31/01/10 (B536) Radio Trottoir suite à la réaction d’un justiciable : justice aux abonnés absents et cour suprême introuvable : les justiciables sont moralement et psychologiquement martyrisés … (Aricle modifié à 22h30 Paris)

Ce matin, la Cour suprême de Djibouti devait se réunir pour soit pour rendre un jugement soit pour prendre une décision de renvoi dans le pourvoi déposé par M Jean-Paul Noël Abdi, Président de la LDDH. On se souviendra que le jugement traîne et que la Cour donne l’impression de jouer à cache-cache avec le justiciable et ses défenseurs, surtout avec Me Tubiana, qui ne peut pas venir chaque jour de Paris pour participer à la défense de son Client …. et subir les aléas et les humeurs incompréhensibles ….

L’Observatoire mondial contre la torture et la FIDH avaient adressé une lettre ouverte à sa Présidente pour rappeler les règles et conditions nécessaires pour rendre des décisions de justice selon les normes internationales.

Mais la Présidente étant absente. C’est un Président par intérim qui la remplace. On sait peu de choses de lui et le commun des justiciables ignore jusqu’à son nom. Quelle importance ? Puisque la Justice devrait être rendue au nom du Peuple et non au nom des co-Présidents, à savoir celui de la Cour et celui de la République, qui prépare, dit-on, les jugements avec l’espoir d’une non interférence politique.

Mais où donc est passée la Cour suprême ?

Autrefois logée dans les locaux du Tribunal de Djibouti, elle avait été délocalisée au Palais du Peuple. L’incendie (involontaire ???) a détruit une partie du Palais du Peuple et peut-être pas la majorité des archives de la Cour.

Depuis cette date, la Cour suprême de Djibouti est ramenée au statut de SDF (Sans Domicile Fixe). Heureusement, la France généreuse et spécialement ses forces armées, a fait don à la Justice djiboutienne de la résidence de fonction du Colonel commandant la base aérienne française. Elle est située en face de l’Ambassade des USA.

Mais voilà, il ne se passe rien là-bas. C’est ainsi qu’un passant a remarqué à proximité un vieil homme assis par terre, l’air désespéré. Interrogé par ce passant, le vieillard a répondu qu’il avait quitté Balbala le matin même vers 6h00, pour une audition. Rejeté du Palais de Justice vers le Palais du Peuple, puis orienté sur l’ancienne résidence du Colonel français de l’Armée de l’Air, le malheureux n’a trouvé personne pour lui donner des renseignements précis sur son audience…. Que pouvait-il dire d’autres que « Djibouti est complètement désorganisée, plus rien ne fonctionne … »