08/10/10 (B572) Le Journal de la Flibuste – Un bateau de pêche taïwanais capturé par des pirates au large de Madagascar – Un bateau capturé par les pirates au nord de l’ile Maurice ? – les pays de l’océan Indien adoptent « une stratégie régionale » (3 articles)

______________________ 3 – AFP

Un bateau de pêche taïwanais capturé par des pirates au large de Madagascar

Un bateau de pêche taïwanais avec 14 membres d’équipage a été capturé par des pirates au large de Madagascar, a annoncé vendredi la force navale antipiraterie européenne Atalante, en notant qu’il s’agissait de l’attaque la plus au sud jamais recensée à ce jour.

Le bateau de pêche Feng Guo a été capturé par des pirates à environ 250 milles nautiques d’Antisiranana, a indiqué Atalante dans un communiqué. "C’est l’opération de piraterie la plus au sud recensée depuis qu’a débuté l’opération Atalante", a-t-elle souligné.

Généralement, les pirates opèrent dans l’océan Indien au large de la Somalie où se trouvent leurs bases terrestres.

Le bateau de pêche comptait 14 membres d’équipage dont huit Vietnamiens, trois Chinois, deux Indonésiens et le capitaine de nationalité taïwanaise.

Avec cette capture, les pirates somaliens détiennent désormais 18 navires et 383 otages, a indiqué Atalante.

______________________ 2 – Europe II de la Défense (Blog)

Un bateau capturé par les pirates au nord de l’ile Maurice ?

Nicolas Gros-Verheyde

Alors que tous les pays de la région étaient réunis à l’Ile Maurice pour une réunion centrée sur la piraterie, les pirates leur auraient-ils fait un pied de nez en s’attaquant à un bateau de pêche taïwanais ? Le FV Feng Kuo No 168 aurait été attaqué alors qu’il se trouvait à proximité de l’ile de Tromelin, une ile française, cogérée avec l’Ile Maurice, rapportent à la fois des sources proches de la police mauricienne et le programme d’assistance aux marins (SAP – East African Seafarers Assistance Programme).

Cette prise a d’abord été confirmée vendredi matin par le QG de l’opération européenne anti-piraterie Atalanta. Puis démentie en fin d’après-midi. « Le FV Feng Kuo No 168 est libre de tout pirate. » Explication : le propriétaire du navire n’ayant pas de nouvelle, a craint le piratage. Ceux-ci détiennent – selon le QG Atalanta – 17 navires et 369 otages.

Depuis lundi 4 octobre, le bateau ne répondrait plus en effet à la radio. Et, selon les dernières indications fournies par le VMS, jeudi, il aurait changé de route prenant le cap sud-ouest vers Madagascar. Les forces françaises à la Réunion et mauriciennes sont en alerte. Il comprend un équipage de 14 marins : vietnamiens (8), indonésiens (2), chinois (3) et taïwanais (1).

___________________________ 1 – AFP

Piraterie: les pays de l’océan Indien adoptent "une stratégie régionale"

Les pays de l’océan Indien et de l’Union européenne (UE) ont adopté jeudi à Maurice au cours d’une conférence ministérielle une "stratégie régionale" pour améliorer la lutte anti-piraterie, a-t-on appris de source officielle.

Deuxième conférence du genre, cette réunion à l’échelle régionale visait à renforcer la coopération des pays de l’océan Indien en matière de lutte anti-piraterie, selon les autorités mauriciennes.

Les représentants de l’UE, de Maurice, des Seychelles, des Comores, de Djibouti, de la Tanzanie, du Kenya, et de la Somalie notamment ont adopté cette "stratégie régionale", qui comprend "trois volets", a indiqué au cours d’une conférence de presse le ministre mauricien des Affaires étrangères, Arvin Boolell.

Elle prévoit "la mise en place d’un plan d’action à terre" en Somalie pour combattre les causes de la piraterie, veut "encourager les pays de la région à intenter des poursuites contre les pirates arrêtés dans la région avec l’appui financier et technique de la communauté internationale", et entend "renforcer leur capacité "à sécuriser leurs zones maritimes".

"Une solution durable (à la piraterie) nécessite une responsabilité et une appropriation régionale" du problème, a déclaré à l’ouverture de la rencontre la Haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères, Catherine Ashton.

"Dans un chemin sans précédent, la région s’est rassemblée pour développer une approche commune pour lutter contre la piraterie. L’UE attache une grande importance à cette initiative et vous assistera", a expliqué Mme Ashton.

"C’est une plate-forme solide sur laquelle construire", a-t-elle jugé, se félicitant de la mise en place de ce "cadre régional cohérent".

La conférence était organisée en collaboration avec l’UE, la Commission de l’océan Indien (COI) et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA). Prévue initialement pour durer deux jours, elle s’est finalement achevé jeudi dans la journée.