaliens.

Le rapport de 58 pages, intitulé « From Horror to Hopelessness: Kenya’s Forgotten Somali Refugee Crisis » (« De l’horreur au désespoir : La crise oubliée des réfugiés somaliens au Kenya »), décrit les extorsions, détentions, violences et expulsions que la police kenyane fait subir au nombre record de Somaliens qui pénètrent au Kenya. Ces nouveaux réfugiés viennent grossir les rangs de plus de 250 000 de leurs compatriotes, qui luttent pour survivre dans des camps prévus pour un tiers seulement de ce nombre.

En 2008, un nombre total annuel record de près de 60 000 Somaliens ont cherché refuge dans trois camps situés près de la ville de Dadaab, dans le nord-est du Kenya, tandis que d’autres, probablement des dizaines de milliers, sont allés jusqu’à Nairobi. Lorsqu’ils essaient de traverser la frontière kenyane officiellement fermée, les nouveaux arrivants risquent d’être extorqués, brutalisés et expulsés illégalement par la police et finalement, ils se trouvent confrontés à d’effroyables conditions de surpopulation dans des camps de réfugiés qui bénéficient de services insuffisants.

Invoquant des problèmes de sécurité, le Kenya a officiellement fermé ses 682 kilomètres de frontière avec la Somalie en janvier 2007, lorsque les troupes éthiopiennes sont intervenues pour appuyer le fragile gouvernement de transition somalien, chassant de Mogadiscio, la capitale somalienne, une coalition de tribunaux islamiques. Au cours des deux dernières années, l’escalade du conflit armé qui oppose les forces gouvernementales éthiopiennes et somaliennes aux insurgés, donnant lieu à de nombreux crimes de guerre et violations des droits humains, a forcé près d’un million d’habitants de Mogadiscio à fuir et a provoqué un afflux croissant de réfugiés somaliens au Kenya. En dépit du retrait éthiopien fin 2008, les violences persistent entre les groupes islamistes et le gouvernement et l’on s’attend à l’arrivée de nouveaux réfugiés tout au long de l’année 2009.

La fermeture de la frontière a encouragé les membres de la police kenyane – connus depuis longtemps pour leurs exactions à l’encontre des Somaliens – à multiplier les actes d’extorsion à l’égard des demandeurs d’asile somaliens qui cherchent à se rendre dans les camps. Elle a forcé des dizaines de milliers de Somaliens à recourir à des réseaux de passeurs pour traverser clandestinement la frontière kenyane. Elle a également obligé le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à fermer son centre de transit pour réfugiés, où auparavant tous les nouveaux réfugiés étaient rapidement inscrits sur des listes et passaient un examen médical avant d’être acheminés vers les camps.

Le rapport « From Horror to Hopelessness » conclut que la fermeture de la frontière aux réfugiés viole le droit international des réfugiés qui interdit le retour forcé (refoulement), et a débouché sur d’autres exactions graves. Le rapport cite des réfugiés qui expliquent avoir été forcés de retourner en Somalie parce qu’ils n’avaient pas les moyens de soudoyer les policiers kenyans. D’autres disent avoir été arrêtés, détenus dans des conditions effroyables dans les camps ou les villes avoisinantes, battus et, dans certains cas, expulsés vers la Somalie.
Pour retrouver ce communiqué dans son intégralité: http://www.hrw.org/fr/news/2009/03/29/kenya-halte-aux-exactions-et-la-p-nurie-dont-souffrent-les-r-fugi-s-somaliens


______________________________ 1 – XINHUA

L’UA et la Somalie signent un accord sur la formation des forces de sécurité

L’Union africaine (UA) a signé un accord avec la Somalie pour entraîner les forces de sécurité de ce pays de la Corne de l’Afrique, une mesure pour aider à stabiliser le pays.

Un communiqué du représentant spécial du président de la Commission de l’UA pour la Somalie, Nicolas Bwakira, a indiqué que l’envoyé, qui a conclu lundi soir une visite de deux jours à Mogadiscio, a également discuté de questions concernant l’application du processus de paix en Somalie.

"A la fin de la visite, le TFG (gouvernement fédéral de transition) et la Commission de l’UA ont signé un accord cadre visant à fonder et reconstruire les forces nationales de sécurité de la Somalie en intégrant et en harmonisant les actuelles forces dans le cadre de l’accord de Djibouti", a souligné le communiqué.

L’envoyé de l’UA a exprimé sa satisfaction de l’engagement du gouvernement somalien de restaurer immédiatement la paix et la stabilité, réitérant le soutien de la Commission de l’UA au TFG.

Le communiqué a indiqué que le TFG a remercié la Commission de l’UA pour son soutien continu pour la paix, la sécurité et la stabilisation de la Somalie, appelant son assistance et sa coopération comme soulignée dans l’accord qui vient d’être signé.

La Somalie n’a pas eu de gouvernement central efficace pendant plus de 18 ans. Le président Ahmed, qui a assumé ce poste en début d’année, était le président du Conseil suprême de la Cour islamique.

Il a été porté au pouvoir après que les islamistes eurent mené une insurrection de deux ans pour forcer les troupes éthiopiennes à se retirer au début de l’année. Les troupes éthiopiennes ont chassé les islamistes de Mogadiscio fin 2006.