10/09/10 (B568) « La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf » (Par Bouh Warsama)

Inspiré de la fable
de Monsieur Jean de LA FONTAINE (1621-1695)

Sortie du ruisseau, une grenouille aperçut un mammifère ruminant
Bien que mariée, le bœuf lui sembla être plaisant, un bon parti
Car occupant une position que bon nombre, à l’époque, lui envient
Elle estime donc, pour son propre intérêt, qu’il serait fort attrayant
De faire un bout de chemin avec lui et fut pour elle sa priorité

Se pensant choisie, par le ciel, pour une vie faite de somptuosité

Or, la présomptueuse grenouille n’avait pas, c’était affligeant
Le manichéisme du bœuf ; ce futur autoproclamé président,
Ne disposant, quant à elle, que de l’envie de tout démesurée
La grenouille qui était, de par ses origines, encore presque inconnue,
N’avait jamais connue la pauvreté, la faim car toujours bien repue
Malgré un passé bien plus que tourmenté, elle va donc l’épouser

Dés lors elle s’installe puis s’enfle de l’argent de l’Etat détourné

Des biens des êtres injustement expropriés de par sa seule volonté
Profitant, jouissant de tout ; en un mot tout s’accaparant
Usant et abusant des décisions ubuesques d’un ersatz de justice
Etre en disgrâce par son seul désir devint vite un ignoble supplice
Pillant ça est là les aides internationales à chaque instant
Pour enfin, se croire ainsi être respectée, voire « reine adulée »

Alors qu’en vérité méprisée plus que jamais par toutes les femmes
Qui lui font reproche d’absence de cœur et la noirceur de son âme

Mais attisée, excitée telle une diva, par les caméras et les micros,
La grenouille y va de ses fadaises, de ses niaiseries en trémolos,
En rajoutant à cela ses esclandres, colères furieuses dans le mélo.
Au Palais des artifices, le spectacle tragi-comique est ainsi permanent,
Chaises et objets projetés, accompagnés de volées de coups de poing
Insultes, outrages, vilénies voire infamies se succèdent, tout le moins

L’arrogante grenouille se croit parvenue au zénith, au firmament.
" Une grande étoile est née, voulu par le ciel pense-t-elle,
Comme la vie, pour moi, sera bientôt bien plus belle

Quand je ferai la loi en ce pays, toute MA loi,
Car ce peuple d’ignares et ma famille n’attendent que Moi …"
Alors des lèche-bottes surgissent du néant et se jettent à ses pieds,
Venant de n’importe où, voire du même ruisseau débarqués,
N’ayant nulle cesse, de l’encenser, de l’implorer, de la glorifier
Passant leur temps à vanter artificiels mérites et pseudos dignités
De chacun de ses mots, de ses cris et braillements les célébrer

En ces moments, l’intrigante Grenouille ainsi tant magnifiée
Se dit qu’elle a enfin atteint son but ; croit de tout, avoir triomphé
Enterrant par la pensée, son époux et autoproclamé Président
Grâce à ses compétences manifestes et ses nombreux talents !!

La tête fortement enflée par son ambition démesurée et ses projets,
L’oubli devenant pour elle seul moyen de détruire son passé

La Grenouille en est venue, avec les ans, à négliger l’élémentaire vérité
Celle que le peuple asservi depuis si longtemps va bientôt lui rappeler !

Et, comme il est dit dans la moralité de la fable,
Dont je trouve la fin décente et bien plus que convenable :

La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle en creva !